Thee Saturday Morning Jumpstart Track: Lonely Avenue
New York, 1955. Doc Pomus, jeune trentenaire né Jerome Solon Felder dans le quartier de Williamsburg, Brooklyn, en 1925, est sur le point d'abandonner définitivement sa carrière de chanteur de rhythm'n'blues pour se consacrer totalement au song-writing et à la production, en solo ou en collaboration avec son compère Mort Shuman. S'en suivra une incroyable série de hits en tous genres, dont ce fantastique Lonely Avenue, repris à toutes les sauces depuis - mais ma version favorite demeure l'originale chantée par Ray Charles, sur son second single de 1956. Enjoy.
Ray Charles - Lonely Avenue
Thee Saturday Morning Jumpstart Track: Willa Mae
A la fin des fifties, Alvin Wayne Casey n'a pas encore formé son propre Combo, mais il a déjà entamé une fructueuse carrière professionnelle en bossant avec des pointures comme Duane Eddy et Lee Hazlewood. Futur recherché et renommé sessionman, Al Casey enregistra bien sûr certains hits dans le registre instro-surf (dont le killer - et déjà hommage à un genre à part entière - Surfin' Hootenanny, dans lequel il cite Eddy, Dick Dale et The Ventures), mais sa période pure rockab' est également tout à fait digne d'intérêt - témoin ce supra-kewl et swinguant Willa Mae, signé Casey-Hazlewood, et daté de 1957. Enjoy.
Al Casey - Willa Mae
Thee Saturday Morning Jumpstart Track: Rollin' Dynamite
Novembre 1957. Max Lipscomb, jeune guitariste de 18 ans originaire de Dallas, Texas, rejoint les Blue Caps de Gene Vincent, qui vient il y un peu plus d'un an, à l'été '56, de changer la face du monde libre avec le hit international et instant classic Be-Bo-A-Lula. Deux ans plus tard, sous le pseudonyme de Scotty McKay, il enregistre deux fabuleux singles de pure feral rockabilly, Midnight Cryin' Time puis Evenin' Time, dont la face-B, l'explosif Rollin' Dynamite, suinte autant la nitro que, au hasard, le Fujiyama Mama de Wanda Jackson! Enjoy the Boom.
Scotty McKay - Rollin' Dynamite
This Week's Music Video - The Coasters, Down In Mexico
Bon, alors bien sûr, la video de ce T.W.M.V. ne montre pas les Coasters en action, mais il y a malgré tout plein de bonnes raisons pour se la (re)visionner en ce début de semaine:
1/ l'excellente reprise de ce classique R'n'B par Nick Waterhouse et son sextet hier soir au Grand Mix à Tourcoing - juste avant Katchi - qui a une dernière fois envoyé le public en orbite (sold-out, le concert dans le tout nouveau et très chouette club du Grand Mix, et le groupe en grande forme et nettement plus swing et groovy qu'à Bruxelles il y a deux-trois ans).
2/ l'occasion de se re-titiller les papillles, les esgourdes et les nerfs optiques avec l'une des scènes cultes du Death Proof de Quentin Tarantino, grand film féministe et auto-érotique (si, si) truffé de références 100% Real Kewl Trash-approved. - si le son de la montée en régime d'un gros V8 des bonnes années vous réveille le bas-ventre, well.. you know what I mean.
3/ Stuntman Mike - ou plutôt Kurt Russell. Marmoréen, reptilien, badass..
4/ Vanessa Ferlito, petit sourire en coin, sa lapdance de la muerte, son short très short, son p'tit bedon et son joli nombril, et son interprétation du personnage de Arlene / Butterfly, qui se lâche à fond - grrl power! - dans cette scène mémorable.
L'original date de 1956, premier single pour les Coasters, jeune groupe de rhythm'n'blues / rock'n'roll / doo wop originaire de Los Angeles mais installé à New York, et premier hit dans la foulée, signé par les incontournables hitmakers Jerry Leiber & Mike Stoller. La version la plus connue - celle utilisée par Tarantino pour le soundtrack de son sixième film - date quant à elle de 1973 et figurait à l'origine dans l'un des best of du groupe.
