Real Kewl Trash (Redux)

Kate ce sera cet été, début juillet au Sjock #49, mais Dion c'est déjà ce soir, à l'Aéronef, en première partie de C.O.F.F.I.N.. à mon avis, l'ex-D4 va faire saigner les murs! See you there?

Dion Lunadon & Kate Clover - When Will I Hold You Again

On est en 1986, et les Pandoras ont entamé leur virage 70's power pop, évolution naturelle depuis le Paisley Underground garage rock californien de leurs débuts en '82, après l'éclatement en plein vol de la formation originelle deux ans plus tôt et la cristallisation en '85 autour de Paula Pierce - l'instigatrice du projet initial - d'un line-up incluant à la basse la punkrock scream queen Kim Shattuck, future fondatrice des Muffs. Exit donc l'esthétique garagiste cavewomen - version plage quand même, hein, cf. la pochette du single Hot Generation, par ailleurs super cover des australiens de The Sunsets (1967) - période It's About time (leur premier lp, paru en 1984 sur Bomp!), on joue dorénavant, comme le montre la vidéo ci-dessous, la carte pop à guitares, harmonies vocales ensoleillées, glitter et couleurs pétantes - Paula resplendissante, Kim en mode tomboy, Mélanie pétillante et Karen qui assure derrière les fûts - et c'est ma foi toujours aussi réjouissant quarante ans plus tard!

R.I.P. Paula and Kim.

The Pandoras - Stop Pretending

Put on your dancing shoes and practice your hipshakes, on se prépare pour la piste ce soir avec l'ex-Raelettes Rita Graham et un backing band de studio, The Tiaras, pour un single iconique de la Northern Soul daté de 1967 et l'une des perles du label Doré Rds, (of To Know Him Is to Love Him / The  Teddy Bears / Phil Spector fame), monté en juin 1958, à Los Angeles, par Louis "Lew" Bedell. Bien kewl, ce titre, non?

Rita & The Tiaras - Gone With The Wind Is My Love

Rest in Peace, at last, Brian Wilson.. The Architect of Pop.

The Beach Boys - I Get Around

Melbourne, Australie, est une métropole qui bouge beaucoup, avec une scène musicale riche et variée, au sein de laquelle le rock'n'roll et ses rejetons agités occupent une place de choix depuis plusieurs décennies. Jay Millar, le prolifique jeune auteur compositeur interprète et multi-instrumentiste derrière le projet Gnome, en fait partie intégralement, avec déjà cinq albums au compteur et une certaine constance dans les compos sous influence 60's rock'n'roll, du garage américain au merseybeat British en passant bien sûr par ce que le oz rock lui-même a produit de mieux depuis le milieu du vingtième siècle. Cows And Sheep est son dernier lp en date et remonte à 2024, mais on peut se douter que ce jeune prodige n'a pas dit son dernier mot! Enjoy.

Gnome - The Price Of Smoke Blues

Pas vraiment de news de ce jeune combo californien de Los Angeles depuis 2024, mais tant pis, on se replonge tout de même avec grand plaisir dans le second album (à ma connaissance en tout cas - ils en ont au moins trois à leur actif) des Velvet Starlings, Technicolour Shakedown, chouette cocktail d'influences garage / beat sixties revampées pop 90's paru en 2021, avec surtout un paquet de compos très abouties signées par Christian Gisborne, l'âme à peine vingtenaire du groupe, qui résistent sans sourciller à l'épreuve du temps. Enjoy.

The Velvet Starlings - She Said (She Said)

Alors bien sûr c'est encore un peu trop tôt pour le drinking by the pool, vu le temps chez nous ces jours-ci, mais en revanche un p'tit tour par Thayer Street ne peut jamais faire de mal.. C'est dans cette rue malfamée de Boston que ce situait à l'époque (les early-80's) le repère des Dogmatics, une bande de jeunes rock'n'rollers complètement imprégnés des productions musicales de leur ainés, DMZ et Real Kids en tête, mais aussi en prise totale avec leur époque (deux excellentes compilations sorties respectivement en 1998 sur Shredder/Vagrant Rds et en 2020 via Rum Bar Rds permettent de se replonger dans leur catalogue initial, de 1981 à 1986), entre hi-energy r'n'r stylé et punkrock débraillé - voire plus si affinités, à l'image de leurs contemporains, The Replacements, Young Fresh Fellows et autres Del Fuegos. Le groupe n'a jamais réellement déposé les armes malgré le décès de l'un des ses fondateurs, le bassiste Paul O'Halloran, dans un tragique accident de moto en 1986, et continue de se faire plaisir en montant sur scène régulièrement - et d'une manière plus "officielle" depuis 2019, année du retour en studio pour une poignée de nouveaux titres.

