Real Kewl Trash (Redux)

Spectaculaire et enthousiasmante prestation de Moonshine Wagon au Roots & Roses le weekend dernier! Il y a encore quelques semaines je ne savais rien de ce quatuor basque, mais j’étais intrigué par leur proposition: infliger au vénérable bluegrass du sud des Etats-Unis un traitement de choc à base d’irrévérence punk et d’énergie metal (“A little bit faster, a little bit worse”, comme ils disent) sans pour autant sombrer dans la parodie ou le n’importe-quoi indigeste.. Leur set samedi en début d’après-midi – le groupe arrivait direct et d’une traite depuis Bordeaux, où ils avaient joué la veille - en a secoué plus d’un(e), et c’est sous une belle ovation que les quatre héros de l’heure de l’apéro ont salué le public et on quitté la scène. Superbe découverte, en ce qui me concerne!

Tiré de la face-B de leur three-track single de 1994, Bleeder, une belle invitation à une joyride en voiture volée par Best Kissers In The World, combo arizonien (Phoenix) monté à Seattle au début des 1990s en pleine vague grunge et actif de 1991 à 1996. Enjoy the earworm!

Pretty Kool de retrouver les Lords sur scène à peine deux mois après leur passage au Black Lab, à côté de Lille, début Mars. La machine de guerre biker psyché punk angelano démontre une fois de plus toute son efficacité sur la grande scène du Roots & Roses: rien de subtil dans le rock'n'roll turbochargé du gang de Jake Cavaliere, on enclenche la première, on lâche l'embrayage, on s'accroche au apehanger et on fonce dans le tas.. Redoutablement pugnace et jouissif dans le genre, le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé!

Enorme plaisir à jouer le rôle de l'enclume face à Nine Pound Hammer vers 14h30 ce samedi à Lessines! Le percutant combo d'Owensboro, Kentucky, pionnier du blue-collar cowpunk dès le milieu des 80's, a vite pris la température du festival, et c'était assez génial de voir à quel point Scott Luallen et Blaine Cartwright, les deux fondateurs du groupe, prenaient leur pied sur scène - tout comme le reste du gang (Earl Crim à la guitare, Mark Hendricks à la basse, et Brian Pulito derrière les fûts) . Un paquet de glorieux standards datant de l'époque Crypt Records, un échantillonnage parfait de leur période post-2000's, plus une impeccable reprise du Dead Flowers des Stones et bien sûr, quelques pistes issues de leur tout récent et très bon dernier lp en date, When The Sh*t Goes Down (Acetate Rds, 2021) pour un set particulièrement revigorant en ce encore-début de weekend! 

J'étais un peu inquiet à l'idée de revoir mes héros de 1992 sur scène après tant d'années (et un passage à la Lintfabriek fin 1990s (ou début 2000s?) nettement moins marquant que ce fameux gig au N9 à Eeklo qui m' avait laissé sur le cul à l’époque!).. Hésitation balayée en trente secondes dès le début du gig des Cynics ce dimanche vers 14h! Le combo de Pittsburg a mis la journée sur orbite dès l'heure de l'apéro avec un set presque exclusivement consacré à leur troisième – et mythique - album, le bien nommé Rock'n'Roll, réédité d'ailleurs il y a peu par Get Hip, le label monté par les deux fondateurs du groupe en 1986.

De Baby What's Wrong en ouverture à Last Time Around en guise de conclusion, le groupe mené par Gregg Kostelich, tignasse toujours aussi frisée et regard particulièrement pétillant en prime, et créé par "The Captain" Michael Kastelic, aussi flegmatique qu’impérial derrière sa grosse Gretsch rouge, a joué l’intégralité de ce fameux troisème opus, reprises comprises, et je me suis pris LA méga claque garage fuzz punk que j'attendais, le genre de choc extatique qui te fais planer trente centimètres au dessus du sol pendant tout le concert! Gregg et Michael, you're da bosses!!!

In Lust We Trust! Un bon shoot de sleaze et de down & dirty, rip-roaring, hard-rockin' rock'n'roll, ça vous tente? Surtout servi very hot & spicy par le groupe monté en 1997 par le couple - sur scène comme à la ville - Ruyter Suys et Blaine Cartwright.. c'est ce qui nous attend dimanche prochain à Wattrelos, à la Boîte à Musiques, à partir de 18h! Neat, neat, neat, non?!

