Real Kewl Trash (Redux)

Une légende.. injustement oubliée. Jewel Brown fut l'une des plus marquantes vocalistes de son époque, dès ses débuts au sein du All Stars band de Louis Armstrong, et si son nom est beaucoup moins connu aujourd'hui que ceux de ses contemporaines, pour cause de carrière interrompue très tôt (au début des 70's) pour raisons familiales, ses qualités de bluesy jazz singer sont désormais célébrées. Malgré de gros soucis de santé, Jewel Brown, née à Houston en 1937, a repris les chemins des studios ces dernières années, enregistrant notamment le très tonique Roller Coaster Boogie avec les japonais de Bloodest Saxophone et un très bon joint effort avec une autre légende locale de Houston, le guitariste de blues Milton Hopkins. Jump, jive and enjoy.

Milton Hopkins & Jewel Brown - Jerry

Revigorante sortie ciné en perspective vendredi prochain au Majestic, Lille, avec le 81ème (déjà!) double-feature (ou double-programme) proposé par le Dr. Devo et l'équipe agit-proj(ectionniste) de Matière Focale: tout d'abord L'année du Dragon (1985) de Michael Cimino, action thriller efficace et stylé qui nous replonge dans l'ambiance poisseuse et déliquescente du New York criminel des Triads des mid-80's, avec un Mickey Rourke en grande forme. Et ensuite, le méconnu, délirant et jouissif quoique pas totalement abouti Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (BigTrouble in Little China, 1986) de John Carpenter, un mélange de styles complètement barré mélant aventure, romance, horreur et loufoquerie totale, avec un Kurt Russell parodiant son Snake Plissken en camionneur grande gueule et bas du front toujours en retard d'un ou deux métros. Le tout dans les Chinatowns revisitées et fantasmées de New York et de San Francisco.. Une première bonne raison d'avoir (next) Friday on your mind, non?

Tonic Tuesday? Parce qu'en cherchant des titres pour la rubrique This Week's Music Video du lundi matin je tombe régulièrement sur des pistes géniales, bons souvenirs, vieux favoris ou (re)découvertes récentes, mais pour lesquelles aucune vidéo digne de ce nom n'existe. On inaugure donc ce nouveau post régulier avec le Loretta original (1976) des Nervous Eaters, l'un des combos fondateurs de la scène punk bostonienne dont je parlais la semaine dernière dans ce post. Les 'Eaters, qui d'ailleurs continuent aujourd'hui encore sous la houlette de leur fondateur Steve Cataldo, avaient aussi sorti trois ans plus tard un autre single de la muerte, Just Head, vivifiant hymne à la turlute issu des mêmes sessions que Loretta qui mérite toujours 38 ans après de figurer également dans tout bonne Boston rock'n'roll mixtape aux côtés des classiques signes DMZ ou Real Kids. Enjoy.

Et en parlant de Boston..

Découverte via le tout aussi exigeant que dynamique label indé italien Record Kicks (Martha Ren & The Groovelvets, Hannah Williams), Tanika Charles mixe depuis Toronto, Canada, Soul et Funk intemporels (l'essentiel de Soul Run, son premier album) et influences plus contemporaines (la plage ci-dessous). Un album et un single (Endless Chain) pour l'instant, mais déjà suffisamment de groove et de  feelgood pour donner envie de suivre de très près cette jeune canuck. Une tournée française débute dans quelques semaines, qui passera, yeehaw!, par Roubaix (La Cave aux Poètes, mardi 30 janvier) et Dunkerque (Les 4 Ecluses, jeudi 1er février). Enjoy the Run.

With Dita Von Teese! Have Fun. Stay Sick. Drive Naked.

To everybody, avec quelques heures d'avance pour la rubrique T.W's.M.V. et avec El Vez (The Mexican Elvis!), ses Elvettes et ses Memphis Mariachis en backing band - Deux titres dans ce medley déluré, sa classique reprise punkifiée et hi-energy de Feliz Navidad, un standard de Noël à l'origine aussi dégoulinant que nos scies signées Tino Rossi & co, couplée ici au Loretta des bostoniens Nervous Eaters, un punkrocker ardent qui fut en 1977 le premier single de ce gang contemporain des Real Kids et de DMZ. Et en bonus spécialement today mais audio only, les hymnes de Noël de Clarence Carter (version lubrique) et des Sonics (férocement garage punk). Enjoy and rock around the Christmas tree!

 The Sonics - Santa Claus

Adoubée par Sharon Jones herself, Hannah Williams est l'une des soul chanteuses britanniques qui montent en ce moment. Deux albums ont déjà paru sur le très kewl label indé italien Record Kicks, le premier, A hill of Feathers, en 2012, et le second (Late nights & Heartbreak) l'année dernière, avec comme backing band les Tastemakers puis The Affirmations. C'est cette dernière formation qui l'accompagnera sur scène le mardi 16 janvier prochain à l'Ancienne Belgique à Bruxelles, mais en attendant, voici une chouette reprise d'un single de 1966 de la chanteuse guitariste et songwriter texane Barbara Lynn. Enjoy.

Le chanteur guitariste et songwriter des Smithereens est décédé hier à l'age de 62 ans.

Seems like yesterday..

