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Real Kewl Trash (Redux)

27 mars 2015

Legend Motors, Vieux Lille, 16h.

A force de passer devant, j'ai fini par penser à prendre mon apn..

IMGP7259Une belle Vincent Comet, avec son 500cc et sa suspension arrière à cantilever, garée à quelques mêtres, en guise de panneau de pub.

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24 mars 2015

Le Cabaret des Culottées - L'Univers, Lille, samedi 21 mars 2015

Le show New Burlesque des quatre filles du Cabaret des Culottées, Il y a quelques semaines, à l'Aéronef, nous avait déjà bien emballé - on s'attendait donc à une prestation de qualité (quoique très différente, avec la promesse d'un show hybride ciné/live) ce samedi dans ce kool lieu qu'est le cinéma L'Univers.

Pari tenu! Wonder Titty Twister, Lulu Socrate, Lou Kick et Louison la Douce (J'adore ces pseudos..) ont réussi à créer un spectacle fun, fripon et cohérent autour d'une idée toute simple et pas forcément neuve, mais facilement casse-gueule: mixer perfs live et extraits vidéo tout en intégrant leur propre court-métrage (Chez Madame Vénus, produit par le collectif Digital Vandal), sans rupture de tempo ou flottement malvenu.

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Pas si évident que ça, surtout dans un endroit aussi exigu que la salle de L'Univers ; c'est d'ailleurs en ce qui me concerne le seul bémol de la soirée, la disposition «salle de ciné tout en longueur», et surtout, l'éclairage (un peu trop) basique limitaient la visibilité pour une partie des spectateurs (surtout ceux du fond). Mais il s'agissait d'un premier essai, et nul doute que la prochaine fois, ces quelques détails triviaux seront corrigés!

Pour nous, par contre, au second rang, pas de problèmes pour apprécier à distance idéale les performances, les courbes et les rondeurs de nos quatre héroïnes d'un soir, articulées autour d'une thématique «Nude Ladies & Cinema», avec ce mélange de classicisme vintage et de trashitude punkrawk qui est leur marque de fabrique; étaient donc convoquées, sur l'écran et in the flesh, entre autres icônes incontournables et screen goddesses, la Rita Hayworth de Gilda, la Marlène Dietrich de L'Ange Bleu, la Marilyn de Sept ans de réflexion (mais aussi des Misfits) et une floppée d'autres dans un chouette montage vidéo final glorifiant plusieurs générations d'actrices passées par la case «take it all off / dance for me» dans autant de scènes de films elles-mêmes passées depuis à la postérité.. Mais également la «final girl» white trash des slasher movies à la Massacre à la tronçonneuse (qui se rhabille en Leatherface après le strip, yeah!), ou, air du temps oblige, la zombie de service (via Le retour des Morts Vivants, 1985, les Cramps dans le soundtrack, great googley moogley, je l'avais oublié celui là!), et plein d'autres figures emblématiques du cinéma B voire Z, revisitées sexy-destroy!

C'est donc çà, l'angle d'attaque de la troupe, quelle que soit la revue: un versant femme fatale et sex-symbol indéboulonnable, hommage sincère et émouvant à toutes les femmes qui ont un jour accepté et osé se désaper devant une caméra - et une version plus moderne, iconoclaste, agressive et rentre-dedans de la féminité qui se dévoile, entre provocation et complicité, mais toujours avec un humour.. burlesque (au sens premier du terme) et une approche ludique au message très clair: il s'agit avant tout de s'amuser, d'émoustiller, certes, mais surtout de démontrer que le New Burlesque est l'exact opposé de l'exploitation cynique, glauque, sordide et purement commerciale du corps féminin - ce que le striptease a toujours été, à de rares exceptions, auparavant – et que le féminisme peut se concevoir avec fun, soutifs qui valsent, booties qui swinguent et oeillades assassines!

Bien joué, les filles, and keep taking it all off!

PS: check it out! l'interview sur Radio PFM dans le Faster Pussy Cat de la semaine dernière, ici.

6 mars 2015

William Klein - Tokyo '61, Galerie Polka, Paris, hier soir.

 

William Klein + Tokyo 1961 à la Galerie Polka. Just one word: Great.

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6 mars 2015

AMF Harley Davidson FLH Police Special in Paris.