Nashville Pussy - Hate & Whiskey

Nashville Pussy - Why Why Why

J'ai pris des centaines de photos pendant ces deux jours de Roots & Roses, et je suis en train de trier et de retoucher tout ça avant de poster un compte-rendu de ce weekend de folie, mais en attendant, voici déjà pour patienter une première sélection vite faite de clichés de tous les groupes et artistes que j'ai réussi à shooter! Il en manque quelques-uns, because apéro time, retrouvailles de potes, cassage de croûtes, siesta, pause tchaï/café et re-apéro, mais l'essentiel y est, dans le désordre le plus total. Enjoy, and Stay Tooned..

The Black Lips, et The Inspector Cluzo

The Lords Of Altamont, Moonshine Wagon et Nine Pound Hammer

GA-20, The Italian Job, et The Cynics

The Bellrays, Parlor Snakes, Siena Root et Jake LaBotz

Sons, The Godfathers, Equal Idiots et The Flamin' Groovies

High Jinks Delegation, Jesse Dayton et The Morlocks

Et pour terminer cette première fournée, Giant Sand et Trixie & The Trainwreck

1970. Turn On, le show TV "free form" de Barry Richards (Washington, D.C., tous les samedis soirs à partir de 23h!), et le System de Bob Seger au top, en live, avec cette percutante version de Ramblin' Gamblin' Man, dont la version studio était sorti en single fin 1968 et qui ouvrait le premier lp éponyme du groupe de Detroit, paru en janvier 1969. You CAN'T beat the System..

The Bob Seger System - Ramblin' Gamblin' Man

Bon ben ça y est, on est rentré les oreilles explosées mais le coeur heureux de notre rock'n'roll weekend Lessinois! Plein de photos à partager dans les jours qui viennent..Stay Tooned!!

On petit-déj, on saute dans nos boots, on fait le plein de la caisse, et on franchit la frontière! Roots & Roses 2022, here we come!!!

Jour J moins trois avant le Roots & Roses Festival édition 2022 à Lessines, et plein d'autres potentiellement très bons gigs à venir dans les semaines qui viennent! Check the 'Upcoming Concerts'  list on the right and GO SEE LIVE BANDS!!!

Jerry Leiber, Mike Stoller et les Coasters, sans oublier Lee Hazlewood derrière les manettes, et hop! un hit de plus pour le combo de Los Angeles. Enregistré en avril 1961, le single Ridin' Hood b/w Teach Me How To Shimmy sort en février 1962, mais loupe les charts pop et r&b. Pas grave, aujourd'hui les deux titres sont devenus des classiques, et la B-side en particulier aide bien à démarrer la journée en tortillant du postérieur, non?

The Coasters - Teach me how to shimmy

Le troisième album de ce dynamique duo nantais vient de sortir il y a quelques jours, et c'est peu de dire que certains des titres de ce Need Some Mo' - le bien nommé - sont déjà durablement incrustés au fond de mes esgourdes! Et je ne parle pas (que) de l'incroyable cover du vieux hit late-disco (1982), de Indeep, Last night a dee-jay saved my life - le binôme réussit à s'approprier le titre avec la même phénoménale facilité que lors de leur précédente tentative, en 2018, avec leur vigoureuse relecture du Personal Jesus de Depeche Mode. No sir, leurs propres compos tiennent debout toutes seules, sans béquilles, et leur punk glam tribal minimaliste se déploie souvent avec autant d'aisance que d'élégance. Un exemple avec Your Kiss, bien groovy et chaloupé. Enjoy.

Ko Ko Mo - Last Night a Dee-Jay Saved My Life

Putain, Putain, c'était vachement bien.. R.I.P. Arno.

Il y a 6345 jours exactement (!) Je faisais sur la première incarnation de ce blog la promo d'un concert à Lille de cet excellentissime combo de Memphis, dont le succès fut inversement proportionnel à la qualité de ses compos et à l'originalité de son back-to-basic rock'n'roll destructuré déconstruit reconstruit et plus si affinités. Ce weekend, je suis en plein trip Memphis-meets-Nashville-meets Detroit, et du coup je viens de poser sur la platine leur merveilleux second album, Smash Radio Hits (Misprint Rds, 2004) et je partage ce moment de plaisir intense avec vous. Kewl, non?