En attendant d'autres nouveaux morceaux - et même carrément un nouvel album dans les semaines qui viennent - on se replonge ce matin dans leur discographie avec deux pistes d'époque - le primesautier Good-Looking Girls et leur classique absolu, Thayer Street - plus Library Girl, un excellent titre paru l'année dernière en septembre, écrit et composé par Jerry Lehane, le guitariste et cofondateur du groupe (par ailleurs cousin de Dennis Lehane, l'auteur de polars bien connu). Enjoy. 

The Dogmatics - Good Looking Girls

The Dogmatics - Thayer Street

The Dogmatics - Library Girl

Si la Country se résume, in fine, toujours à Three Chords and the Truth, le rock'n'roll se doit de revenir périodiquement à l'essentiel, tendons apparents et peau sur les os, dépouillé et rongé jusqu'à l'os - Three Chords and the Trash, en somme, entre primitivisme back from the grave et lo-fi abrasif gros grain spécial décapage. The Out-Sect, from Philadelphie with fuzz, c'est juste ça, une bande de kids apprentis (grave-)diggers tombés pendant leur tendre jeunesse sur une paire de bacs estampillés Crypt, Estrus ou Rip-Off Records, et qui ne se posent aucune question avant d'empoigner leurs instruments et d'expectorer leur quelques originaux et reprises choisies (le Go Away de The Plague et le I Like To Die des Drags) façon tronçonneuses emballées. Et après tout, pourquoi pas? Un peu de brutalité libératrice dans ce monde si laid et absurde ne peut pas nous faire tant de mal que ça. So, Are You In with The Out-Sect?

The Out-Sect - Jaguar

The Out-Sect - Bad Walkin'

Holà Todas y Todos! Quieras une bonne dose de Garaje Punk Rock'n'Roll? Eh ben j'ai ce qu'il vous faut esta morning, thanks to une bande de jeunes chevelus arborant sunglasses after dark, vestes cintrées bien groovy, et very kewl canciones psyché à la mode sixties! Tout droit échappé de Mexico City, où il s'est formé en 2012, Viv & The Sect s'était fendu d'un seul et unique lp - This Will Pass - sorti sur Get Hip Rds en 2016, en plus de quelques singles digitaux (dont le récent Secret Love ci-dessous), jusqu'à ce que sorte il y a quelques jours ce nouvel album, sobrement intitulé II, un long-jeu bien pourvu en petits plaisirs auditifs aussi addictifs que cryptiques. Le groupe est en tournée actuellement dans le sud de la France, et - bien sûr - en Espagne, mais pas par chez nous.. on n'ose espérer que ce n'est que partie remise!

Viv & The Sect - Wake Up

Viv & The Sect - Easy Love

Un superkewl instro sensuel et chaloupé à souhait pour commencer (ou poursuivre, si vous faîtes le pont!) ce beau weekend en dansant, une frozen margarita à la main, avec le Maestro Ray Barretto, en 1958, sur l'album du même nom. Torride comme la température à Paris ce 31 mai! Let's Booogalooooooo!

Ray Barretto - Acid

Whhhoaaarghhhh mais quelle putain de fuckin' wyld garage punk r'n'r mégaclaque ce soir au deuxième sous-sol du Klub, rue Saint-Denis, à Paname!!! J'étais persuadé de n'avoir jamais mis les pieds dans ce lieu aux vibes bien rock'n'roll avant de réaliser qu'on y était déjà descendu il  y a une bonne vingtaine d'années pour un show new burlesque aussi sympathique qu'amateur.. De bonne augure, tout ça, et on a le temps de se mettre dans l'ambiance avec un chouette DJ-set 100% 60's fuzz, farfisa et psychout-with-me, avant que The Wyld Gooms, from Los Angeles with love, surfer's crosses et dents de requins, ne nous tétanisent droits dans nos boots, avec leur garage rock propulsé à la vox teardrop et aux souvenirs des classiques inébranlables de leurs glorieux ainés, des Pretty Things aux Cynics et des Sonics aux Miracle Workers. On remonte en surface après leur gig pour prendre l'air, la rue Saint Denis est en effervescence, et on replonge pour le set de The Crystal Teardrop, qui nous achève à grand coup de freakbeat tout en volutes psyché sixties version hi-energy Swingin' London revisité, dignes de leurs glorieux prédécesseurs grand-bretons. Une superbe reprise du She's Got Everything qui doit autant à la cover des Romantics qu'à l'original des Kinks et hop! c'est déjà fini, mais je flotte sur un petit nuage!