Pur hasard. Quelques jours après mon post sur les highway patrolmen et le film "Electra Glide in Blue", je tombe hier sur cette splendide FLH Police Special francisée, sur les quais de Seine, au niveau du Pont de l'Alma. Un des derniers exemplaires estampillés "American Machine & Foundry Company" donc, avant le rachat des actions de la société par le "Gang des 13" et une partie de la famille Davidson, Willie G. en tête, en 1981. ce modèle spécifique "Police" est une rareté: produite à seulement 85 unités en 79 et 390 en 80, elle en impose, avec son compteur en miles, son équipement spécial "Law Enforcement" (à part le tansad qui remplace tout le matos radio normalement arrimé au porte-baggage) et son Shovelhead de 80 c.i. (soit 1340 cc), monté sans silent blocks. Belle bête!

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16 février 2015

JED

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8 février 2015

Bikini Machine & The Arrogants, Salle des Fêtes M.Schumann, Pérenchies, 07 Février 2015

Pérenchies Rock City - La Salle des Fêtes, véritable temple local du rock'n'roll le plus hip, est bondée de tout ce que la région compte de rocksters et de groupies quand The Arrogants, jeunes modrockers lillois, grimpent sur scène. Look impeccable jusqu'au bout des sunglasses after dark, Farfisa organ et matos vintage, le combo sous saines influences British Beat maîtrise le rave-up à la Yardbirds et chauffe la salle en quelques titres biens envoyés, mais un peu tous sur le même modèle. Normal, y sont encore jeunes et s'ils entreprennent de persévérer, nul doute que l'écriture s'améliorera sensiblement; c'est dans le bois le plus vert qu'on taille les meilleures Danelectro Lyres après tout!

 

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Bikini Machine, un nom qui claque et une référence kitsch-cult qui va comme un gant au sextet rennais depuis plus d'une décennie maintenant. Dans sa seconde incarnation, anglophone et désormais plus garage-psych qu'electro-dutronesque, B.M. a réussi sa mutation sans perdre, bien au contraire, ce qui fait sa force et son caractère unique: une capacité impressionnante à pondre à la chaîne des perles sucrées sixties-pop ultra-accrocheuses et à les servir live en version poivrée, sans forcer son talent, garage rock'n'roll de haute tenue et prestance scénique carrée à souhait.

 

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Le gimmick qui lie la sauce? La vrombissante basse hypno-fuzz de Patrick Sourimant, très en avant et qui sonne à elle toute seule comme une colonie entière d'abeilles furibarges en train de démolir leur ruche.. Ça groove, ça pulse et ça enchaîne les tubes sans temps morts, poussant irrésistiblement les premiers rangs vers le jerk et le twist avec les killer-tracks de leur tout nouvel album, Bang On Time! (dont l'imparable hit Stop All Jerk), deux ou trois instros bien velus à la John Barry, Lalo Schifrin & co, La Pharmacie Anglaise pour la French Touch, et au rappel une monstrueuse reprise du Oh, How To Do Now des Monks, preuve s'il en est que les racines du combo les ramènent toujours aux fondamentaux Seeds, Sonics, Music Machine et à Rennes, capitale française du 6-teaze garage-punk le plus brutal depuis au moins vingt ans.

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Thumbs up, guys, en ce qui nous concerne, vous remettez les couverts quand vous voulez, y compris à Pérenchies!

 

4 février 2015

Urban Voodoo Machine & Le Cabaret des Culottées - Aéronef, Lille, vendredi 30 Janvier 2015

Le bar de l'Aéronef en version cabaret rock'n'roll, c'est ce que proposait sur le papier cette soirée hybride: un show bump & grind en version lilloise avec les strip-teaseuses du Cabaret des Culottées, pour la mise en bouche, puis un gig des Londoniens d'Urban Voodoo Machine, en plat principal r'n'r-vaudou-carnavalesque, les mêmes qu'on avait eu l'occasion de découvrir il y a deux ans au Roots & Roses Festival.
Quelques tables accueillent donc juste devant la scène les amateurs d'effeuillage New Burlesque - et les nombreuses supportrices du mouvement ! - et la salle est déjà bien remplie quand nous arrivons, sur fond de pépites rhythm'n'blues et black rock'n 'roll habilement enchaînées par Mista Gomina, Dee-Jay inspiré et aux goûts pointus – marrant, j'ai l'impression d'être encore dans mon salon!
Le temps de jeter un coup d'oeil au stand de Pretty Killers Revolt et à ses chouettes bijoux et breloques cheesy-riotgrrrrl, et on entame les joyeusetés avec l'une des quatre Culottées présentes ce soir, pour un premier strip « traditionnel » (au sens positif du terme) dosant comme il le faut humour, glamour, et sexiness bon-enfant.

