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Real Kewl Trash (Redux)
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23 avril 2018

This Week's Music Video / Countdown To Roots & Roses #9 - The Blasters, Marie, Marie

On pourrait presque croire que l'expression "Americana" a été créée pour définir la musique de The Blasters.. En pleine explosion punk, le combo angelano, contemporain des Cramps, du Gun Club, de X et de Black Flag, avait en 1978 préféré la trompeuse simplicité d' "American Music" et avec le recul, on a pu, via les parcours respectifs des frangins Phil et Dave Alvin, se rendrent compte à quel point leur amour immodéré du rock'n'roll originel, du blues, de la country et des autres roots de la musique populaire états-unienne collait à l'idée d'une certaine amérique, celle dont on continue d'aimer l'idée fantasmée malgré ses dérives passées et présentes.

The Blasters seront l'une des têtes d'affiche de la neuvième édition du Roots & Roses la semaine prochaine - yes, the clock is tickin'! - et en attendant, trois vidéos youtubées histoire de patienter, dont leur hit Marie, Marie en live en '85 (que j'avais découvert via une reprise par les anglais de Matchbox en '80 (sur l'album Midnite Dynamos), avant de tomber sur l'original par la même occasion dur le reste de leur discographie). Get Ready et rendez vous le premier mai prochain à Lessines à partir de 11h du matin!

The Blasters - Marie Marie (Live at Farm Aid 1985)

The Blasters, Dark Night

Dave and Phil Alvin "All By Myself" and "Key To The Highway"

blasters 1

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11 avril 2018

Countdown to Roots & Roses #9 - Dead Bronco, False-Hearted Lover's Blues + Keg Stand

Pour le deuxième épisode de notre Countdown to Roots & Roses cette année, on quitte la scène "Roses" et les fleurs vénéneuses de The Darts pour évoquer l'un des combos qui enflammeront à coup sûr la scène "Roots" le 1er mai prochain à Lessines. From Spain mais in Inglés, le cowpunk countrybilly de Dead Bronco, à l'heure du deuxième apéro (12h55!), devrait faire son p'tit effet euphorisant et déclencher quelques Yeehaws enjoués. Le combo Américano-Basque de Bilbao a déjà cinq albums sous la ceinture, un amour invétéré pour les racines Americana, et un don certain pour démontrer qu'on peut avoir la classe les deux pieds dans la bouse ou au volant d'un tracteur vintage. Deux vidéos histoire de se mettre l'eau - pardon, la boisson locale et néanmoins alcoolisée à base de houblon - à la bouche (tiens, au fait, ce sera quoi cette année la bière officielle du Fest?), et deux titres issus respectivement de leur premier et troisième albums (In Hell, 2013,  et Bedridden & Hellbound, 2017).

Dead Bronco - False Hearted Lover's Blues

Dead Bronco - Keg Stand

Plus d'infos sur le site et le FB du Roots & Roses ici et ici!

7 avril 2018

Thee Saturday Morning Jumpstart Track: Roots & Roses

Et devinez qui a enregistré la signature song de la 9ème édition du Roots & Roses Festival cette année?! The Darts, pardi! Ce muy calliente all-girl garage-band from Phoenix /L.A. débarque pour sa première tournée européenne cet été et, à défaut de pouvoir reluquer de près (j'assume l'expression, le côté eye candy / ultra-sexy en nuisette fait délibérément partie de l'identité du groupe) ces quatre tigresses dans leur habitat naturel (que j'imagine être une petite scène dans un bar moîte et surchauffé), on aura l'occasion de suer sur leur garagepunk teinté psyché par deux fois dans la région, le premier weekend de juillet au Sjock à Gierle (le samedi, avec les Lords Of Altamont! - Kooool....) mais aussi et surtout dans un peu moins d'un mois à Lessines, au Roots & Roses, ce fameux petit-mais-déjà-grand festival qui monte, qui monte, qui monte et qu'on suit avec bonheur depuis déjà quelques années.

On commence d'ailleurs aujourd'hui avec ce poste un petit Countdown to Roots & Roses, histoire de découvrir un peu plus en détail la chouette prog du 1er mai prochain..

The Darts - Roots & Roses

Darts 1

RnR

19 mars 2018

Coming up - The Roots & Roses official trailer!

Stay tooned, on en reparle bientôt!

Roots & Roses Festival 2018 - Trailer

 

2 mars 2018

Roots & Roses 2018, l'affiche au complet!