The Coasters - Down in Mexico
Coasters - Down In Mexico
Tonic Tuesday: Macy Skipper + The Cramps, Bop Pills
1956, Memphis, Sun Studios. Macy "Skip" Skipper, originaire de Saint Louis, enregistre quelques démos, dont ce pétillant Bop Pills, pour Sam Phillips, mais aucun disque ne résultera de ces sessions. 33 ans plus tard, les Cramps livrent leur version voodoobilly de cette obscure pépite aux masses de fans avides et autres teenage werewolves en mal de pilules du bonheur.. Stay Siiiiick!
Macy Skipper - Bop Pills
The Cramps - Bop Pills
Thee Saturday Morning Jumpstart Track: Linda Lu
Un kewl classic swingin' rock'n'roller pour débuter le weekend avec le Linda Lu de Ray Sharpe, chanteur guitariste texan originaire de Fort Worth qui décrocha la timbale dès son second single, ce même titre enregistré en 1959 sous la houlette de Lee Hazlewood, avec, excusez du peu, Duane Eddy et Al Casey aux guitares! Luv that stuff..
Ray Sharpe - Linda Lu
Béthune Rétro 2019 - DeLuxe fois quatre
Styleline, DeLuxe, Bel Air, les rondeurs des Chevies de 1949 à 1952 deviennent de plus en plus appétissantes au fil des ans, surtout en version deux portes, Sedan ou Coupe, stock ou mild-customisée avec jantes cinq branches et flaming discret. Quelques beaux exemplaires à Béthune Rétro cette année!
Béthune Rétro 2019 - le pickup ou le panel van?
Toujours aussi sympa le Chevrolet Advance Design (1947-1954, "Thriftmaster" puis "3100"), que ce soit en version pickup à benne stepside ou en version panel van (camionnette tolée), comme ce chouette exemplaire hot-roddé, flammé et kustomisé (déchromage, phares frenchés, etc.) au look très "Hot Wheels à l'échelle un". Le pickup truck au cool look fifties, quant à lui, pétait bien au soleil, avec sa belle peinture rouge un poil foncée.
Béthune Rétro 2019 - Pontiac Safari Wagon 1956
En 1956, la Star Chief Custom Safari 2-door station wagon (ouf!) fait partie, chez Pontiac, du top du haut-de-gamme, tout comme son cousin Chevy Nomad, tout aussi exclusif et "à part" chez Chevrolet. Conçu comme un très chic crossover entre le coupé de luxe Star Chief et un break sportif façon "break de chasse", ce modèle ne séduit que quelques milliers de clients entre 1955 et 1957, et est donc très rare aujourd'hui. Raison de plus pour passer du temps à détailler ce bel exemplaire qui avait fait le déplacement depuis les Pays-Bas, propulsé sans problèmes particuliers par son "gros" (encore une fois comparé au V8 Chevrolet) Strato Streak 316 c.i. de 227 chevaux - dixit son proprio, qui l'a restauré et légèrement customisé (un paint job kustom bien sauvage sur le toit et les fameux montants centraux typiques) et qui ce samedi ne tarissait pas d'éloges sur le comportement routier le la bête! Real Kool Wagon..
Béthune Rétro 2019 - The Bel Air and the Yeoman
Deux belles Chevrolet 1958 garées à quelques mètres l'une de l'autre permettaient d'observer en détail les choix stylistiques des designers de la G.M. pour cette année-là. En comparant les deux carrosseries on constate à quel point le mot d'ordre était "plus de chromes, ça peut pas faire de mal"! Le break six-places Yeoman était la version Station-Wagon de la très basique et bas-de-gamme Delray, et de fait se trouvait fort dépouvu en baguettes chromées, badges divers et autres accastillage flashy. La Bel-Air (le presque haut-de-gamme chez Chevy, juste derrière la glorieuse Impala) est déjà nettement mieux pourvue, les chromes mettant en valeur la peinture deux tons bien groovy, et vice-versa. J'adore, mais j'aime aussi beaucoup le traitement choisi pour le Yeoman: teinte grise monochrome, jante tôle noire avec justes des petits baby moon pour la touche de chrome, pas de fioritures inutiles, et voilà, vous avez un chouette surf wagon pour aller à la playa. Kool..