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Une réussite, et une performance qui me réconcilie avec le Burlesque made-in-France.. on a trop  vu dans l'hexagone de perfs à moitié foireuses voire franchement embarrassantes - et tout sauf sexy - par trop de nanas pleines de bonne volonté mais trop peu imprégnées de la subculture des strippers originelles, pour ne pas saluer la prestation de nos quatre locales, qui, elles, ont vraiment pigé le truc ! La température monte donc vite, ma langue commence à pendre comme celle du big bad wolf de Tex avery (heureusement, ma bière est juste en dessous, ça reste discret), et les trois autres strippers de la bande enchaînent leurs tableaux coquins avec aplomb et humour, dans un joyeux mélange de classicisme revisité (The Pink Panther Theme et la chatte de gouttière hardcore, la danse orientale version electronica, le duo soubrette/femme fatale façon Bettie Page/Tempest Storm, ..) et de provoc ultra-référencée (grand moment: le clin d'oeil à L'Exorciste, avec de larges emprunts aux monologues de Regan, l'héroïne possédée du chef-d'oeuvre horrifique de William Friedkin, EN V.F!, niark, niark, niark!!! -  punkrock à donf et réminiscences riot-grrrlz bien senties!)
Un pari du mix des influences classiques et modernes particulièrement bien vu et au final, une excellente « première partie » par une bande de demoiselles très pros – pas un temps mort, des enchaînements rythmés, du fun et du tease - des meufs d'aujourd'hui, quoi, spontanées, délurées, qui s'amusent autant que le public et qui n'ont pas froid, ni aux fesses, ni aux nipple tassels, ni au reste de leur affriolante anatomie... ça se termine en démonstration d'air guitar, drums and bass et micro invisible, corsets, bas résilles et poses dominatrices, sous une ovation méritée. Cheers to you, Gurls!

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Quelques minutes plus tard, je me suis remis de mes émotions et j'ai rembobiné mon appendice (ma langue, hein ! What were you thinking?), et la 'Machine remonte du backstage vers la scène façon Marching Band of the Dead avant d'attaquer aussi sec son freakshow imbibé.
Enfer et Damnation, me dis-je in petto, mais ou est passé le reste du band? Manquent au moins à l'appel Gomez de Ville et sa trompette et Ane Angel et sa grosse-caisse, par rapport au Roots & Roses, mais même en version réduite (y sont huit, quand même!), le collectif emmené par Paul-Ronney Angel, son gypsy saltimbanque de leader, n'a aucune difficulté à  lancer son rock'n'roll rollercoaster thru the graveyard with beers and bourbon en un riff de sax et deux coups de médiator.

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Au programme, que de belles et saines choses! Blues hanté, tango zombifié, murder-ballads hallucinées, country gothique, hillbilly trash et sorties de bars un soir de Mardi Gras à la Nouvelle Orléans, un cran d'arrêt dans une main et une bouteille de bourbon dans l'autre... Un télescopage de good clean fun à base de films d'horreur de série Z et de touts les sous-genres musicaux et populaires qui fonctionnent à partir d'un certain degré d'alcoolémie et de débauche, et des hymnes à reprendre en cœur avec votre gang en plein virée, ou tout seul au fond de votre hôtel borgne, le flingue sur la tempe et une fois la dernière bouteille vidée : Rather you shot me down, Love Song 666, et bien sûr une tripotée de tracks issues du nouvel et dernier album en date, leur troisième long-jeu, Love Drink & Death le bien nommé. Particulièrement appréciés ce soir, l'excellent Pipe & Slippers Man, leur Wreck Train Blues, sa rythmique ferroviaire rockab', son sing-along et sa saveur cajun, et Not with You, un tango balkanisé que ne renieraient pas Tom Waits ou le Tav Falco de la grande époque.

