Real Kewl Trash (Redux)

La quête absolue pour les amateurs de Tri-Five, quand ils pensent 'break' (ou 'station wagon' en V.O.), c'est bien sûr le Nomad, l'interprétation américaine du sport wagon / break de chasse européen, plus proche du coupé two-door Bel-Air que de la bonne grosse familiale habituelle. Mais un Handyman, même en finition de base One-Fifty comme ce magnifique modèle de 1957, c'es déjà hyper-kewl! Une belle américaine pour trimballer tout son matos et cruiser avec classe absolument partout (les dimensions des '57 sont encore très raisonnables), surtout propulsée par un 327 cubic inches de 300 chevaux, plus récent que le 283 d'origine, c'est le pied, non?

Un beau cabrio Pontiac Le Mans 1968, avec une peinture Candy Apple Red qui claque sous le soleil printanier et deux ou trois babioles estampillées "kustom touch", et hop! on a de quoi se balader kewl et classe au volant d'une classique made in Detroit.. Love it.

Vous prenez une Dodge Royal four-door 1956 en version hardtop ('Lancer' chez Dodge depuis 1955) et vous lui appliquez un traitement mild-kustom classique et éprouvé  - léger surbaissement, déchromage partiel, pinstriping, peinture orange qui pète avec scallops blancs pour dynamiser le profil, poignées de portes arrières supprimées, etc.. - et voilà, vous obtenez une autre belle custom-car pour cruiser sur les petites routes du Calvados! Nice..

.. And Thank You for the amazing Rock'n'Roll..

Caisse tôle de Tudor Sedan '34 choppée, Mustang en mode full resto "frame off", Corvette '61/'62, Matford sur airbags, .. il y a un paquet de projets bien excitants sous le toit du garage de chez McCoy!

Du brutal, du couillu, du surfpunk instrumental hirsute et badass de chez badass ce matin, avec la face-B du Green Hornet Theme des Ventures, en 1966.. Pour paraphraser un célèbre groupe de Detroit, it's gonna jump on you Baby, and it's gonna stay in your dress! Enjoy.

Posé sur la pelouse du Musée de la Vie Quotidienne 1939-1945, à quelques mètres de la monumentale statue de Guillaume le Conquérant et de l'église Trinité, refuge des civils pendant la terrible bataille de la Poche de Falaise, à quelques pas également du château du plus célèbre des Ducs de Normandie et du Roi d'Angleterre dont le règne a changé la langue anglaise pour toujours, ce char Sherman reconstitué à partir de morceaux d'épaves trop abîmés pour être clairement identifiés (Seul le châssis a pu être attribué avec certitude à un M4A1 de la Deuxième Division Blindée du Général Leclerc) est devenu une oeuvre commémorative du 7 au 9 mai 2019 entre les mains de l'artiste lillois Jef Aérosol, qui a pochoirisé en plusieurs étapes - à partir de clichés historiques et iconiques - les visages de dizaines de victimes, civiles et militaires, des guerres du vingtième siècle. Quand on s'approche du tank, l'effet est saisissant. Le contraste entre la brutalité sans équivoque de cette machine de guerre - à la fois outil des libérateurs, engin de mort mécanisée, et cercueil - et la multiplicité des émotions que l'on peut lire sur les visages des enfants, des adultes et des soldats figés pour l'éternité engendre une puissante réaction émotionnelle et une empathie immédiate.

Aujourd'hui, jour du 78ème anniversaire du D-Day, cette oeuvre de street art singulière résonne tout particulièrement, alors qu'une autre guerre, tout aussi absurde et abjecte, voulue et provoquée par un autre petit dictateur aussi minable que paranoïaque, se poursuit à quelques heures de notre pays.

Quelques photos prises le dimanche 29 mai dernier:

Le busking et le rock'n'roll sont toujours alive & well en Grande Bretagne, même - surtout - après le Covid-19! Le jeune Laurie Wright le démontre une fois de plus avec ce West End Lover et les quelques autres pistes qu'ils a posté et poste régulièrement sur FB et ailleurs, entre héritage pubrock turbochargé et britpop revitalisée. Ah ouais, au fait, il cherche des dates pour son debut French Tour en octobre prochain! Keep Your Ears Pricked!

Laurie Wright - West End Lover

Une bouille inimitable! Des rondeurs de la cabine à celles des ailes encadrant la benne stepside, affublée de son impeccable roue de secours, ce magnifique Ford F-100 de 1956 a attiré tous les regards, du début de matinée à la tombée de la nuit, en jouant sur la combinaison toujours gagnante des jantes steelies rouges - avec cerclages chromés et enjos Ford d'époque - enrobées de pneus à flancs blancs, contrastant joliment avec cette belle et profonde peinture noire, cauchemar des photographes mais régal pour les yeux.

