En 1974, Jesse Hector rock'n'roll autour de Londres depuis déjà presque vingt ans, et en grand amoureux du binaire primaire décide de rendre hommage aux Kinks et à Ray Davis, qui a pondu You Really Got Me pile-poil dix ans auparavant. Ce sera le premier single de son nouveau power trio, The Hammersmith Gorillas, look prolo glam et rouflaquettes d'anthologie, quelques titres entrés depuis dans le panthéon du punk et du pubrock British, et puis s'en vont. Reste aujourd'hui cette excellente version du mythique classique protopunk garage rock'n'roller des Kinks, moins nerveuse mais plus chop-chop-chop et hard-rockin' que l'original. Enjoy.
La fullsize Chevrolet Impala des sixties se prête à tous les traitements sans pour autant nécessiter de grosses modifs côté esthétique, comme on pouvait le constater avec ce coupé Super Sport '64 légerement modifié et ce lowrider cabrio'63 sur hydrauliques qui cotoyaient un coupé '63 complétement d'origine jusqu'au bout de ses enjos.
Ce très beau cabriolet BuickArctic White (une des 19 teintes proposées à l'époque) et intérieur rouge méritait qu'on s'y attarde, ne serait-ce que pour faire le tour des nombreux détails marquants le passage d'une décennie encore très rondouillarde, les années quarante, au futurisme plus saillant et aéronautique des fifties. Produit à 6135 exemplaires cette année-là, ce Model 46C était le "petit" convertible entrée de gamme de la marque, proposant déjà, contre 2563 dollars, un bel équipement assez luxueux sur un chassis à empattement court, avec sous le capot, un tout nouveau moteur Fireball, le V8 "Nailhead"de 264 c.i. et de 150 chevaux lancé l'année précédente pour remplacer progressivement l'antique huit-en-ligne hérité de la décennie antérieure. 1954, c'est aussi la dernière année des emblématiques phares avant "teardrop", un gimmick stylistique directement issu de la fabuleuse concept car XP-300 que Buick avait dévoilé en 1951, et qui avait tant séduit les customiseurs du début des '50s.
Des "larmes" instantanément identifiables qui donnent, tout comme la fameuse grille de calandre waterfall, une inimitable bouille de mérou triste à cette belle automobile.
Fuck Yeah! Mardi matin et le weekend semble vachement loin? J'ai le remède, mon pote, du blues couilllu, lean and mean, boosté en 1998 par un remix percutant, sur un montage video diablement eye candy. R.L. Burnside du temps de sa splendeur retrouvée, grâce à Fat Possum, le label blues de la fin du XXe siècle!! Enjoy.
Né en 1974, Angel City (The Angels, pour le marché local) a été l'un des groupes de pub rock / rock 'n'roll les plus influents des 70's en Australie, naviguant entre hard rock et proto-punk et se taillant une solide réputation scénique, notamment grâce au jeu de scène débridé de son frontman, Bernard Patrick "Doc" Neeson. Marseilles est l'un de leurs hits, issu de Face to Face, leur second album paru en 1978 down under et en '80 en version export. Et voilà comment la cité phocéenne est devenu un détour obligé pour plusieurs générations de backpackers australiens..
USA, 1962. Chuck Berry est condamné à trois ans de prison pour avoir franchi la frontière entre deux états en compagnie d’une jeune fille de 14 ans, ce qui est automatiquement assimilé à de la prostitution et à du trafic d’êtres humains. Pendant son séjour derrière les barreaux, il écrit plusieurs titres pour ce qui deviendra St Louis to Liverpool, son album sorti fin ‘64.
Promised Land, le premier single issu de l’album, est inspiré pour la mélodie de la folksong traditionnelle Wabash Cannonball et raconte le périple d’un «poor boy» (comprendre: un noir) qui quitte Norfolk, Virginia, et après bien des déboires et des péripéties (évoqués en un minimum de mots – le "Greyhound" rappelle les Freedom Fighters qui descendaient dans le Sud Profond aider les activistes des droits civiques, et la "struggle" fait écho aux agissements racistes de Bull Connor, l’abominable chef de la police de "Birmingham, Alabam’ "), arrive finalement à rejoindre la Californie, la fameuse Terre Promise du Rêve Américain, loin de la tension raciale qui empoisonne le mouvement déségrégationniste du Sud.
Louisianne, 1970. John Allen Guillot, un Cajun né dans une famille de musiciens, est depuis plusieurs années déjà devenu Johnnie Allan, l’un des rois du rock’n’roll louisianais et le progéniteur numero uno du Swamp Pop, ce genre musical typique de la Louisiane, à base de rock’n’roll infusé dans la musique acadienne traditionnelle et francophone.