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Le concert se conclut sans rappel mais avec un long medley histoire de se faire plaisir en citant les sources et les figures tutélaires : Bo Diddley, Link Wray, Gainsbourg et Screaming Jay, Sergio Leone et Tod Browning, face à un public réduit mais conquis.
Good Job, Guys & Gals, vous ressortez de vos cercueils quand vous voulez !

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30 janvier 2015

The Excitements + Jake Calypso & his Red Hot, Médiathèque R.Cousin, Lens, vendredi 29 Janvier 2015

Arrivés à la Médiathèque Robert Cousin à la bourre because perdus dans la tentaculaire agglomération lensoise (et accessoirement, peu aidé par l'absence de signalétique urbaine digne de ce nom), c'est avec un soulagement manifeste à peine entamé par l'absence de bar que nous sautons à pieds joints dans la faille spatio-temporelle ouverte par Jake Calypso & His Red Hot, et leur sauvage rockabilly à la Billy Lee Riley, Johnny Burnette, Carl Perkins & co - vintage pur jus, quoi, avec yodel débridé, upright bass fringuante, drumkit minimaliste et rockin' guitars period correct. Je n'avais pas encore eu l'occasion de voir le quatuor en live, mais l'excellente réputation de ce combo béthunois m'avais mis la puce à l'oreille..

Intuition confirmée à 200 %! Jake et ses compères s'y entendent pour balancer la purée sans aucune retenue et nous faire swinguer, jumper et jiver à coups d'originaux qui sonnent comme des reprises millésimées (et vice versa), à la fois respectueux des roots et allergiques à la naphtaline. Sur scène à taille réduite (la jauge de la salle est de 120 et il y avait ce soir une grosse centaine de personnes), et la proximité aidant, l'intimité se crée vite et il n'a pas fallu longtemps à J.C. pour emballer le public et faire monter la température au moins au niveau de celle de Memphis en Mai dernier, lorsqu'il est allé en pèlerinage aux Sun studios pour y enregistrer son nouvel E.P. !

Well done, sir!

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jake live

Température adéquate pour accueillir à nouveau par chez nous miss Koko-Jean Davis, la panthère noire de Barcelone, et son gang de soul shakers catalans - ladies & gents, the Excitements are in da house ! - et ça n'a pas fait un pli: fort de leur nouvel album et donc d'un tout nouveau set - quasiment aucun titre de leur premier lp – le show a bénéficié, mine de rien, de compos nettement plus solides et plus tight, un bon qualitatif nettement perceptible ce soir par rapport au gig du Grand Mix il y a deux ans.

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Le groupe assume remarquablement bien son rôle en faisant office d'écrin de velours à sa front-woman de chanteuse, qui elle occupe l'espace et assure le show: classe et lascive, femme de caractère et sexbomb ultra-chaude, maîtresse et black power pin-up, la Koko-Jean en impose!

Et musicalement, c'est tout ce qu'on aime, à fond et sans retenue: Sixties Soul qui vous agrippe les trippes et Vintage Rhythm'n'Blues qui prend le contrôle de votre système reproducteur, de quoi secouer des hips, clapper des mains, stomper des pieds et se dérouiller les cervicales pendant une bonne heure, avec ce qu'il faut de ballades déchirantes pour reprendre son souffle, et quelques titres qui crèvent le plafond en live : Sometimes Too Much Ain't Enough bien sûr, le brûlot féministe Ha, Ha, Ha ou encore I believe you, plus Tina que nature.. Une seule fausse note, côté look, la jupe de la miss était, de l'avis général de moi-même et de mes potes, beaucoup, BEAUCOUP trop LONGUE par rapport à d'habitude ! Faudra revoir ce détail non négligeable pour la prochaine fois, Koko-Jean, mais à part ça,..

..Well Done,Lady, and Cheers to You, Gentlemen!

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16 janvier 2015

The Man with the Star on the Car - Road Movies & Highway Patrol Songs

Je viens de me re-regarder l'excellent Electra Glide in Blue de James William Guercio, grand road movie tragico-ironique et désillusionné typiquement early-70's (1973, également l'année de sortie du Duel d'un certain Spielberg). Ce film injustement méconnu est le pendant/miroir inversé d'Easy Rider : les deux hippie-bikers qui se lancent dans un trip hédoniste et halluciné à la poursuite d'un Rêve Américain déjà moribond sur leurs chops hardcore sont ici remplacés par un flic sur sa Harley, sillonnant tous les jours les mêmes routes, l'ennui et la routine grignotant quotidiennement l'ambition professionnelle et la mystique du cowboy-gunslinger des temps modernes sur laquelle il fantasme encore.

