Quatre an d'existence (1978-'82), un seul album self-titled tendance new wave (au sens américain du terme) en '80, et ce titre qui fut un hit dans la région de San Francisco, et qui sonne pas mal du tout encore aujourd'hui. Pearl Harbour, a.k.a. Pearl E. Gates, future épouse de Paul Simonon du Clash, au chant. Enjoy.
Pearl Harbour & The Explosions - Shut up and dance
Je suis tombé il y a peu sur cette super cover récente signée The Bluebeaters, un combo italien spécialisé dans les reprises ska/rocksteady, d'un titre rare des 5 Royales (oui, ceux de The Slummer The Slum, repris par les Detroit Cobras) daté de 1962, et je ne m'en lasse pas, pas plus d'ailleurs que de l'original ou de la version de 2011 des Bo-Keys, ce groupe constitué de vétérans de chez Stax et de la scène Soul/R'n'B de Memphis toujours actifs aujourd'hui. Enjoy.
S'il y bien un groupe qui a porté la torche garage punk sans esbroufe mais avec une détermination sans faille et une indéboulonnable foi en la puissance supérieure du rock’n’roll, du milieu des 80’s jusque bien après le début du nouveau millénaire, c’est Dead Moon. Le trio ultra-DIY, ultra-back-to-basics, ultra-lean & mean formé par Fred Cole, vétéran de la scène rock’n’roll de Portland, Oregon, avec sa femme Toody et le batteur Andrew Loomis s’est taillé au fil des années et des tournées une réputation inattaquable et amplement justifiée, à coups de concerts démentiels d’intensité, mais aussi grâce à la simplicité, l’humilité et la gentillesse non-feinte de chaque membre du groupe. Si vous avez un jour eu la chance d’assister à un concert de ce combo complètement inconnu des masses mais littéralement vénéré par ceux et celles qui ont été «touchés», vous ne pouvez pas ne pas vous remémorer l’indicible frisson qui vous avez parcouru et l’exaltation que vous aviez ressentie.. Une expérience quasi-mystique.
Dead Moon en concert à Diksmuide, au 4AD première version (le café en face de la gare) en juin 1998 ou 99. Photos d'époque scannées.
C’est donc avec énormément de plaisir qu’on découvre ce tribute fraîchement paru, à l’initiative de deux labels espagnols (Chaputa! et Ghost Highway Rds) qui ont joint leurs efforts pour concrétiser ce très bel objet (un double-25cm tirage limité) en hommage à Dead Moon, en compilant des reprises signées par des noms connus (The Monomen, The Hellacopters, Sator, The Nomads, The Sewergrooves – grosse représentation scandinave) et d’autres moins (Kicked out Kicked In par les Boatsmen et un hit dans ma cuisine à l’heure de vider le lave-vaisselle) mais tout aussi méritoires. L’occasion de (re)découvrir les pépites cachées derrières les enregistrements radicalement crus et sans concessions des vinyles du groupe, des titres de pur garage punk aux racines fermement plantées dans les mid-sixties mais avec ce je-ne-sais-quoi de plus qui les rend intemporels, juste le meilleur du rock’n’roll quoi, avec également ce côté sombre et crépusculaire qui transparaît dans les lyrics et qui fait intégralement parti de l’identité du combo.
A se mettre en boucle un soir de pleine lune ou une veille d’apocalypse..
Londres, 1965. The Eyes auraient souhaité avoir le même succès avec ce When The Night Falls, leur tout premier single, que The Who la même année avec leur My Generation, mais le titre écrit par Pete Townshend et produit par Shel Talmy était tout de même d'un autre calibre. Du coup The Eyes se consolèrent un an plus tard avec My Degeneration, piste psychéloufoque fourre-tout issue de leur EP The Arrival Of The Eyes. Join the Teaaaa-set and enjoy..
New York, début et milieu des 80's. La vague punk est retombée depuis un moment, la no-wave a fait pshitttt, et musicalement il ne se passe pas grand'chose de nouveau et d'excitant dans la Grosse Pomme; c'est l'une de ses périodes creuses ou tout retombe à plat et où naturellement les rock'n'roll addicts de tous poils et fans absolus de la chose se tournent vers le passé, plus ou moins éloigné et fantasmé. Les Raunch Hands se forment, comme des tas de groupes avant et après eux, poussés par cette envie de jouer un rock'n'roll fun, sauvage, débridé, simple et jouissif, sans aucune prétention carriériste, artistique ou musicale, en puisant à la source, dans le riche patrimoine national gorgé de morceaux de 50's rock'n'roll, de rhythmn'n'blues, de surf music, de garage 60's et de punk des 70's tous plus kool et bandants les uns que les autres.