Sa reprise du classique de Berry est pour beaucoup supérieure à l’original, et, si elle repousse les références historiques en arrière-plan, c'est pour mieux se focaliser sur la joie pure que procure le voyage et le simple plaisir du mouvement. Et en ce qui me concerne, c’est le genre de trucs qui me téléporte direct au milieu des bayous un chaud samedi comme aujourd’hui, à quelques heures d’un fais do-do ou je pourrais danser toute la nuit avec Evangéline après un bon jambalaya et quelques canettes d’Abita...
Enjoy.
Johnnie Allan with Belton Richard on Accordion - Promised Land
Il y avait un gros paquet de coupés sportifs de la "bonne" période (1964-1974) dispersés sur le site du meeting, avec de beaux exemplaires de Mustangs, Camaros, Olds Cutlass, LeMans, Chargers, Firebirds, ... plus quelques muscle-trucksEl Caminos dont le '68 SS big-block gris à stripes noires fidèle du rendez-vous annuel tournaisien.
Les deux bien sûr! L'Edsel Villager, la station wagon de la marque exclusive lancée par Ford en 1958, c'est une certaine classe et un exotisme vintage kitsch assez décalé aujourd'hui, même dans le monde de l'américaine classique. Des caisses rares, considérées comme hautement collectionables. La raison? Le flop monumental de la marque Edsel à la fin des fifties, dont le lancement en fanfare a cumuler à peu près toutes les erreurs à ne pas commettre pour une entreprise de cette envergure - campagne de pub mensongère et à côté de la plaque, assemblage dans la précipitation et sans contrôle qualité digne de ce nom, etc.. sans oublier l'ignominie originale, ce choix désastreux de calandre "vaginale" qui fit tant jaser à l'époque. Un cas d'école aujourd'hui au point que le nom même d'Edsel est devenu aux USA un synonyme de "foirage total". Du coup, les Edsels sont rares, et croiser par chez nous un exemplaire - tel ce sublime break full-size de 1960 - aussi magnifiquement restauré l'est encore plus.
Tout le contraire du GMC Suburban CarryAll mid-sixties garé plus loin. Tout comme son frère jumeau Chevrolet, le Suburban symbolise la notion même de succès dans la longévité, cet utilitaire sans esbrouffe mais increvable ayant permis de transporter, depuis 1935 et dans des conditions spartiates mais toujours à bon port, des millions de passagers un peu partout autour de la planète. Un véhicule basique, cousin des pickups construits par la General Motors sur la même plateforme, mais qui avec les années est lui aussi devenu une icône, en version hot ou complètement stock comme ce bel exemplaire deux tons sans chichis. Love 'em both.
Deux des 26125 Dodges Coronet 500 badgées "Super Bee" produites par la Chrysler Corp en 1969 avaient fait le déplacement à Tournai ce dimanche. L'occasion de pouvoir tourner autour de ces beaux spécimens originaux de muscle-cars B-Body "low-budget" (à l'époque), avec deux traitements assez différents, très sobre pour le modèle beige parqué le long de l'allée qui menait à l'entrée du meeting, nettement plus agressif pour l'exemplaire jaune-toit-vinyle-noir exposé sur l'esplanade, avec cette combinaison très flashy de jantes tôle noires très badass et d'options qui claquent, de la spectaculaire Bumble Bee Tailstripe entourant l'arrière-train de la bête, jusqu'aux rares doubles écopes d'air sur les ailes arrières (une option à 35,80 dollars en '69!) en passant par les doubles hood scoops alimentant réellement le gros carbu du V8 383 c.i planqué sous le capot. Bestial!
Larkin Poe, c'est deux frangines from Atlanta, Georgia, 28 ans de moyenne d'âge et une passion précoce pour l'Americana et le blues en général, et le rock'n'roll teinté southern en particulier. Comme tou(te)s les jeune(tte)s de leur âge, elles aiment partager leurs interprétations sur FB, revivifiant les classiques de Leadbelly, Duane Allman, Stevie Ray Vaughan, ou, ici, Son House, avec fraîcheur et sans une once de prétention. Alors bien sûr ça ne révolutionne pas l'avenir du futur de la musique, même si c'est fort sympathique, mais là ou elles se distinguent de leurs congénères, c'est qu'elles peuvent aussi assurer sur album et avec leurs propres compos, témoin ce Preach sorti en 2017 et republié il y a quelques semaines grâce au succès de son crowdfunding. Enjoy.