Electra Glide in Blue 1


L'acteur Robert Blake joue un motorcycle cop de la highway patrol, un peu loser, pas mauvais bougre, pas vraiment un fascist pig mais pas un ange non plus, un type normal quoi, qui rêve de devenir détective et, en attendant une promotion qui n'arrive jamais, patrouille inlassablement les blacktops et les highways poussiéreuses de l'Arizona des 70's au guidon de son shovel Electra Glide Police Special, jusqu'au jour où.. ça se termine mal, bien sûr.

Electra Glide in Blue 3

Electra Glide in Blue 2


Après avoir aussi revu The Sugarland Express (Spielberg, encore) il y a quelques jours, j'ai eu illico l'envie de me replonger dans mes DVDs et de m'envoyer quelques autres pépites du même genre – et tant qu'à faire, de playlister mes cinq Highway Patrol r'n'r-songs-favorites-de-la-semaine histoire de m'imaginer quelques minutes en trooper filant up and down the road à la poursuite des chauffards du dimanche, outlaw bikers, speedfreaks dégénérés et autres hippies douteux..

Voilà ce que ça donne:

Highway Patrol – Junior Brown
LE classique incontournable, par le virtuose de la six-cordes / double-neck guitar et vétéran de la scène Country U.S. Jamieson "Junior" Brown. Le twang et l'assurance dans la voix chaude et très mâle de J.B. évoquent instantanément les clichés du flic vieux briscard à-qui-on-ne-l'a-fait-pas, un true redneck en embuscade dans sa patrol-car, cool mais dur-à-cuire, avec qui il vaut toujours mieux obtempérer...

« I got a star on my car and one on my chest,
A gun on my hip and the right to arrest
I'm the guy who's the boss on this highway
So watch out what you're doin' when you're drivin' my way.. »

A noter que Junior Brown fait l'actu ces jours-ci, puisque l'un de ses titres fera office de générique pour Better Call Saul, le très attendu spin-off de la meilleure série télé de ces cinq dernières années.. Breaking Bad, of course !

Radar Gun – The Bottle Rockets
Côté lyrics, tout le contraire de la précédente. Nos deux patrolmen sont plutôt ici des types immatures qui s'éclatent avec leur brand-new radar gun, à piéger les contrevenants comme des salles gosses ravis de jouer au chat et à la souris avec leur jouet tout neuf. Des paroles bien ironiques pour un pur rock'n'roller ultra-addictif et le titre le plus emblématique de cet excellent combo country-folk-r'n'r, qui continue depuis plus de vingt ans et vaille que vaille à défendre son point de vue très Woodie-Guthriesque à grands coups de folksongs intimes et de rockers rageurs (The Bottle Rockets Official Website).

« Radar gun, radar gun
Im makin money and Im havin fun with my
Radar gun, radar gun
With my brand new radar gun.. »

Car With The Star – André Williams
Quand le grand André délaisse l'auto-portrait façon Sugardaddy libidineux, qui est sa marque de fabrique 100 % cochonne depuis des lustres, ça donne un putain de bon titre garagepunk-rhythm'n'booze aux paroles gorgées de moonshine, de venin et de payback time ! Bon, là je triche un peu, vu que le cop dont il est question est plus occupé à traquer et débusquer les bouilleurs de cru clandestins qu'à poursuivre les accros à l'excès de vitesse, mais fuck it, le personnage incarné par Mr. Rhythm est un butt-kickin' agent suffisamment badass pour faire partie de la même confrérie des Law Enforcement Officers !
L'histoire? Un grand-père moonshiner raconte à son p'tit gars de la cambrousse comment il se faisait courser par le type « avec l'étoile sur la portière », et énumère les raisons de se méfier du type en question, mais,comble de l'ironie, aujourd'hui c'est le p'tit gars lui-même qui est devenu the man with the star on the car, et c'est un baaaad motherfucker !

