Plus de trente ans après leur dernier véritable album, mais deux ans après le EP "du comeback", 9H20.SiO2, les Scientists sont de retour avec un nouveau long-jeu et une formation quasi-originelle - la même en fait que celle du gig au N9 dont on avait causé ici en juin 2018. Le lp, intitulé Negativity, paraîtra le 11 juin prochain sur In The Red Records aux USA, et le combo emmené par Kim Salmon nous propose un avant-goût de la galette via ce Outsider fraîchement disponible sur YT. Bon, on est pas encore (revenu au) niveau des incandescents classiques du quatuor au son aussi hirsute que thermo-nucléaire de l'époque d'Atom Bomb Baby, This Heart Doesn't Run On Blood.. ou de mon must-hear absolu à moi - le monstrueux EP quatre-titres belge Demolition Derby - mais ce nouveau titre est plutôt prometteur.. Enjoy. 

The Scientists - Outsider

Un pan entier du rock'n'roll australien à lui tout seul. Spencer P. Jones, guitariste, songwriter, chanteur, cowboy fringant.. The Johnnys, bien sûr, et l'un des membres fondateurs des Beasts of Bourbon (avec Tex Perkins, Kim Salmon, Boris Sujdovic et James Baker), mais aussi une foultitude d'autres groupes et d'autres projets, sans parler de ses dix albums solo, dont le premier, Rumour of Death, avait paru fin 1994 sur Red Eye Rds et comportait ce fabuleux Execution Day, titre rapidement repris par la suite par les Beasts, d'ailleurs. Spencer P. Jones est décédé il y a deux ans et demi déjà, mais son héritage musical est toujours aussi vivace. Enjoy.

Perpétuant une tradition bien Aussie de hard rock'n'roll très chargé en swagger et en testostérone, The Casanovas débarquait au début des 2000's de Melbourne avec un premier lp éponyme (sur Rubber Rds, en 2004) plutôt bien foutu, et se frottait au public européen en assurant, notamment, la première partie des Datsuns. Vingt ans plus tard, ils sortent leur quatrième album, Reptilian Overlord, au son nettement plus heavy. Allez, on se fait un p'tit trip down under et down the memory lane avec cet excellent Shake It, un de leurs premiers hits de l'époque. Enjoy.

Formé en 2018, Romero est un jeune female-fronted quintet de Melbourne qui commence a faire le buzz, après un prometteur premier single (Honey b/w Neapolitan) sorti en 2020, avec ce Troublemaker, toute nouvelle piste parue en décembre dernier - un titre hautement addictif qui remet si besoin est la capitale de l'état de Victoria au centre de la planète Power Pop! Enjoy.

Trois albums en quatre ans pour ce combo 200% Hi-Energy Rock'n'Roll, Aussie-Style, formé à Melbourne au milieu des 2010's - un premier LP éponyme qui défouraille sec, autoproduit en 2017 et autopropulsé dans la stratosphère à grands coups de pieds au derche, un second effort en 2019, Dig, V8 double injection (adrénaline et oxyde nitrique), qui flirte dangereusement avec le punk hardcore façon dingo enragé, et puis enfin ce nouveau State of Mind, paru comme le précédent sur Legless Records, qui débroussaille tout aussi efficacement que ses prédécesseurs. Le combo s'appelle Stiff Richards, prône les vertues du  P.E.A. (Power, Energy, Action) et rien d'autre, et on attend le jour où on pourra à nouveau échanger postillons et regards allumés, au pied de la scène, avec ce genre de créatures. Fuck Yeah.

Stiff Richards - Dig

Feel like runnin' with the pack and howlin' at the moon, anyone?!? En tous cas, on a la bande son: le Werewolves of London original de Warren Zevon en 1978 (sur son troisième album, Excitable Boy) et cette superbe reprise pour un show télé australien signé par le toujours aussi lupin Tex Perkins le 13 juin 2015. Enjoy.

Warren Zevon - Werewolves Of London

Tex Perkins - Werewolves Of London

Woohoo!! Les Hoodoo Gurus, le meilleur groupe de rock'n'roll du monde dans ma rue toutes les semaines, recommencent à enregistrer - au compte-goutte, certes, mais quand même - des nouveaux titres, régulièrement! Bon, on est pas (encore revenu?) au niveau de qualité de la glorieuse période des 80's/90's, mais ça fait plaisir de réentendre la voix de Dave Faulkner, épaulé de ses collègues "d'époque", et de se délecter de son songwriting toujours aussi original et tongue-in-cheek. Ce power-popesque Get out Of Dodge sonne comme un outtake oublié de Blow Your Cool et me séduit davantage que Hang Out To Dry, le premier nouveau  titre publié il y a quelques semaines, une charge anti-Trump louable et sympathique mais un peu convenue et téléphonée. Enjoy!