Hey, c'est l'heure du brunch du début de weekend, alors on sort la poêle à frire pour le bacon et l'omelette et on pose le saphir sur le Frying Pan de Captain Beefheart & His Magic Band ("Out of the frying pan and into the fire, anything you say they's gonna call your a liar!"). Le single, Moonchild, date de 1966, c'est le premier du groupe, quelques mois avant le hit Diddy Wah Diddy et le premier lp Safe as Milk, et même si on est loin des futurs délires de Don Van Vliet avec ou sans Zappa, c'est déjà du solide rock'n'roll rhythm'n'booze de haute tenue! Enjoy the p'tit déj.
Toujours plus longues, toujours plus larges, toujours plus délirantes, c'était le choix de toutes les filiales des "Big Threes", Chrysler, Ford et General Motors, pour l'année-modèle 1959. Et quand on détaille cette titanesque berline Pontiac Star Chief 4-portes sans montants, l'appellation "wide-track", propre à la Pontiac division, prend effectivement tout son sens! J'aime tout particulièrement le dessin du pavillon, qui avec les ailerons façon "rampe de lancement de missiles", dynamise tout l'arrière de la sedan hardtop, l'ensemble allongeant encore plus la voiture. Comme quoi même une too-many-doors peut être ultra-sexy...
En 1970, l'avenir s'assombrissait pour les amateurs de muscle-cars: les nouvelles normes anti-pollution et les tarifs des assurances annonçaient la fin de l'ère des gros V8 débordants de chevaux, et par la même celle des caisses lookées street-racing. Chez Ford, malgré tout, on trouvait tout de même encore de la belle mécanique, avec une floppée d'options et de séries spéciales, entre les Boss, les Mach 1 et bien sûr les Shelbys. Ce splendide Sportsroofattirait immédiatement l'oeil sous le soleil de Tournai, avec sa teinte Grabber Orange pétante, ses stripes noires et son optionnel Shaker hood scoop siglé Cobra Jet, posé à travers le capot sur le carbu quatre-corps du V8 Cleveland 351 c.u. Nice..
En 1983, année de sortie de leur quatrième album, John Doe, Exene Cervenka, Billy Zoom et D.J. Bonebrake, les quatre membres fondateurs de ce groupe seminal (et malheureusement très sous-estimé aujourd'hui) que fut X ont depuis longtemps passé le cap du pur punkrock (pourtant déjà très original) de leurs débuts en 78, et s'aventurent sur des territoires musicaux plus variés, sans pour autant oublier leurs racines punk / rockabilly. Témoin le titre qui clôt ce More Fun In the New World, un funk sophistiqué, envoûtant et nerveux ou le quatuor de Los Angeles se lâche et se fait plaisir en citant ses sources et ses influences, de Black Betty à Land of a 1000 Dances, en passant par Be-Bop-a-Lula et la folksong traditionnelle I've Been Working On The Railroad. Enjoy.
X - True Love pt.2
et en bonus, une super version de leur cover du Breathless de Jerry Lee Lewis (composé par Otis Blackwell), en live au David Letterman Show en 1983, après un petit bout d'interview. Watch out for the incredibly kool Billy Zoom!
Dimanche 18 février 2024 Nick Wheeldon & The Living Paintings La Malterie, Lille
Vendredi 23 février 2024 Dead Boys Black Lab, Wasquehal
Samedi 09 mars 2024 Howlin’ Jaws La Manufacture, Saint Quentin
Vendredi 15 mars 2024 Laurie Wright + Howlin’ Jaws Le Poche, Béthune
Samedi 16 mars 2024 Laurie Wright Le Supersonic, Paris
Dimanche 17 mars 2024 Laurie Wright Couleur Café, Arras
Vendredi 05 avril 2024 Bai Kamara Jr. & The Voodoo Sniffers La Fileuse, Loos
Dimanche 21 avril 2024 Speedways Textival Festival, Courtrai
Mardi 23 avril 2024 Speedways La Bulle Café, Lille
Mardi 30 avril 2024 Night Beats, Howlin' Jaws, Tuesday Violence Le Botanique, Bruxelles
Mercredi 01 mai 2024 Seatsniffers, DeWolff, Cold Stares, Michelle David & The True Tones, Golden Glows, Soror, Eosine, Eriksson-Delcroix & The Lefbank Ramblers + more TBA Roots & Roses Festival, Lessines
Vendredi 03 mai 2024 Howlin' Jaws Les 4 Ecluses, Dunkerque
Vendredi-Dimanche 5 au 7 juillet 2024 The Chats, Si Cranstoun, Jenny Don't and the Spurs, Bad Religion, New Bomb Turks, Left Lane Cruiser, The Sadies, The Gories, Civic, Lambrini Girls, Detroit Cobras + More TBC Sjock Festival, Gierle
TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS
Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..
Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!