Les trois zigotos de The Yawpers sonnent comme des Violent Femmes cannibales qui auraient bouffé un trucker shooté aux amphét' alors qu'il écoutait Heavy Trash en boucle sur sa hi-fi, en périphérie de Denver, Colorado, hometown du trio et base de départ pour leur conquète du monde. Deux albums à leur actif sur l'excellent label Bloodshot Rds, après un debut-mini-lp et un premier album  autoproduits, et une tournée française en cours (après-demain soir à La Boule Noire à Paris). Enjoy.

Celle-là vous aller la siffloter non-stop pendant tout le weekend.. ça faisait un p'tit bout de temps qu'on avait pas eu de nouvelles du Rev Peyton et de son Big Damn Band et on est content de les retrouver avec leur dernier opus en date, Front Porch Sessions. Pour patienter en attendant un nouveau Euro tour dans les mois qui viennent? La dernière fois, c'était au Roots & Roses et c'était chaud!

Reverend Peyton's Big Damn Band - We Deserve a Happy Ending

Vol au dessus d'un nid de coucous, Hair, Man on the Moon, Larry Flynt, Amadeus,.. Thank You Mr. Forman.

Chouette quoique trop brève rencontre en cette fin d'aprèm, à l'initiative du Furet Du Nord, avec Craig Johnson et sa traductrice attitrée Sophie Aslanides à la médiathèque Jean Lévy. L'écrivain termine ce weekend (Bruxelles demain) une rapide tournée européenne de 15 jours seulement (ben oui, il faut rentrer au Wyoming s'occuper du ranch) et c'était kool de pouvoir l'entendre de vive voix nous en dire plus long sur sa manière de travailler, sur sa vision du genre Crime Fiction, sur ses rapports privilégiés avec ses amis et voisins Crow et Cheyenne et sur la genèse de son dernier opus, Tout Autre Nom. Sans oublier, bien sûr, son personnage principal, Walt Longmire, héro tout à la fois fin lettré et fin limier, implacable, débonnaire et surtout terriblement humain, dont on a pu mieux cerner les caractéristiques et l'évolution d'un roman à l'autre.

Au final, un moment fort plaisant - doublement plaisant même, grâce à un discussion impromptue avec Sophie Aslanides autour de ses souvenirs de voyage au Wyoming, de son boulot de traductrice et de sa relation privilégiée avec Craig Johnson, débouchant sur une amitié profonde et une complicité manifeste.

La dernière aventure en français du shérif Longmire vient de paraître chez Gallmeister, et en anglais chez Viking/Penguin (The Western Star).

Pour le deuxième épisode de notre Countdown to Roots & Roses cette année, on quitte la scène "Roses" et les fleurs vénéneuses de The Darts pour évoquer l'un des combos qui enflammeront à coup sûr la scène "Roots" le 1er mai prochain à Lessines. From Spain mais in Inglés, le cowpunk countrybilly de Dead Bronco, à l'heure du deuxième apéro (12h55!), devrait faire son p'tit effet euphorisant et déclencher quelques Yeehaws enjoués. Le combo Américano-Basque de Bilbao a déjà cinq albums sous la ceinture, un amour invétéré pour les racines Americana, et un don certain pour démontrer qu'on peut avoir la classe les deux pieds dans la bouse ou au volant d'un tracteur vintage. Deux vidéos histoire de se mettre l'eau - pardon, la boisson locale et néanmoins alcoolisée à base de houblon - à la bouche (tiens, au fait, ce sera quoi cette année la bière officielle du Fest?), et deux titres issus respectivement de leur premier et troisième albums (In Hell, 2013,  et Bedridden & Hellbound, 2017).

Plus d'infos sur le site et le FB du Roots & Roses ici et ici!

Le gros son de guitare à la fois touffu et tranchant de Johnny sur le cult-classic de toute une génération! 1977, Like a Mother Fucker, Thunders et sa Les Paul, The Heartbreakers..  Yeah, gimme some!

Hey, un cool concert intimiste de Jeffrey Lewis & The Bolts en milieu de semaine, ça vous tente? Ce mercredi, rendez-vous à l'Estaminet du Pont ("Chez Daly") à Lille Moulins à partir de 19h45.. Plus d'infos ici et en cliquant sur l'image ci-dessous!

