Tonic Tuesday - Dion Lunadon, Secrets
Paru sur In The Red Records le 14 novembre dernier, le nouvel et troisième album (Systems Edge) du zébulon néo-zélanlais Dion Lunadon enchaîne les passions: dix déferlantes lo-fi crash & burn (mais qui rebondissent toujours dans la direction la moins attendue) de la part de ce rock'n'roll veterano toujours vert, thuriféraire tenace d'un garage gunk rock'n'roll toujours dangereux car imprévisible et complètement barré - et j'arrête là avec mes allitérations pourries et mes jeux de mots fumeux car ça commence à sonner un chouïa prétentieux, alors just listen to Secrets et enjoy the blast.
Dion Lunadon - Secrets
Dion Lunadon - Secrets
Thee Saturday Morning Jumpstart Track - Discotheque (The Four Instants)
A défaut d'une discothèque digne de ce nom dans les environs, il y a Poncharello au Liautey ce soir, in downtown Lille, et en attendant, ce chouette instro signé The Four Instants, un quatuor de musiciens de studio qui enregistra un seul et unique album en 1965, après que son batteur Clem Cattini ait quitté The Tornados, le session band du producteur Joe Meek, responsable du hit instrumental Telstar en 1962. L'album éponyme est essentiellement constitué de reprises de déjà-classiques de l'époque (Night Train, Mashed Potatoes,..) mais ce Discotheque ne dépare pas, et continue de faire son p'tit effet dans ma cuisine le samedi matin à l'heure du café! Enjoy.
The Four Instants - Discotheque
Tonic Tuesday - Monsieur Paul & Les Solutions, Plagier Dutronc + Pourquoi Pourquoi
Une belle giclée de fuzz & farfisa garagepunk rock'n'roll en français siouplaît, mais le français irrévérencieux des late sixties Dutronc et Antoine, c'est ça qu'y'est bon! Merci à Monsieur Paul et à ses Solutions, joyeuse bande de beaux lurons from Fontainebleau, qui ont sorti ce chouette EP 4-titres, Dans Mon Monde, début 2022 et dont le premier album, Surréaliste & Fantasmagorique, paraîtra dans une poignée de semaines, via l'impeccable label teuton Soundflat Records. Oh-Yé!
Monsieur Paul & Les Solutions - Pourquoi Pourquoi
Monsieur Paul & Les Solutions - Plagier Dutronc
The Monday Morning Messaround - The Dynamite Shakers, The Bell Behind The Door
Alley Hop, une autre preuve du talent des impeccables Dynamite Shakers, notre bande favorite de djeuns à tignasses sauvages ici aux Real Kewl Trash Headquarters. On espère juste ne pas avoir à attendre trop longtemps avant de re-croiser le fer avec nos quatre vendéens énervés (ben oui je les ai loupé à Lille avec Kokomo il y a peu). Enjoy their latest track (le clip est sorti il y a un mois), and beware of what's behind the door.
The Dynamite Shakers - The Bell Behind The Door
A Double Shot (Of My Baby's Love) - Heya (J.J. Light vs. The Primevals)
Ya'at'eeh tout le monde! un peu de Navajo folk'n'roll ce matin en direct de 1969, avec cet énorme hit signé Jim Stallings, a.k.a. J.J. light, membre du Dineh et régulièrement bassiste du Sir Douglas Quintet. Un titre qui m'avait véritablement scotché au milieu des 80's à la première écoute de la fabuleuse reprise qu'en faisait à l'époque les écossais de The Primevals, un groupe que New Rose Records nous avait fait découvrir en France dès 1985 avec leurs trois premiers albums et ce fameux E.P. 4-titres, paru parallèlement au troisième lp (Live A Little, 1987) de ces cinq fiers représentants du rock'n'roll made in Glasgow. Enjoy.
J.J. Light - Heya
The Primevals - Heya
Thee Saturday Morning Jumpstart Track - Hand full of blood + Re-Entry (Hank Rice & The Starfires)
Superkewl Instro-Exotica au programme ce samedi matin, en attendant le Bloody Mary pour l'apéro de midi - On est en juin 1963 in downtown Chicago, et Hank Rice & The Starfires enregistrent au Sonic Recording Studios leur seul et unique single, ce brillant Hand Full Of Blood au titre creepy à souhait, couplé à un tout aussi supermidable surf-punker en face-B, intitulé Re-Entry. Enjoy.
Hank Rice & The Starfires - Hand Full Of Blood
Hank Rice & The Starfires - Re-Entry
Tonic Tuesday - The Mad Daddys, Come With Me
Un post déclenché par la réalisation soudaine, suite à un échange sur les réseaux sociaux, que la pin-up (une certaine "Teresa Mendoza" d'après les credits au verso) qui dévoilait une partie de ses charmes sur la pochette de Music For Men, ce premier mini-lp des Mad Daddys - très Crampsophile combo monté dans le New Jersey au début des 80's - n'était autre que Poison Ivy elle-même, photographiée bien entendu par son homme, au Forest Lawn Memorial Park, un cimetière privé situé à Glendale, Californie, en 1985. On connaît bien la passion pour la photographie qui animait Lux Interior, et les photos prises de sa muse dans toutes les tenues possibles (ou sans..) sont bien documentées maintenant (avec un faible pour le cheesecake et le BDSM vintage), mais jusqu'à cette semaine je n'avais jamais fait la connexion..