Oui mais les Raunch Hands sont surtout new-yorkais, et le sulfureux passé pré-Giuliani de leur ville-monde va faire tout autant partie de leurs influences majeures. D'où leur surnom, sûrement, de Kings of Sleaze, tant leurs références au sexe tendance dirty et à toutes les autres dépravations possibles et imaginables (le tout dégoulinant d'alcool cheap à souhait - Thunderbird E.S.Q.!) imprègnent leur rock'n'roll libre, déglingué, testostéroné et mal embouché - aussi rugueux qu'une main calleuse sur un arrière-train rebondi, pour une partie de spanking librement consentie.. Deux exemples avec leur propre Blackjack et une méchante reprise d'un hit surf des sixties, le I live For The Sun des Sunrays. Enjoy
Ce titre folk traditionnel popularisé par Leadbelly et Woody Guthrie dans les années '40 fut bien sûr un hit en France et dans le monde anglo-saxon dans sa formidable version signée Eric Burdon & The Animals en 1964, mais je comprends ceux et celles qui lui préfèrent celle-ci, signée Frijid Pink (Ce nom!) à Detroit cinq ans plus tard. Transformée en hard-rockin' charge psyché-épique et propulsée par le chant puissant de Tom Beaudry, elle demeure l'une des meilleures covers jamais enregistrées de ce classique véritablement - pour une fois l'expression n'est pas usurpée - intemporel!
Frijid Pink faisait partie, au même titre que les Amboy Dukes, le MC5, les Stooges ou les Rationals, de toute cette galaxie de groupes qui n'arrêtaient pas de tourner régionalement et qui de fait surent se tailler une solide réputation en live - leurs concerts attiraient énormément de monde dans la région et étaient souvent sold-out - et pourtant, la renommée de ce combo hard blues psychédélique formé en 1967, n'a jamais vraiment dépassé les limites du Michigan. Leur seul titre de gloire en dehors du succès local puis national de The House Of The Rising Sun fut d'avoir offert, un jour, à un jeune groupe tout juste créé à Londres l'opportunité d'assurer leur première partie aux USA. Le groupe en question s'appelait encore, quelques semaines auparavant, The New Yardbirds, et venait de changer de patronyme. Son nouveau nom: Led Zeppelin..
Frijid Pink - House of the Rising Sun
Quant à la version des Animals, cela fait aujourd'hui 55 ans jour pour jour que les cinq de Newcastle Upon Tyne l'enregistrèrent à Londres en moins de 24 heures, en une seule prise et en plein milieu de leur tournée britannique, avant de reprendre la route. Le single est publié le 19 juin, et malgré la longueur inhabituelle du titre qui provoque une certaine réticence à la BBC, il commence à grimper dans les charts aux quatre coins de la planète. Il entre dans le top-40 le premier juillet 1964, atteint la première place le 15 au Royaume Uni, le 5 septembre aux USA, avec entre ces deux dates une percée remarquable en France le 9 août - l'un des rares titres en anglais à bousculer la variété française dominante et les versions francisées et édulcorées des hits anglo-saxons des yé-yés. Le 45-tours restera 12 semaines dans le Top-100 britannique et demeurera n°1 trois semaines d'affilée aux USA..
The Animals - House of the Rising Sun
Un p'tit bonus avec ce montage de différentes versions du standard trouvé sur YT. Enjoy.
The House of the Rising Sun trough History (1933-2016)
Toujours aussi impériale et indéboulonnable, Mavis Staples! La voix (au sein de son groupe familial, les légendaires Staples Singers) du Mouvements de Droits Civiques de Martin Luther King a toujours bon pied bon oeil aujourd'hui, à quelques semaines de son 80ème anniversaire, et un nouvel album à paraître dans quelques jours! En attendant ce We Get By, produit et écrit par Ben Harper, un extrait de l'album en question et en bonus, son Down In Mississippi tiré d'un autre album (We 'll never turn back, produit par Ry Cooder) paru sur le même label, Anti- Rds, en 2007. Enjoy.