Roots & Roses 2018 poster

 

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18 mars 2017

Roots & Roses, The Song, 2017' Version!

Dans six semaines ce sera le printemps et le sun shinera, comme d'hab', entre deux rafraîchissantes averses optionnelles, au dessus de Lessines / Lessen pour la huitième édition du Roots & Roses Festival - et à quoi reconnaît-on, entre autres, le degré élevé de coolitude d'un rock fest? et ben au fait que le dit festival ait sa propre signature song, reprise d'une année à l'autre par un groupe invité!

Cette année, après Romano Nervoso et The Moaning Cities en 2015 et '16, ce sont les trois déjantés notoires du power trio liégeois The Experimental Tropic Blues Band qui s'y sont collés, transformant le vigoureux boogie originel de Fred & The Healers en vénéneuse roadtrip-ballad hallucinogènique. Check it out!

The Experimental Tropic Blues Band - "Roots & Roses"

29 janvier 2017

ROOTS & ROSES #8 - 1er Mai 2017

Yes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!                                                         

ROOTS & ROSES 2017

Sonics 3

Sonics 2

SONICS 5

Fuzztones 1

 

2 mai 2015

ROOTS & ROSES 2015 - Superbe Journée!

Tout d'abord, avant le compte-rendu, CHEERS à tous les bénévoles et les VIP travailleurs qui ont fait de ce 1er Mai another wonderful rockin'day straight out of Wallifornia !!! 

 

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Arrivée à 10h30, on fait un petit tour des installations et on tombe en arrêt devant celle de l'Ecole de Promotion Sociale de Lessines et leurs rigolotes sculptures en métal et récup formant îlot-point-de-rendez-vous-détente entre les deux chapiteaux et la bodega. Une singulière idée qui va se révéler payante, le public s'appropriant très naturellement cet espace tout au long de la journée, bien aidé par un soleil radieux et cette inestimable qualité belge, la coolissimitude! Le temps d'échanger quelques mots avec les gars de l'E.P.S.L, la balance de The Glücks se précise et après quelques déboires techniques ce jeune duo de garage-punks à poils longs originaire d'Ostende démarre son set vrombissant et lance officiellement les festivités du 6éme Roots & Roses Festival, Ladies & Gents, c'est parti pour 12 heures de rock'n'soul, blues & bluegrass et plus si affinités!

The Glücks, donc, manifestement le jeune couple est tombé dans la même marmite Cramps-Gories low-fi trash tribal et minimaliste qu'une floppée de combos des 90's-00's, et ont fantasmé leur primitive rock'n'roll en usant quelques vinyles des Fireworks, Oblivians, et autres Digger & The Pussycats. A onze heure du matin, c'est brutal mais ça fait du bien! Alek, jeune chien tout fou, screamer en chef et guitariste à la tignasse retournée à l'état sauvage assure le spectacle côté droit de la scène, mais c'est surtout Tina qui focalise l'attention derrière les fûts avec ses faux airs de Miriam Linna, chemisier coordonné à son drumkit (la classe!) et un chant plus convainquant.

Tout ce joyeux bordel sonique se termine comme il se doit, avec le toujours réjouissant exercice dit du «plongeon dans la batterie», parfaitement réussi par Alek, qui obtient du coup un 10/10 pour le style et pour l'enthousiasme, et l'ovation d'un public déjà assez nombreux. Au plaisir de vous revoir en première partie (tiens, justement) des Gories au 4AD à Diksmuide le 17 Mai prochain!

Côté Roots, on enchaîne aussi sec avec The Boogie Beasts, from Liège/Limbourg and Oxford, Mississippi, pour l'inspiration. On est donc en plein blues, baby, et ça démarre fort avec leur reprise du Spread Your Love du Black Rebel Motorcycle Club, en version nettement plus bluesy que l'original. Le reste est à l'avenant, avec un harmoniciste qui mouille la chemise et tout et tout, mais j'ai quand même un peu de mal à rentrer dans le gig; la faute à l'heure encore trop matinale ou à des compos un poil en dessous de ce que le quatuor vise, à savoir une version boogie-rock'n'roots du son et du catalogue Fat Possum, R.L.Burnside en tête. Hmm hmm, je leur redonnerai bien une chance quand même, à l'occasion..