Quelques photos ci-dessous, saisies au vol et au smartphone, comme d'hab', j'étais bien placé pour les 'Gooms, mais évidemment après leur set on s'est retrouvé dehors a taper la discute avec leur batteur, du coup impossible de me repositionner stratégiquement pour les 'Teardrop. Tant pis, le souvenir de leur excellent set compensera largement !

Une Big Red Chevrolet Camaro Z28 de 1969 hautement modifiée, en version tout autant street & strip que road & track, sert de fil rouge à ce Big Red Rocket of Love enregistré en 1996 pour It's Martini Time (son quatrième album) par le maître incontesté depuis 1985 du punk-rocka-psychobilly turbochargé et gavé au nitrous oxyde, le bon Dallas, Texas-born-and-bred Reverend Horton Heat lui même! Quoi de mieux que ce bon vieux fantasme testotéroné d'une virée en souped-up muscle-car des bonnes années avec ta horny little baby à tes côtés (encore plus sexy et désirable quand elle est aux commandes..), à dévaler des routes vides dans un décor de rêve, à fond la caisse, avant de s'envoyer en l'air sur la banquette arrière en évitant - quand même - de s'envoyer dans le décor en question?.. Moi, j'vois pas!

Reverend Horton Heat - Big Red Rocket of Love

Just what I need this morning, pour kick-starter ma journée et le weekend! Merci les filles, merci à la personne qui a réalisé ce chouette montage pour YT, efcharisto Aliki Vougiouklaki (Actrice, Grèce, 1934-1996), merci Bo pour le beat, gracias Sam The Sham, et merci The Pharaohs pour ce sémillant Go-Go Girls, tiré du premier album du combo, Wooly Bully, paru en 1965 et écrit par David Martin, le bassiste du groupe formé par Domingo Samudio à Dallas, Texas, en 1961. Enjoy.

Aliki Vougiouklaki (qui apparaît dans le montage à 1:30)

Sam The Sham & The Pharaohs - Go-Go Girls

1978, New London, Connecticut. Quatre jeunes punks à poils longs se baptisent The Reducers et commencent à martyriser leurs instruments pour toutes les bonnes raisons habituelles, influencés par la vague pub rock et punk anglaise - Chris Spedding est leur héro - autant que par ce qui se passe plus à l'Ouest et plus loin sur la côte, à Cleveland ou à New York. Six ans plus tard, le combo a affiné son songwriting et sort vite ses premiers albums au feeling nettement power pop / hi-energy rock'n'roll, et, en tant que "Best Unsigned Band of 1985", s'accroche farouchement à son éthique indépendante, anti-ego-trip et D.I.Y., alors que nombres de leurs contemporains courent après une signature sur un gros label, des rêves de champagne, de limousines et de paquets de dollars plein la tête. Une attitude radicale qui leur garantira bien sûr un insuccès commercial prévisible, mais aussi le respect et l'amour - encore inconditionnel à ce jour - de leur fans et de la plupart de leurs successeurs en Nouvelle Angleterre et ailleurs. Et aujourd'hui, on peut encore se replonger dans leur discographie et déterrer des perles, telle ce Let's Go (extrait de leur éponyme premier album de 1984) - leur seul presque-hit à l'époque - ou ce titre taillé pour Real Kew Trash qu'est Muscle Car Man. Enjoy.

The Reducers - Let's Go

The Reducers - Muscle Car Man

Bon, y'a pas à tortiller, quand tu veux juste passer une bonne soirée à danser comme un déjanté en laissant ton cerveau à la maison et en oubliant tes emmerdes, y'a pas beaucoup mieux qu'une bonne dose de Vox-powered, fuzz-fueled sixties garage punk aussi revivaliste que sauvage que décervelé.. Avec un vinyle des Creeps ou des Miracle Workers, à la maison, ou au fond d'une cave obscure en live, la salvatrice libération d'endorphines est garantie! C'est donc ma foi très kewl d'avoir l'occasion de croiser prochainement The Wyld Gooms, jeune (2022, Los Angeles) combo garagepunkophile bien looké et hargneux à souhait, "par chez nous" et sur scène, dans les heures et les jours qui viennent. Si vous passez par Bruxelles c'est dès ce soir au Excelsior Stam Cool Café, courtesy of Make Trouble! - et c'est gratuit - ou sinon lors d'une bien chouette soirée Back To The 60's annoncée à La Griffe, à Lille, le mercredi 28 mai prochain, à l'initiative de Ginger Kick Events, avec Barnabé Mons live et en power trio, en support band! Et pour les parisiens, ce sera le jeudi 29, au Klub, avec une autre première partie alléchante, The Crystal Teardrop, Stoke-On-Trent's finest. N'oubliez pas vos sunglasses after dark..

The Wyld Gooms - Thinkin' Bout You