The Mystery Lights are back avec un nouvel album, toujours paru sur Wick Rds, le sous-label de Daptone, il y a quelques jours. Psyché-garage rock'n'roll from Brooklyn, NYC, cet état de Too Much Tension est-il le résultat "Trop Dur à Supporter", du Too Many Girls d'il y trois ans? Dunno, mais j'attends avec impatience de pouvoir jeter une oreille à ce nouveau lp. Enjoy.
Après quelques minutes je finis par rejoindre la terre ferme, donc, et ça tombe bien, l’atterrissage se fait en douceur pile-poil en face de l’impressionnant alignement de stands de bouffe qui fait face aux deux chapiteaux. 14H40, mon estomac me joue le Rumble de Link Wray en version acoustique, et la demoiselle au stand mauricien me fait signe de venir goûter l’une des spécialités concoctées sur place par l’un des cinquante cuisiniers présents, qui ont la lourde tâche de satisfaire les envies et les appétits des festivaliers. Je goûte, j’acquiesce et je passe commande sans hésiter!
Faut dire que l’organisation se décarcasse pour proposer un cattering de haute qualité, tout en bio et locavore, mais aussi un voyage pour les papilles: cambodgienne, japonaise, indienne, italienne, mexicaine, espagnole et même belge (si,si), la cuisine sur le site est à la hauteur, et le rapport prix/quantité/qualité assez imbattable pour ce genre d’évènements. Je savoure jusqu’au dernier grain de riz mon carry de boeuf à la coriandre fraîche, et lorsque ma meilleure moitié revient avec un dessert homemade (chausson aux pommes et moelleux au chocolat) je ne me fais pas prier pour taper dans son assiette.. merde, quand je serais trop sourd et trop vieux pour les groupes en live, je reviendrai juste au Roots & Roses pour casser la croûte et discuter gastronomie!
The Devil Makes Three - Black Irish (with War Pigs intro)
Well, j’en suis pas encore là, et The Devil Makes Three monte sur scène – très attendu par leurs fans venus nombreux, le trio (plus un batteur) venu de Californie se la joue low-key au niveau look et prestation scénique: pas d’esbroufe, pas de défilé de mode, juste une impressionnante sélection de compos de très grande qualité qui se mêlent sans heurts aux classiques revisités et aux traditionnels issus de ce puits sans fond qu’est la musique populaire américaine traditionnelle (bénis soient John et Alan Lomax). Au programme, le folk, le bluegrass, la musique des Appalaches, dans une réinterprétation à la fois respectueuse et moderne (on est pas au musée, après tout) et donc une bonne partie de leur répertoire le plus récent, tiré de Chains Are Broken (leur dernier album studio sorti l’année dernière) notamment, mais aussi leurs propres déjà-standards (Black Irish) et morceaux fétiches tels St. James Infirmary Blues ou.. War Pigs. Un super gig qui donne envie, lui aussi, de les revoir vite sur scène.
The Devil Makes Three - Pray For Rain
On jette une oreille au nouveau groupe de Jon Spencer, et comme-c’est-l’heure-de-l’apéro on va déguster une Trompeuse en profitant du doux soleil et de l’ambiance conviviale, cool et décontractée du R&R, en attendant Kitty, Daisy, Lewis et C.W. Certains font la siesta, d’autres discutent ou alignent consciencieusement les cadavres de Moinette 75 cl, les gamins s’éclatent à courir dans tous les sens, et un charmant monsieur nous vantent, exactement comme l’année dernière, les mérites de la coopérative laitière bio/circuit court qui tient le stand de white rootsian à trois mètres de notre table. And I feel good.