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Louis Barabbas & the Bedlam Six

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Un peu la même impression juste après avec Louis Barabbas & the Bedlam Six et leur gypsy folk rock'n'jump, du mal à accrocher à leur setlist même si sur scène on apprécie les performances acrobatiques du Louis en question. On va donc tester les bières du jour en commençant par la Roots, blonde légère plutôt pas mal (mais je préférais la Roses de l'année dernière), puis la Trompeuse (une locale «spéciale blonde» assez amère) et l'incontournable Moinette, toujours aussi gouleyante! Un petit détour par la scène Roots pour jeter une oreille à la perf des Hackensaw Boys, bluegrass et folksongs de bonne facture, et on va ensuite casser la croûte au Mexique et à l'Île Maurice : tortillas et (holy) guacamolee homemade, tacos au je-sais-plus-quoi mais-c'était-super-bon, et Carry de boeuf riz et coriandre.. Yummy yummy..

 

 SANY0218Des épices et des sucres lents pour la suite des hostilités, donc, et arrive le premier set que j'attendais vraiment avec impatience: Daddy Long Legs débarque à Lessines straight from N.Y.C. pour débuter sa tournée euro-britannique, fort d'une excellente réputation en live et prêt à démontrer par l'exemple que le blues, c'est autre chose qu'une inoffensive et soporifique marotte de quinquagénaires fans d'Eric Clapton. Qui a dit «laidback»?! fuck it, motherfuckers, le blues, c'est SALE, c'est de la ferveur, du sexe, du rhythm et ça fait gicler la testostérone, l'adrénaline et tous les bons fluides corporels qui vous font vous sentir VIVANTS, malgré les mauvais tours que la vie vous joue, because, bien sûr, life is a bitch and then you die.

«WOW, quel putain de fucking good show!» me dis-je en plein milieu de Motorcycle Madness, hommage à la bécane issu de leur album Blood from a Stone qui a dû devenir illico le nouvel hymne de tous les bikers et motards présents ce jour à Lessines. Le power trio au look impeccablement classieux ne lâche jamais la poignée de gaz, assénant coup sur coup la majorité des titres de B.F.A.S. plus une poignée d'inédits de leur tout nouveau Daddy Long Legs Rides Tonight (à paraître sur Norton Rds ces jours-ci!) - Flesh Eating Cocaine Blues, Snake Juice, Death Train Blues, Long John's Jump, Castin' My Spell, du Bo Diddley Beat hargneux, du chain gang blues vorace à la Howlin'Wolf / John Lee Hooker et du real rock'n'roll à la Flamin' Groovies, Dictators and co., voire même du gospel incantatoire et possédé fleurant bon les backwoods du Delta, le tout avec la fougue qui sied à un gang de garagistes de Brooklyn!

Y'a pas à tortiller, c'est la révélation live du festival et la confirmation de ce qu'on soupçonnait depuis quelques mois: ces trois-là - Daddy Long Legs, rouquin flamboyant et harpman extraordinaire, Josh Styles, drummer chapeauté pourfendeur de maracas, et Murat Akturk, énigmatique et impassible guitariste - sont grands, et les acclamations d'un public conquis les accompagnent lorsqu'ils quittent le stage Roses.

 

 

 

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On se remet du choc sur fond de Rory Block en papotant sous le beau soleil du Hainaut, patientant jusqu'au set des Computers, jeune combo British ultralooké plutôt prometteur sur albums et aux vidéos alléchantes sur le net; ça commence un peu bancal, okey dokey, laissons leurs le temps de se mettre en place, Screamin' Al Kershaw, le frontman, ne sait pas par quel bout prendre sa guitare et semble avoir du mal à coordonner sa gestuelle et son pied de micro, et... au bout d'un quart d'heure,.. «grosse déception», c'est la seule impression qui persiste, on jette l'éponge et on retourne sous le Wallifornia Sun. Pourtant j'aimais vraiment beaucoup leur prometteur premier album, et leur dernier long-jeu, Love Triangles, Hate Squares, était pas mal dans le genre «tentative de grand écart entre les deux Elvis» (Costello & le King), mais là, franchement, ça l'a pas fait du tout..

Encore ce putain de travers British, comme si le look, la frime et l'esbroufe pouvaient à eux seuls faire office de show.. c'est bien beau d'avoir une Rickenbacker autour du coup en braillant qu'on est le meilleur groupe du monde, mais de temps en temps faudrait peut-être en jouer, de la guitare, non? M'énerve..