Choisie et décidée par Poison Ivy, ce cliché orne donc la pochette de ce six-titres paru sur New Rose en France à l'époque et produit par le couple Lux/Ivy - un extrait ci-dessous, plus une série de photos de la miss, pour le eye candy! Enjoy.
The Mad Daddys - Come With Me
Thee Monday Morning Messaround - Robert Finley, You Got It (And I Need It)
Lundi prochain, au Grand Mix (Tourcoing), c'est le retour du grand Robert Finley dans la région, après son passage au Poche il y a pile un an! L'occasion de retrouver un personnage attachant, un storyteller né, et surtout, un grand performer, aussi à l'aise, sur scène, dans le black rock'n'roll des origines que dans les registres du rhythm'n'blues et de la soul vintage. Le nouvel et quatrième album en date de ce fringuant jeune homme de 68 ans, Black Bayou, est sorti le 27 octobre dernier, sur Easy Eye Sound, le label de Dan Auerbach, et à son écoute il y a fort à parier qu'on pourra à nouveau se régaler en découvrant cette nouvelle salve de stories tantôt mélancoliques (Nobody Wants To Be Lonely), tantôt croquignolesques (Alligator Bait, l'histoire - à la manière d'un Tony Joe White ou d'un André Williams - d'un p'tit gars que son paternel utilise comme appât à alligator..); et aussi souvent friponnes et croustillantes, tel ce très coquin You Got It (And I Need It) - avec son clip promo en forme de clin d'oeil appuyé à plusieures séquences cultes de Cool Hand Luke (Stuart Rosenberg, 1967, feat. Paul Newman). De la pure soul infusée dans le blues (et vice-versa), à déguster sur la longueur, en s'imaginant en train de chiller au bord d'un lac ou d'un bayou louisianais, quelque part entre Bernice et Belle Chasse.. Enjoy.
Robert Finley - You Got It (And I Need It)
Thee Saturday Morning Jumpstart Track - Hey Lucy + Mary y Juana (Los Hitters)
Lucy, Mary, Juana et le reste de la bande, on est bien entouré pour commencer le weekend un peu high! Merci Los Hitters (Tijuana, Mexico, 1964-1969) pour cette pétillante cover en espagnol du Hang On Sloopy des Mc Coys et pour ce real kool instro, deux titres tirés de leur premier lp, paru en '65. Enjoy.
Los Hitters - Hey Lucy
Los Hitters - Mary y Juana
Tonic Tuesday - The Rumors, Hold Me Now
I wish it was 1965 again, juste pour écouter en boucle ce seul et unique single des Rumors, éphémère et typique garage band formé tout juste deux ans plus tôt à Los Angeles et vite disparu par la suite, tout comme le label local (Gemcor) sur lequel leur 45-tours était sorti. Au final, une paire de pistes enregistrées pour la beauté du geste, dont cette face-A, Hold Me Now, magnifique Vox organ garage-poprocker tout ce qu'il y a d'addictif. Enjoy.
Thee Monday Morning Messaround - Ed Kuepper, La Di Doh
Ed Kuepper, prolifique rock'n'roller, co-fondateur et lead-bretteur des Saints puis des Aints, artiste solo aventureux et briseur de barrières et de préjugés. C'est ce qu'on aime chez lui, cette envie de tout tester et d'essayer, encore et encore, combinaisons inédites de styles et expérimentations sonores tout azimut. Un exemple parmi d'autres? Cet envoûtant La Di Doh, tiré de son album solo de 1994, Character Assassination. Enjoy.
Thee Saturday Morning Jumpstart Track - Git It + Where Have You Been All My Life? (Gene Vincent)
Au delà de ses titres purement rockab', deux beaux classiques datés respectivement de 1957 et de 1963, par l'une des plus tragiques et des plus sublimes gueules cassées de toute l'histoire du rock'n'roll originel.. Gene Vincent. L'original à la forte saveur doo-wop, Git It, et sa fabuleuse cover d'Arthur Alexander, Where Have You Been All My Life? Enjoy.
Gene Vincent - Git It
Gene Vincent - Where Have You Been All My Life?
A Double Shot (Of My Baby's Love) - Glycerine Queen (Suzi Quatro vs. The Sirens)
On est en 1973 et Susan Kay Quatro, 23 ans, a depuis deux ans quitté Detroit, ou elle avait fait ses armes avec The Pleasure Seekers et Cradle, pour se réinventer en glam rock queen à Londres. Un franc succès critique et publique, dès son premier self-titled album, un lp tiré vers le haut des charts grâce aux cartons des deux premiers 45-tours issus de celui-ci, 48 Crash et Daytona Demon, dans la foulée de son n°1 hit européen, le single Can The Can.
Glycerine Queen suit 48 Crash en face-A et en ouverture de ce 33-tours, et la piste aurait aussi pu faire un excellent single à l'époque.. Depuis le morceau est cependant devenu un classique du genre, et ce n'est donc pas surprenant que The Sirens, éphémère mais remarquable all-girl group monté au début des 2000's par quelques detroiters officiant habituellement au sein des Gore Gore Girls, reprennent ce titre en hommage à leur ainée en lui injectant une bonne dose d'un garage punk de rigueur - le même traitement infligé à d'autres standards, en 2004, sur l'excellent premier album de ces Motor City diablesses. Enjoy.
Suzi Quatro - Glycerine Queen
The Sirens - Glycerine Queen