20h.. Kitty, Daisy & Lewis! En voilà un combo roots qui vaut le détour! D’une part, parce que la fratrie (oui je sais ça sonne bizarre, vu qu’il n’y a qu’un frère pour deux sœurs) a depuis longtemps passé le cap du «sympathique-mais-annecdotique» combo de reprises surfant sur la mode du vintage (un malentendu, dans leur cas), après avoir intrigué par leur jeunesse, leur polyvalence instrumentale, et leur riche histoire familiale; et d’autre part, parce que leur relativement récent virage vers un truc un plus pop est une réussite totale – suffit d’écouter leur dernier vinyle, Superscope, pour s’en convaincre, une impression confirmée sur scène, malgré les ruptures de rythme inhérentes au multi-instrumentisme du trio. Ce qui pour une fois ne m’a absolument pas gêné, pas plus que le côté enfants très sages et bons élèves appliqués des trois rejetons du clan Durham – au contraire, ce côté laidback et sans aucune prétention ajoute au charme du combo, et on patiente sans problème pendant quelques instants quand chacun change de poste. Un autre super set, donc, avec bien sûr les grands moments attendus, du passage sur scène de leur parrain de coeur, le trompettiste jamaïcain Eddie «Tan Tan» Thornton, à leur incontournable reprise du Going Up The Country de Canned Heat.
Bon, j’ai faim, assiette cambodgienne ce coup-ci, après un petit tour côté Black Box Revelation, et un premier bilan de cette dixième édition du festival se dessine. Du bon, voire du très bon rock’n’roll sauvage et festif pour se lâcher et libérer les endorphines – et une excellente immersion dans les racines Americana, savourée sans modération, et qui donne furieusement envie d’aller cruiser cet été sur la Blue Ridge Parkway.. Et C.W Stoneking qui est annoncé sur la scène Roots pour le dernier gig de la journée.
Christopher William Stoneking, l’homme qui sonne à lui tout seul comme un carton de 78-tours de blues, de jazz et de ragtime retrouvé sous une bonne couche de poussière dans le grenier d’un juke-joint paumé au bout d’un chemin sans nom quelque part entre Chicago et La Nouvelle Orléans..
Australien d’origine américaine, Stoneking a connu le succès dès son premier album solo en 2006, et depuis, poursuit son bonhomme de chemin à son rythme singulier: seulement deux autres lps depuis, le dernier, Gon’ Boogaloo, datant de 2014. Guitariste, joueur de banjo, chanteur, mais surtout storyteller, un raconteur d’histoires improbables particulièrement doué pour vous embarquer dans une virée surréaliste, à la frontière du réel et du fantasmagorique, au coeur d’un univers ou se télescope nombre de références datant de la première moitié du siècle dernier. En l’écoutant, on imagine un vieux black sur son porche au pied des plantations, un marin irlandais édenté et alcoolique dans un bouge de Macao, ou un camelot capable de vous vendre n’importe quoi au milieu d’une foire aux manèges..
Le seul parallèle qui me vient à l’esprit, pendant tout le concert, c’est le Tav Falvo des 80’s, période Panther Burns sur New Rose: ces deux artistes partagent le même amour des racines et des multiples variantes régionales de ce qu’on appelle aujourd’hui l’Americana, mais sans le décalage et la distanciation arty de Falco. Stoneking joue ce qu’il aime et chante se qu’il ressent, sans aucune mise en abîme, malgré l’étonnant écart spacio-temporel entre sa musique et l’époque dans laquelle il a émergé. En trio minimaliste, ça fonctionnait du feu de dieu ce mercredi soir à Lessines, et le public (beaucoup de fans flamands, néerlandais et allemands avaient spécialement fait le déplacement) est reparti manifestement ravi.
Une belle conclusion pour ce dixième anniversaire du festival le plus kewl de la région..
John Fred (Gourrier) and The Playboys, trois ans avant son seul hit national. On est donc en 1964, certes, mais cette face-B sonne comme un early-rocker de la décennie précedente, et quel rocker! stompin' one-chord swamp-rock from Baton Rouge, Louisianne, car le samedi matin il faut laysser le bôn temps wouler!!!
Ce magnifique coupé hardtop appartient à la seconde génération (1966-1970) de Buick Riviera, la personal luxury car de la marque de luxe de la GM, et bien que moins recherché et réputé que la génération précédente ou que celle des fameux boat-tails de 1971 à '73, il n'en demeure pas moins un superbe exemple de styling typique de l'époque, avec ses lignes tendues et ses angles saillants, mis en valeur par cette superbe teinte métallisée d'origine. Un V8 de sept litres et de 360 chevaux sous le capot, et un équipement luxueux digne du modèle porte-drapeaux de la marque, et voilà un beau boulevard cruiser pour se téléporter aux USA dans les sixties.. Nice!