Une heure plus tard, on a zappé Hell's Kitchen pour cause de siesta post-patisseries y café, mais par contre, pas question de rater le début du set de Romano Nervoso! Une claque qu'on s'était prise ici même, il y a trois ans, en découvrant ce fils illégitime de Rocco Siffredi et de la Cicciolina, son glam punk rock'n'roll sexuellement transmissible dopé à l'alcool, aux clopes, à la bière et aux spaghetti, et toute la communauté italienne - ou pas - de Lessines et d'ailleurs l'attendait de pied ferme, le Giacomo! Et imperial il apparu, après avoir «terminé la partie de belote» en backstage (c'est un nom de code belge pour un truc sexuel, ça, non?), élégamment vêtu de son trademark pantalon pailleté moule-bite, canette en main, plastic sunglasses et clope au bec, et wham bam thank you Ma'am, c'est reparti pour une heure de pur jouissif hardrockin' punk'n'roll salace, cradingue et masturbatoire à souhait, complètement unpolitically correct et définitivement GRANDIOSE..

Il nous a tout fait, bien sûr, jusqu'à la ballade au milieu du public (ravi), micro en main, histoire d'aller dire bonjour à tout le monde et de tester sa technique de drague in vivo, et comme son backing-band est, en outre, redoutablement efficace, R.N. a effectivement confirmé tout le bien qu'on pensait de l'amitié Italiano-Wallone, à coup de Mangia Spaghetti, Psicotico Blues, Straight out of Wallifornia, plus leur version du Roots & Roses de Fred & the Healers, plus une monstrueuse reprise du Nice Boys (Don't Play Rock'n'Roll) de Rose Tattoo, peu de temps avant de conclure sur une autre cover, le Maria (Aline) de Christophe, en guise de coït final.

Ouf.

19h.

The EXCITEMENTS, dans 15 minutes, sur l'autre scène..

Heureusement, il nous reste une peu de jus (oups, ..sorry) quand nos barcelonais favoris déploient leur vintage rhythm'n'soul revue afin de préparer le public à l'arrivée de la Koko-Jean. On avait un peu discuté avec le guitariste Adrià Gual, à Lens, en janvier dernier, et on avait mentionné à quel point on avait été déçu de ne pas les voir sur la scène du R&R'14 l'année dernière. Déception partagée semblait-il, et il nous avait promis que cette fois-ci ce serait la bonne.. Quel pied donc de les voir investir le stage Roots et balancer sur la «grande» scène du R&R le même groove que dans la minuscule salle lensoise!!! Alors bien sûr c'était moins intime mais musicalement c'était tout aussi bandant et jubilatoire, et là au moins miss Davis avait tout l'espace nécessaire pour swinguer des hips et danser d'un bout à l'autre du stage au sound de son band, entre deux furieux feulements de féline et trois fausses colères de angry woman qui remet son mec – et l'ensemble de la gent masculine - à sa juste place..

Good Golly que ce groupe est bon, et comme j'aimerais avoir l'occasion un de ces jours de les voir jouer à domicile, quelque part in downtown Barcelona..

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Début de soirée, et c'était déjà l'apothéose en ce qui nous concernait, and of course le Garunge ultrabrutal et légendaire de Mudhoney et le Denver Sound hypno-voodoo-fantasmagorique de Wovenhand ont cloturé en beauté cette belle édition d'un déjà fameux festival. Roots & Roses, Rock'n'Roll, Rhythm'n'Soul, même pas besoin de noter la date de la prochaine édition, c'est déjà imprimé en rouge dans nos neurones!

 P.S. :  Daphné from the Faster Pussycat radio show on Radio PFM a interviewé des festivaliers, nouveaux venus ou participants de longue date, et leurs a demandé quelles étaient leurs impressions concernant cette édition 2015. Listen to the show here.

29 avril 2015

ROOTS & ROSES Festival, 48 hours to D-Day!

Encore quelques vidéos pour patienter jusqu'au premier mai! Et toutes les dernières infos ici et ici.

Clap your Hands, Reverend Peyton's Big Damn Band at Roots & Roses 2013

Death Train Blues, Daddy Long Legs

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Larry & His Flask at Roots & Roses 2013

Psicotico Blues, Romano Nervoso

 

 

 

24 avril 2015

While Waiting For Roots & Roses #6 - J moins 7!

Ha Ha Ha, The Excitements, on stage in Lessines dans une semaine!

Way Down South, The Fleshtones at Roots & Roses 2012

 

19 avril 2015

While Waiting For Roots & Roses #6.. quelques vidéos!