« You're gonna respect me,
coz I'm the man with the star on the car !
With the STAR on the car !
Damn it !
I don't care who you are,
I'm the man with the star on the car ! »

Highway Patrolman – Bruce Springsteen / Johnny Cash
Dans ses deux versions pour clore ce top-5, car impossible pour moi de départager l'original du Boss et la magnifique appropriation de l'Homme en Noir.
Un roman entier – ou un scénario (devenu d'ailleurs un film en 1991 - The Indian Runner, Sean Penn à la réalisation), dans cette chanson. Le flic honnête dont le frangin est un bon-à-rien, les deux amoureux de la même femme, la guerre du Vietnam, la perte de la ferme familiale, le premier obligé d'arrêter le second quand celui-ci commence à déraper sévère, et qui finit par le laisser filer et traverser la frontière canadienne, parce qu'un mec qui « turns his back on his family well he just ain't no good ». Je chiale à chaque fois, au deux..

 « It was down by the crossroads, out by Willow bank
Seen a Buick with Ohio plates, behind the wheel was Frank
Well I chased him through them county roads till a sign said Canadian border 5 miles from here
I pulled over the side of the highway and watched his taillights disappear.. »

The Sugarland Express

The Sugarland Express (ci-dessus) et ci-dessous,  Dirty Mary, Crazy Larry

Dirty Larry, Crazy Mary


Et, côté films, si on ajoute donc aux précités le tout aussi jouissif Dirty Mary, Crazy Larry (John Hough, 1974, avec l'inoxydable Peter Fonda) et les deux classiques 70's road movies incontournables de Monte Hellman et Richard C. Sarafian, (Two-Lane Blacktop et Vanishing Point),on obtient un autre top-5, celui des meilleurs road-movies de cette décennie désenchantée, sous-rayon moteurs gonflés et existentialisme sous LSD, muscle-cars de dingues, blue meanies on wheels et high-speed pursuits impitoyables!

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Two-Lane Blacktop (ci-dessus) et Vanishing Point (ci-dessous)

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Vanishing Point


Le web est truffé de sites hyper-documentés comme The Selvedge Yard ou Cine Meccanica pour approfondir le sujet, et puis il y a bien sûr Lost Highways, le fabuleux bouquin de Jack Sargeant et Stephanie Watson (Creation Books, 1999), source incontournable et excellente base de départ pour explorer le genre du road movie et de ses variantes.

Lost Highways

15 janvier 2015

Kim Fowley - R.I.P.

10 janvier 2015

Je suis Charlie - Lille, 10 Janvier 2015, 18h

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16 novembre 2014

Osaka Monaurail à l'Aéronef, Lille, hier soir.

Très bon concert d'Osaka Monaurail au club de l'Aéro ce samedi, dans le cadre d'une soirée Soul Time Party concoctée par la crême des dee-jays lillois créneau Classic Funk & Vintage Rhythm'n'Blues. Les huit japonais d'O.M. ont balancé un gig à haut degré de koolitude même si pas toujours aussi millimétré qu'on aurait aimé: quelques flottements dans le show et un call-and-response entre Ryo Nakata et son band un peu bancal par moments ont parfois fait retomber le soufflé, mais heureusement le groove reprenait vite le dessus, Funk garanti d'époque jusqu'au bout des instruments period-correct, costards sur mesure pour un tribute permanent à Jaaaaaaaaaaaames Brown et à ses coreligionnaires Ray, Isaac, Rufus, Sam & Dave et les autres!

Côté show, le combo assure, Nakata en tête - quand il se glisse derrière son clavier on dirait un Yakusa qui aurait avalé Stevie Wonder jeune, tout cru - mais c'est surtout l'impeccable section de cuivres, mené par le sax tenor Shimon Mukai, qui assure le spectacle et le Big Bad Sound sur la longueur! Quant à la setlist, elle fait bien sûr la part belle au J.B's songbook, mais les originaux des Tokyoïtes tiennent la route sans problème; mention spéciale au groovy-à-mort (She's a) Fruit Basket, Brownien en diable, tiré de leur dernier album, Riptide, sorti cet été. "Move your ass and your head will follow", comme disait l'autre, et ça c'est encore vérifié lors de cette soirée Soul Time Party. DJs Brother Jam, Joe Tex & Caroll, excellente initiative, play it again Sam, rebelote quand vous voulez!