Il y a une semaine on était au Roots & Roses Festival de Lessines, dixième du nom; un petit retour sur les combos et les performances qui nous on le plus marqué.
Dc Voy @ Roots & Roses #10
Les combos belges étaient bien sûr à l’honneur pour le démarrage du fest, et on a bien aimé le hard rock’n’roll très 70’s de Dc Voy, from La Louvière – c’était carré, solide et l’enthousiasme du chanteur faisait plaisir à voir. J’étais curieux de découvrir l’assemblage The Goon Mat, one-man-band blues-slinger tendance crue et rentre-dedans, plus Lord Benardo, derviche souffleur et harmoniciste façon haricot sauteur (alias Mathias Dalle et Fabian Bennardo des Boogie Beasts) et je n’ai pas été déçu.. Belle claque à l’heure de l’apéro, primitive blues brutal à souhait, invitant à céder un jour de fête aux plaisirs divins de la bonne chère, des produits alcoolisés à base de houblon de qualité, et de la fornication librement consentie (mais entre barbus uniquement).. Bref, un bon shot de roots revisités avec énergie, amour et humour, qu’on peut aussi savourer via l’album que le duo a sorti récemment, le bien-nommé Take Off Your Clothes, qui réjouira sûrement tout bon fan du catalogue Fat Possum.
The Goon Mat & Lord Benardo @ Roots & Roses #10 2019
On se sent vraiment bien à la fin du set des deux zèbres, les batteries rechargées et le sourire aux lèvres, d’autant plus qu’on sait qu’on va dans quelques minutes se retrouver face à l’autre scène, pour un autre duo attendu, The Courettes! Un duo braziliano-danois, vrai couple à la scène comme à la ville, Flavia et Martin Couri ont déjà deux albums à leur actif et une très bonne réputation en live, qu’on ne demande qu’à vérifier. Au programme, garage punk biberonné à toute les bonnes références, Sonics en tête (hé, leurs deux albums s’intitulent Here Are The Courettes et We Are The Courettes..) mais avec un petit plus côté compos (minimalistes mais soignées): une bonne couche de pop sixties venant arrondir les angles et jouer le jeu de la séduction immédiate, plaisir simple du titre qui vous procure le frisson adéquat en deux minutes trente chrono, en vous faisant hocher de la tête, taper du pied et shaker du tailfeather sans arrière-pensées. That’s what I like!
Martin assure dans le rôle de l’ours mal léché mais débonnaire derrière ses fûts, et Flavia resplendit au centre de l’attention de tout le public, pimpante et sexy comme tout dans sa petite - et vintage, comme sa guitare - robe de saison (c’était le printemps la semaine dernière à Lessines), et manifestement maîtresse du jeu, entre blagues polyglottes et poses fun-séductrices. You got me, impossible de résister au charme et à la fraîcheur du duo, qui a assuré comme une bête jusqu’au final avec leur «seul titre lent, une ballade pour les amoureux», Strawberry Boy, conclu par un vigoureux roulage de pelle en direct, sous les applaudissements chaleureux du public. Hmmmm, The Courettes, quand vous reviendrez dans le coin, dans l’intimité d’un petit club ou d’une petite salle, I’ll be there!
The Courettes @ Roots & Roses #10
Pas le temps de souffler, il est 13h50 et le set des Sadies commence à fond de train sous l’autre chapiteau. Je ne sais pas quelle mouche a piqué les canadiens, mais leurs cinq ou six premiers titres (essentiellement les pistes de leur dernier album en date, l’excellent Northern Passages) sont enchaînés à un rythme de loco en folie! Rien de problématique en soi, c’est juste surprenant, et le contraste entre la brutalité de ce début de set et le look du quatuor, notamment celui de Dallas Good, impeccable dans son costard de représentant de commerce texan vendeur de bibles et d’armes à feu, me met en joie.
Un univers bien particulier que celui de The Sadies, créant un paysage mental très singulier, mélange de rock’n’roll high-energy, de country fantasmatique et d’Americana hantée, avec au final une musique inclassable quoique très référencée, et c’est là justement le titre de gloire ce ce combo de Toronto: avoir su mixer toutes leurs influences et leurs fantasmes, avec savoir-faire et inspiration, jusqu’à se tailler un son, une image et un rock’n’roll totalement unique et inimitable. Sur scène et sur albums ça donne, depuis bientôt un quart de siècle, un mélange envoûtant de cavalcades psyché-rock toutes guitares dehors et d’instrumentaux westerns épiques et Ennio-Morriconesques, avec ce qu’il faut de ballades déchirantes et de mid-tempos contemplatifs pour changer de braquet et se laisser le temps de savourer l’ensemble à sa juste valeur. Ce gig m’a fait décollé et il m’a fallu quelques minutes à la fin de leur prestation pour retoucher terre..