..prises lors des éditions 2012-13-14. Roots & Roses, c'est notre GROS coup de coeur en matière de festivals r'n'r, r'n'b, roots, Americana & co, et on peut faire confiance à Fred Maréchal et à son équipe de bénévoles pour nous pondre une prog haut de gamme! Check it out here

RnR6 bannière

En attendant, une petite mise en bouche histoire de patienter - la qualité vidéo n'est pas tip-top mais le son est bon. Enjoy!

The Dream Syndicate at Roots Roses 2014

Two bottles of Wine, The Rev. Peyton's Big Damn Band at Roots & Roses 2013

Bob & Lisa at Roots & Roses 2012

Slim Cessna's Auto Club at Roots & Roses 2013

18 avril 2015

While Waiting For Roots & Roses #6..

.. le Soulmaster Supremo Barrence Whitfield, avec Peter Greenberg à la guitare et le reste des Savages, "I'm Sad About It", live on stage à R&R en 2012!

Barrence Whitfield & The Savages at Roots & Roses 2012

16 avril 2015

ROOTS & ROSES Festival, Lessines, Belgique, le 1er Mai 2015

Roots & Roses, D-Day moins 14.. YEAH !!!!!!!!!!!!!!!!!

The Computers - Silena Chinese

3 mai 2014

Roots & Roses 2014

24 heures pour se remettre de nos émotions, et hop, c'est parti pour un compte-rendu de notre festival belge favori, la cinquième édition de Roots & Roses Festival de Lessines !

Mise en appétit de choix avec les Little X Monkeys, quintet formé il y a deux ans à Namur autour d'un amour commun pour le bluegrass, le folk et le blues. Pas évident of course de démarrer le marathon R&R à 11h du matin, mais la fraîcheur de Marjorie Piret, la chanteuse, et les compos de qualités de ce jeune combo à suivre emportent vite l'adhésion d'un public déjà nombreux sous le chapiteau « Roots ». Cinq minutes après leur dernier titre, le Blue Moon of Kentucky de Bill Monroe, standard traditionnel s'il en est, on se retrouve face à la scène du « Roses » et on se prend en pleine tronche la punk-rock'n'roll powerhouse ultra-testostéronée de Driving Dead Girl, autre combo belge de qualité, et autre découverte en ce qui nous concerne.. Niaardédjuuuu !! - ça réveille !

L X Monkeys Capt

Driving Dead Girl Capt

Premier constat.. mine de rien, le concept Roots & Roses se justifie à nouveau d'entrée de jeu: passer sans transition de l'Americana la plus roots à l'un de ses descendants les plus extrêmes - sans avoir à se fader des styles musicaux hors-sujets et se faire ier-chi pendant une ou deux heures en attendant la suite - c'est vraiment l'intérêt principal de ce déjà grand festival à taille humaine.. et cette année, ça démarre très fort !

The Henhouse Prowlers, «from the Windy City» with a love for traditional bluegrass, prennent le relais à l'heure de l'apéro avec contrebasse, guitare, fiddle et banjo, et emportent également le morceau avec leur compos vintage et leur look classieux. C'est déjà leur quatrième Euro-tour et, forts de leur presque dix années d'existence et de leurs cinq albums, les Voleurs de Poules de Chicago savent faire swinguer la pelouse et nous faire taper du pied sans artifices et avec la pêche, siouplaît!

Henhouse Prowlers Capt

White Cowbell Oklahoma me laisse assez indifférent sur disque, et c'est donc par pure curiosité qu'on est ensuite retourné sous l'autre tente, histoire de jeter une oreille à ce que des gus de Toronto, Canada, pouvaient faire subir au rock sudiste à stetsons et ray-bans Aviator.. Eh ben ça marche plutôt pas mal sur scène, ma foi ! A mi-chemin entre les Supersuckers et Molly Hatchet, les six WCO penchent davantage côté country-punk déluré et rigolard («Put the South in your Mouth, Baby!») qu'arena rock lourdingue et pompier, et si leurs compos manquent quand même d'écriture et ont du mal à s'extirper du tout-venant, l'enthousiasme et les poses guitar-heroïques pour rire fonctionnent bien on stage. Bon, ça manquait quand même de présence féminine à gros nichons sous bikini-top à bannière étoilée pour compléter le cliché, façon Nashville Pussy, mais on va pas chipoter pour si peu..