Toujours aussi impressionnante, cette spectaculaire Cadillac '55 full-kustom à la dentition légendaire! Déjà shootée avec difficulté dans les rues étroites et ombragées de Béthune Rétro en 2019, j'avais cette fois-ci le recul nécessaire pour la faire entrer toute entière dans mon objectif - pas une mince affaire vu les dimensions titanesques de cette luxueuse luge de plomb, qui resplendissait de tous ses chromes sous le soleil normand. J'aime en particulier le look 'taillé dans un seul bloc de Gouda' et les discrets détails évoquant la grande période du Kustom californien des late-50's..

..Surtout quand ils sont aussi bien pensés et construits que ces deux berlines two-door, même si la philosophie derrière chaque projet est bien différente. A part la couleur, l'iconique calandre de Deuce, la finition tip-top et le feeling global (traditionnel fin fifties, début sixties, pour faire simple), tout oppose ces deux rods, qui pourtant ont énormément de choses en commun: d'un côté une approche respectueuse d'une base rare et insolite - la caisse de Ford Tudor Sedan '32 européenne, si différente de son homologue américaine (portières suicide, moulure de ceinture de caisse différente, tablier plus long, tour de pare-brise spécifique, etc..), avec un traitement full-fendered sobre et classe - et de l'autre, le délire hardcore totalement assumé autour d'une minuscule coque de Citroën, sauvagement modifiée et channelée sur un châssis homemade, à l''extrémité d'un incontournable small-block chevy 350 c.i., qui du coup à l'air encore plus énorme! Mais au delà de ce qui les distingue, ces deux rods bénéficient d'une attention au détails qui les fait sortir du lot.. C'est vraiment le pied de pouvoir tourner autour de ces deux caisses, que ce soit ce rod normand déjà historique et emblématique du mouvement, appartenant à un membre des Road Runners, l'un des plus vieux clubs de custom cars français encore en activité - ou cette récente création des ateliers de MacCoy's Speed Shop, qui, je n'en doute pas, produira son petit effet à Béthune Rétro dans quatre mois!

Alors comme ça Wayne Fontana was wrong, love ain’t a game you can play all day long.. nous chantait Ben Vaughn en début de semaine.. Ok, d'accord, l'argument tient la route, mais ça ne nous empêchera pas de nous remettre ce tube de l'année 1965 en boucle sur la platine ce samedi matin! Un titre emblématique du British Beat des mid-sixties, versant Manchester cette fois-ci, la ville ou le combo avait était monté en juin 1963 par un teen rocker nommé Glyn Ellis, vite rebaptisé Wayne Fontana en hommage au batteur d'Elvis.. So, come on Baby, let's start to play, come on Baby, let's play.. The Game Of Love!

Wayne Fontana & The Mindbenders - The Game Of Love

Beau hasard ce samedi à l'Open Garage, il y avait deux Fords des sixties - toutes les deux de 1967 d'ailleurs - qui n'étaient pas des Mustangs! On adore la fameuse pony car star de la FoMoCo, mais, c'est aussi très kewl de croiser à l'occasion d'autres modèles de la marque, comme ce chouette (et rare par chez nous) pickup Fairlane Ranchero - le concurrent du célèbre El Camino de chez Chevrolet - ou cette massive Galaxie en version coupé musclé. Autre point commun, ces deux belles caisses avaient bénéficié à l'époque de la finition XL, la plus luxueuse disponible cette année là, et arboraient fièrement les badges dénotant la présence sous le capot de V8 aux calibres intéressants, respectivement le célèbre 289 high-performance - hérité des premières Mustangs, justement - pour le pickup conçu sur une base de Fairlane mid-size par les ingénieurs de Dearborn en '67; et un big block déjà bien velu pour la full-size Galaxie, le 390 FE (pour "Ford-Edsel"), véritable V8 à tout faire pour Ford depuis le début des 60's. On aimerait voir plus souvent ce genre de classiques des mid-sixties, aux lignes simples et pures, dans les concentres françaises!

 Au petit jeu du 'S'il y en avait une avec laquelle je me verrais bien repartir..', ce magnifique Ford Club Coupe 1950 aurait sûrement gagné haut la main. Je ne sais pas exactement ce qui m'a fait craquer sur cette Shoebox presque complètement stock.. Sa superbe teinte rouge tomate gorgée de soleil? Son splendide accastillage d'origine? Ses très groovy et space-age enjoliveurs Tri-Bar de Dodge Polara 1961? La combinaison parfaite de tous ces éléments? Sais pas, mais cette jolie Ford m'a fait beaucoup d'effet..

Dans le genre 'Trop c'est jamais assez', difficile de faire plus fort qu'une Cad' des fifties! Démesure totale, rondeurs épanouies, bain de chrome massif, couleur à croquer (Pacific Coral, dans le catalogue de l'époque), et bien sûr l'accessoire qui tue, ce fameux Continental Kit, maousse prolongement du pare-chocs arrière qui sert d'écrin à la roue de secours extérieure et qui rallonge encore plus la carrosserie de ce fabuleux cabriolet! Cette magnifique Series 62 Convertible 1955 attirait tous les regards samedi dernier, et la détailler sous tous les angles fut un privilège rare!