Twistin' Time, Motherfuckers! Avec le single, paru en 2915, de ce jeune combo de Grand Rapids, Michigan, à quelques heures de Detroit. Surf Music mutante revisitée garage psyché 3.0.. Hank Ballard would be proud!

Et devinez qui a enregistré la signature song de la 9ème édition du Roots & Roses Festival cette année?! The Darts, pardi! Ce muy calliente all-girl garage-band from Phoenix /L.A. débarque pour sa première tournée européenne cet été et, à défaut de pouvoir reluquer de près (j'assume l'expression, le côté eye candy / ultra-sexy en nuisette fait délibérément partie de l'identité du groupe) ces quatre tigresses dans leur habitat naturel (que j'imagine être une petite scène dans un bar moîte et surchauffé), on aura l'occasion de suer sur leur garagepunk teinté psyché par deux fois dans la région, le premier weekend de juillet au Sjock à Gierle (le samedi, avec les Lords Of Altamont! - Kooool....) mais aussi et surtout dans un peu moins d'un mois à Lessines, au Roots & Roses, ce fameux petit-mais-déjà-grand festival qui monte, qui monte, qui monte et qu'on suit avec bonheur depuis déjà quelques années.

On commence d'ailleurs aujourd'hui avec ce poste un petit Countdown to Roots & Roses, histoire de découvrir un peu plus en détail la chouette prog du 1er mai prochain..

The Darts - Roots & Roses

Pas eu l'occasion de poster un Tonic Tuesday mardi dernier, donc juste pour compenser et surtout pour le plaisir, un bonus au post d'hier!

Le MC5 célébré sur scène pour rien moins que le 50ème anniversaire de la parution, en 1968, de Kick Out The Jams, mythique premier album du gang de Detroit, monstre proto-punk / hard rock psychédélique furibard et barré enregistré à l'époque par Rob Tyner, Fred "Sonic" Smith, Wayne Kramer, Michael Davis et Dennis Thompson! C'est le projet MC50, monté par Wayne Kramer, seul survivant avec Thompson du line-up original, qui s'est associé cette fois-ci avec quelques pointures dont le fabuleux Marcus Durant, chanteur des très regrettés Zen Guerrilla, pour une série de concerts exceptionnels cet été en Europe puis à travers les USA à la rentrée. On aura ensuite l'occasion de dévorer The Hard Stuff: Dope, Crime, the MC5 and My Life of Impossibilities, le livre autobiographique de Kramer, à paraître au milieu du mois d'Août..

A ne pas manquer au Sjock Festival cet été!!!!

Et pour le plaisir, le 'Five en '72 sur la télé française:

 MC5 - Kick out the Jams + Empty Heart

Yes!!! Mon auteur favori de romans noirs et  l'un des tous meilleurs écrivains américains de sa génération sera en conférence à Lille, à la médiathèque Jean Lévy, le vendredi 13 avril, à partir de 17h! Craig Johnson est, en ce qui me concerne, le digne héritier du grand Tony Hillerman, et, comme lui, s'attache à dépeindre, via le filtre très codifié du polar, la vie quotidienne des laissés-pour-compte et des outsiders d'un American Dream vicié depuis des lustres.

La vie des communautés issues des nations Cheyenne et Crow, pour commencer, avec une galerie de personnages récurrents "larger-than-life" pas si secondaires que ça orbitant autour de son héro Walt Longmire, shérif humaniste, badass sans s'en rendre compte, à l'empathie très développée et à l'humour auto-dépréciatif ravageur. Mais aussi plus largement celle des campagnards pas si péquenot que ça, ces habitants du Wyoming qui, même s'ils adorent leurs flingues, sont souvent bien éloignés du cliché redneck / plouc inculte / supporter de Trump qui, vu d'ici, colle à la peau du moindre américain arborant un Stetson.

Les romans de Johnson estampillés Walt Longmire ont été à l'origine d'une série télé, il faut bien l'avouer assez peu inspirée, mais les quinze bouquins ( une douzaine de traductions à ce jour grâce au beau boulot des excellentes éditions Gallmeister) parus pour l'instant tiennent parfaitement la route, et constituent aujourd'hui le genre d'univers / paysage mental dans lequel on aime se replonger régulièrement, ne serait-ce que pour retrouver des vieilles connaissances hautes en couleur ou pour redécouvrir en permanence la fabuleuse géographie fantasmée de l'état le moins peuplé des USA.

A few shitty pix for a helluva evening out!