En 1985 sortait Beware The Ides of March, le premier album de Thee Mighty Caesars, un power trio garage punk back-to-basics monté par trois individus qui s'étaient déjà illustrés au sein d'une galaxie de bands vite qualifiée de Medway Scene - en référence au comté de Kent, au sud-est de Londres, d'où ces groupes avaient émergé dès la fin des 70's. The Pop Rivets, The Milkshakes, The Prisoners, puis The Headcoats/Headcoatees, The Delmonas, The Armitage Shanks, Holy Golightly, jusqu'aux Squares en France (Nancy), la liste est beaucoup trop longue, mais sûrement pas aussi longue que celle des productions vinyliques de l'ensemble de ces combos - rien que pour Billy Childish, chanteur-guitariste-peintre-poète, tête pensante et corps astral central de tout ce petit monde, on doit dépasser les 200!
Il faut bien l'avouer, cette multiplication tous azimuts de projets D.I.Y. avait à l'époque quelque chose de réjouissant, entre authentique passion pour le garage punk US et le rhythm'n'blues British des 60's dans leurs expressions les plus sauvages et déglinguées - évocations contemporaines des compiles Back From The Grave qui faisaient notre bonheur à la même période - et attitude désinvolte/je-m'en-foutiste, humour tongue-in-cheek et désir d'occuper le terrain dans le coeur et les tripes du rock'n'roll fan. Mais au fil des années, l'intérêt s'est émoussé, à cause même de cette prolifération d'albums et de singles souvent tout juste "okay".. jusqu'à ce qu'on les oublie suffisamment pour reprendre du plaisir, à l'occasion, à l'écoute d'une petite bombe comme ce You'll be sorry now, ce You make me die, ou ce Cowboys are square ("Indians are best!"). Enjoy.
The Knack, Los Angeles, 1979, la face-B du fameux hit interplanétaire My Sharona. Un single acheté à l'époque et dont les deux faces reviennent encore régulièrement dans ma playlist. Enjoy.
Samedi 13 avril 2024
Poncharello
Bistrot St So, Lille
Samedi 20 avril 2024
The Dirteez + DJ Gingerella
La Bulle Café, Lille
Dimanche 21 avril 2024
Speedways
Textival Festival, Courtrai
Mardi 23 avril 2024
Speedways
La Bulle Café, Lille
Mardi 30 avril 2024
Night Beats, Howlin' Jaws,
Tuesday Violence
Le Botanique, Bruxelles
Mercredi 01 mai 2024
Seatsniffers, DeWolff, Cold Stares,
Michelle David & The True Tones,
Golden Glows, Soror, Eosine,
Eriksson-Delcroix & The Lefbank
Ramblers + more TBA
Roots & Roses Festival, Lessines
Vendredi 03 mai 2024
Howlin' Jaws
Les 4 Ecluses, Dunkerque
Vendredi 17 mai 2024
Heath + Gasoline
La Griffe, Lille
Samedi 25 mai 2024
The Courettes + Power Shake
Le Botanique, Bruxelles
Lundi 27 mai 2024
Cosmic Psychos
Black Lab, Lille
Mercredi 29 mai 2024
Killer Kin
The Pit’s, Courtrai
Vendredi 31 mai 2024
Jake La Botz
4AD, Diksmuide
Samedi 15 juin 2024
Slim Cessna’s Auto Club
4AD, Diksmuide
Vendredi 29 juin 2024
Nashville Pussy,
De Casino (in the Park), Sint-Niklas
Vendredi-Dimanche 5 au 7 juillet 2024
The Chats, Si Cranstoun,
Jenny Don't and the Spurs,
Bad Religion, New Bomb Turks,
Left Lane Cruiser, The Sadies,
The Gories, Civic, Lambrini Girls,
Detroit Cobras + More TBC
Sjock Festival, Gierle
TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS
Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..
Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!