The Hoodoo Gurus - Get out of Dodge

La crème de la crème de la power pop australienne des 80's.. découverte en France grâce au flair de Closer Records, le label havrais qui assurait aux rock'n'roll addicts de l'hexagone un fix Oz rock à la qualité aussi régulière qu'impressionnante. Les Sunnyboys étaient nés à Sydney à la fin des 70's et, pendant cinq ans, de 1979 à 1984, le combo mené par Jeremy Oxley engendra un nombre remarquable de pistes haut-de-gamme, avant de splitter et de se reformer sporadiquement pendant les décennies qui suivirent. Mon exemplaire du double-lp posthume Days Are Gone sorti par Closer en 1985 revient encore régulièrement sur la platine, et franchement, le r'n'r des 'Boys n'a pas pris une ride. Enjoy.

J'avais mentionné ce titre dans mon top five Mustang Rock'n'Roll il y a six ans, mais je me suis aperçu il y a peu que je n'avais jamais posté de morceau des Breadmakers sur ce site, ce qui semble totalement incompréhensible, vu que ces boulangers-là, a) font du très bon sixties garage rock, b) sont australiens (from Melbourne), et, c) que ce titre-là en particulier demeure encore aujourd'hui, vingt-quatre ans après la parution du quatrième album du groupe (Cool, le bien nommé, 1996) une des meilleures odes à la joyride en pony car vintage jamais enregistrées! Merci donc à la personne qui avait originellement créé ce montage photos pour accompagner la piste sur YT (même si on y voit surtout des hot-rods et - horreur suprême pour les sectateurs les plus radicaux de l'Oval Bleu - beaucoup trop de chevrolets dans ce clip!!). Enjoy la virée.

The Breadmakers - Green Mustang

Les Breadmakers viennent de sortir un nouvel album, tiens, sobrement intitulé The Breadmakers, et ils reprennent exactement là où ils avaient tout laissé en plan il y a douze ans (2008, année de sortie de Night of the Cobra). Dispo chez nous dans toutes les bonnes boulangeries et via Soundflat Records, l'inoxydable label allemand.

Hound Dog Taylor + The Beasts = Rock'n'Roll. Enjoy.

The Chats, un power trio de petites frappes au style capillaire qui, s'il se généralise, fait craindre à nouveau pour l'avenir de l'humanité, mais surtout un premier album (High Risk Behaviour, paru il y a peu), prometteur dans le genre Bogan punk vintage -  old school Aussie ils le sont, jusqu'au bout de leurs vidéos et de leurs pochettes de disques (outre le lp, truffé de bombinettes ultra-catchy - dont s'extirpe pourtant facilement l'imparable Identity Theft ci-dessous - une belle poignée de singles déjà à leur actif). The Chats seront sur scène au Botanique le vendredi 30 octobre prochain.

The Chats - Identity Theft

Un p'tit hommage à Richard Lane, qui nous a quitté il y a deux jours, avec l'un des titres qu'il avait signé et qui figurait sur The Kids Ain't Hip, le premier mini-lp 6-titres des Chevelles, son groupe post-Stems monté en 1989, avec entre autres Duane Smith (ex-Freuds) et Jeff Halley (des Kryptonics). Enjoy.

R.I.P. Richard Lane - The Stems, The Chevelles, The Rodebuds,.. Le Rock'n'Roll Australien n'aurait pas été aussi savoureux sans lui.

The Stems, Tear Me In Two

The Stems, Under Your Mushroom

Déjà posté un titre des Stems en guise de T.W.M.V. il y a trois ans, mais je ne vois aucune raison de se priver de ce genre de gourmandise aussie classic en cette fin d'année. Enjoy The Mushroom.

Mon amour du rock'n'roll australien a commencé il y a plus de quarante ans, avec la découverte, alors que je n'étais encore qu'un pré-ado boutonneux et antisocial (tupertonsanfroid!), du maelström Radio Birdman, via quelques cassettes pirates bien pourries vendues à la sauvette dans la cours de récré. Puis quelques années plus tard ce fut le choc Citadel Records, avec ces fabuleux 45trs de toute une floppée de groupes inconnus par chez nous qui semblaient partager une même passion intacte pour la chose, au delà de chapelles et des effets de modes, et surtout bien loin de la new wave européenne qui me sortait par les trous de nez.. Parmi tous ces groupes tous aussi intriguants les uns que les autres, The Screaming Tribesmen fut l'un des plus marquants, grâce notamment à un titre absolument fabuleux, Igloo, devenu depuis un hymne et une référence absolue du oz rock des 80's.

C'est donc avec beaucoup de plaisir qu'on découvre ce nouvel album de Mick Medew, l'homme à l'origine des 'Tribesmen, toujours actif (même si si c'est à un rythme très laidback) et toujours convaincu que le rock'n'roll est un état tout ce qu'il y a de plus naturel et une pratique digne d'être partagée avec le plus grand nombre. Son dernier combo en date s'appelle The Mesmerisers, l'album, très pop (tendance power), s'intitule Open Season, et il mérite le détour!