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28 septembre 2014

Little X Monkeys + Scott H.Biram au C.C.René Magritte, Lessines, hier soir.

Back to Lessines quelques mois après le Roots & Roses édition 2014, et quasiment au même endroit, puisque le centre culturel se trouve à un jet de canette à peine du terrain dévolu au festival. On avait tellement aimé les 'Monkeys en Mai dernier qu'on était retourné les voir aux Fêtes de Gand cet été, et l'occasion se présentait à nouveau, avec cette première partie, de se remettre une bonne dose de first-choice Americana / Bluegrass dans les esgourdes. Et comme d'hab, on s'est retrouvé frustré - 45 minutes de gig, c'est beaucoup trop COURT! Marjorie, François et le reste du groupe ont assuré comme des bêtes, avec leurs déjà classiques et quelques pistes de leur tout nouveau CD et premier véritable long-jeu, Mystic River, belle collection d'originaux (My Louisiana est un hit dans mon salon!) fleurant bon leur amour immodéré de la culture musicale américaine la plus roots. Bon, on leur donne encore quelques mois pour étoffer leur répertoire et nous faire la totale sur une heure et demie..

Scott H.Biram, from Austin, Texas, a déjà un paquet d'albums à son actif, et une vie encore plus remplie. En général, j'ai un problème avec la plupart des one-man-bands actuels aussi bien sur disque qu'en concert - trop d'esbrouffe, trop peu de souffle et d'inspiration derrière le gimmick. Mais Scott a du vécu, du true grit, de l'épaisseur et ce qu'il faut de talent et de grande gueule (facile, c'est un Texan), pour assurer son country-punk-blues biberonné au off-brand whiskey, au vin rouge et à la bière, et pour tenir la route sur la longueur d'un set en tête d'affiche. Quand Scott se lache au micro et à la six-cordes, ça racle, ça snarle, ça éructe et ça avoue sa passion pour Woody Guthrie et Muddie Waters entre deux folkblues déchirants d'honnêteté et trois rock'n'rollers hargneux comme un rattler en pleine mue coincé sous la benne du pickup truck..

Assis face au public et planqué derrière casquette et barbe de trucker, Scott a donc aligné une floppée de titres de son tout récent et très bon Nothing but Blood, plus ses quelques standards persos et autres anecdotes bien salées, concluant avec sa version de I see the light une bien cool soirée roots 'n'roll de plus in Lessines!

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9 septembre 2014

Béthune Rétro 2014 Reset - Choppers Anyone?

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4 septembre 2014

Béthune Rétro 2014 Reboot - Trois Deuce Roadsters à tomber..

1932. Ford. Deuce. Roadster. L'archétype du Hot Rod dans toute sa splendeur intemporelle. Un mythe, un rêve, un fantasme pour des tas de Frenchies, et il y en avait une belle brochette à Béthune cette année. Mes trois favoris, dans l'ordre d'excitation des pupilles..

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Vendredi 17 mai 2024
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Mercredi 29 mai 2024
Killer Kin
The Pit’s, Courtrai

Vendredi 31 mai 2024
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4AD, Diksmuide

Samedi 15 juin 2024
Slim Cessna’s Auto Club
4AD, Diksmuide

Vendredi 29 juin 2024
Nashville Pussy,
De Casino (in the Park), Sint-Niklas

Vendredi-Dimanche 5 au 7 juillet 2024
The Chats, Si Cranstoun,
Jenny Don't and the Spurs,
Bad Religion, New Bomb Turks,
Left Lane Cruiser, The Sadies,
The Gories, Civic, Lambrini Girls,
Detroit Cobras + More TBC
Sjock Festival, Gierle

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS

Vanishing Point 2

Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..

Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!

Ford Songs Times Five
- Un hommage en cinq titres à la marque à l'oval bleu!
A Motorcycle Songs Top-10 (with a few naughty gurls, too)
– 10 pistes dédiées à la bécane et à l'addiction motocycliste, plus quelques filles pas sages au guidon..
Road Movies des 70's / Highway Patrol Songs
– les 5 classiques incontournables d'un genre cinématographique américain par excellence
– 5 titres à la gloire - ou pas - du mythique patrouilleur de la route
Mustang Rock'n'Roll
– 5 cool chansons célébrant la Ford Mustang

Cadillac Songs
– Pas besoin d'explications..




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