Issu de la prolifique scène garage rock texanne des mid-sixties, le Floyd Dakil Combo a pondu ce cult-classic en 1964, quelques mois à peine après la formation du groupe. Un enregistrement live réalisé au printemps '64 à Dallas, au Pit (un teenclub très populaire et leur stomping ground attitré) qui devientra leur premier single sur un label local quelques mois plus tard, et un hit absolu dans toute la région. Depuis, ce frat-rocker est devenu un standard incontournable et s'est retrouvé depuis les 80's sur une foultitude de compils spécialisées garage punk et assimilés. Guaranteed to keep the blues away now!

Plus sur Floyd Dakil et son combo sur l'excellent website Garage Hangover, une mine de renseignements incontournable. check it out!

Floyd Dakil Combo in 1963

Ben oui, c'est déjà lundi, on est so sorry, le weekend est passé à toute vitesse et j'ai déjà le prochain Friday on my mind... Une recette imparable pour se remonter le moral? The Easybeats, mon pote, la crême de la crême de l'Aussie Beat en 1966, live et en noir et blanc vintage à la télé australienne et à la télé allemande, avec go go dancin' et clin d'oeil à Batman. Une pensée par la même occasion pour le chanteur Steve Wright, décédé il y à bientôt deux ans en décembre 2015, et pour George et Malcolm Young, disparus respectivement les 23 octobre et 18 novembre derniers. George fut bien sûr le guitariste et co-fondateur des Easybeats, avec Steve Wright et l'autre guitariste du groupe, Harry Vanda, avant de devenir le producteur attitré (avec Vanda) d'AC/DC dès leur début en 1973, avec ses deux plus jeunes frangins Angus et Malcolm derrière les grattes. Enjoy the good times & the lovin' machine.

The Easybeats - Lovin' Machine

Augus, Malcolm & George Young

Steve Wright

Il y a encore pas mal de restes du Gospel Yeh-Yeh de The Make-Up dans le psyché garage punk narquois, débridé et déglingué de Chain And The Gang. Normal, Ian Svenonius, tête pensante vindicative et chanteur froidement enragé des deux groupes, n'est pas prêt de lâcher ses obsessions ou d'abandonner son combat don-quichottesque contre le capitalisme et  les forces du Mal de l'industrie musicale, ou contre les autres maux qui rongent l'humanité. Un meeting est organisé pour tou(te)s les camarades souhaitant communier (Hallelu-Yeh-Yeh) le mardi 27 février prochain à l'Aéronef, Lille, à 20h. Be There or Be (Red) Square.

Ouais, je sais, d'habitude T.W's.M.V. c'est le lundi matin, mais bon cette semaine ce sera pour le début du weekend! The Darts, donc, soit un combo 100% all-girl band from Phoenix, Arizona, via Los Angeles, comptant en son sein la moitié la plus féminine des Love-Me-Nots. Kool. Un album (The Darts, Dirty Water Records) compilant leurs deux premiers eps vient de paraître, sex-teaze psyched-out fuzz 'n' farfiza garagepunk rock'n'roll à tous les étages, avec un paquet de pistes groovy à souhait, de quoi vous rappeler vos jeunes années quand vous écoutiez en boucle les Miracle Workers et les Creeps en fantasmant sur la pochette du Hot Generation des Pandoras..

More good news, le pointu quatuor sera à l'affiche du Roots & Roses le premier mai prochain à Lessines! ça va piquer..

Woohoo! Je viens de me réveiller et les good vibes d'hier soir sont toujours là, me faisant envisager le reste de ce dimanche avec béatitude et sérénité, et tout ça, grâce à Daddy Looooooooooooong Legs !!! Yep, rien de tel qu'une bonne secousse électrifiée et un dosage adéquat de punk rock high energy, de blues preachin' possédé et de rock'n'roll à haut indice d'octane pour se remettre tous les compteurs à zéro et passer un coup de polish sur son karma.. Et ça, on sait depuis déjà un bon moment que les trois de Brooklyn savent faire, le soulful blues high voltage, fiévreux, sincère et sans fioriture, dépouillé jusqu'à l'os et passé à la moulinette garage punk, they know how...

Par contre, on ne s'attendait pas à ses nombreuses nouvelles compos, qui tirent le répertoire du combo vers un rock'n'roll sixties encore plus roboratif, et il y en a quelques-unes en particulier que j'attends avec impatience de pouvoir glisser prochainement dans ma playlist quotidienne.. Faudra attendre que le trio repasse par la case studio (en janvier, à priori) - et qu'un nouvel album estampillé Norton Rds sorte des presses, mais en attendant, et si vous franchissez le Channel ces jours-ci, vous pourrez encore croiser Murat, Josh et Brian dans les jours et les semaines qui viennent, puisqu'ils entamment aujourd'hui chez les Britons la deuxième partie de leur euro tour. Keep on castin' your spells, guys!

Sans raison particulière, juste le plaisir de retrouver The Scientists, l'un des groupes australiens les plus sauvages et intenses des 80's, alive and kicking en live sur la télé publique australienne. Enjoy la fureur contenue.

Chouette gig des madrilènes hier soir à Roubaix pendant le RVW#6, à base de rock'n'roll bien chaloupé et de good feeling typiquement ibérique. Un set carré et un plaisir de jouer communicatif, manquent juste quelques compos un peu plus saillantes et mémorables pour passer au stade supérieur, mais le fond est goûtu!

Le weekend se termine dans quelques heures mais il y a encore de quoi faire et des concerts jusqu'à la fin de l'aprèm. Un bon moyen d'oublier le blues du dimanche soir..