Pause casse-croûte vers 14h30, et on a donc zappé Dom Flemons, mais franchement, ça valait le coup : la deuxième raison d'aller à R&R, c'est la bouffe! Cette fois-ci, fajitas sauce verte con chili, le tout fait maison avec les conseils d'un vrai cuisinier mexicain, plus la Rose brassée spécialement pour le festival.. Hum, comment dire.. un régal ! Le Blues Reggae de Big Sugar était parfaitement adapté à la digestion et on a donc passé une petite heure allongés sur nos transats sous ciel bleu et grand soleil, et le timing s'est révélé parfait, vu le déluge qui s'est abattu sur Lessines en milieu d'après-midi. Sans doute l'expression de la colère des dieux suite au désistement (pour douloureuses raisons familiales) des Barcelonais de The Excitements, dont le Rhythm'n'Blues ultra-sexué, ultra-vitaminé et Ike&Tina-Turnerisé aurait sans nul doute enflammé la scène du fest.. Comme ils avaient eu l'occasion de le faire, par exemple, au Grand Mix à Tourcoing il y a deux ans. Partie remise, je suppose, fingers crossed pour l'année prochaine, et on se consolera avec le nouvel album sorti il y a peu.

 Rusty Roots, en remplacement du gang de Miss Koko-Jean Davis, a eu du mal à faire monter la sauce, mais a aidé à patienter en attendant la fin du cataclysme météorologique et la pause mid-afternoon café/patisseries homemade (beuh ?! Pas de « Cheesecake Lessinois », cette année??) ; pause bienvenue avant d'attaquer les plats principaux, à commencer par The Dream Syndicate, l'un des grands-groupes-phares-presque-oubliés-aujourd'hui du revival garage psychedelic paisley underground des early-80's. «Let's play a little punk rock.. we're a punkrock band from Los Angeles, after all !» lançait malicieusement un Steve Wynn ravi, au milieu du set, entre deux doubles solos de guitares psychés bien barrés et une floppée de standards du groupe, Tell Me When It's Over, The days of Wine and Roses et John Coltrane Stereo Blues en tête. La classe intemporelle..

Dream Syndicate Capt

Ce qui est aussi le cas de King Khan, bien sûr ! A fond dans son ego-trip déjanté à la James Brown sous acide, coiffé d'un magnifique plumeau aztèque et sobrement vêtu d'une authentique robe de chambre en vraie peau de léopard synthétique avec ouverture stratégique sur son beer-belly conquérant, le chéri de ces dames (et de ces lady-boys !) et son orchestre king-size dézinguent vite toute incertitude quant à leur capacité à nous dessouder les jointures et nous faire danser le stomp et le watuzi ! C'est subtil comme une charge d'éléphants et rentre-dedans comme un hollandais bourré à la Moinette qui drague une française, mais on s'en fout, en fin d'aprèm et en festival, ça marche du feu de dieu !!! Sacré King Khan..

Pokey LaFarge prenait ensuite le relais pour le début de soirée, Americana folk & bluegrass period-correct jusque dans les moindres détails vestimentaires, et ça avait l'air très bien vu de loin, mais on a passé un petit moment à discuter entre potes et à se recharger les batteries côté resto, histoire d'être ready pour LE gros morceau de cette édition 2014, la venues en terres lessinoises des progéniteurs ultimes du Garage Punk Rock'n'Roll originel à majuscules, les maîtres incontestés du Pacific Northwest Sound depuis sa genèse, ladies & gentlemen, fuck the Beatles, here are.. THE SONICS !!!

 C'est peu de dire qu'on sentait monter l'envie et l'attente gourmande, et quand les papys-in-black ont tout mis sur «On», le public, toutes catégories d'âge confondues, a démarré au quart de tour, quarantenaires, cinquantenaires-voire-plus-si-affinités, greasers, punkrockers et jeunes hipsters tous ensemble réunis dans la gloire du Binaire Primaire, Primitif et Primordial! Incroyable, la capacité du gang de Tacoma, Washington, à effacer d'un coup de médiator et d'un riff de sax sauvage presque 50 ans de rock'n'roll, comme si rien n'avait été fait depuis d'aussi délicieusement brutal, d'aussi incroyablement intense, d'aussi sexuellement jouissif que le sixties punk hardcore et le black rock'n'roll carnivore de Gerry Roslie, Larry Parypa, Rob Lind et leurs acolytes.

Sonics Capt

Alors bien sûr, on était quand même un peu inquiet à l'idée de voir sur scène des types plus proches de leurs 75ème anniversaire que de leurs teenage years, et oui, effectivement, ils bougent peu sur scène, mais comme le faisait judicieusement remarquer Fred Maréchal, le head honcho du festival, pas sûr qu'ils bougeaient davantage en 65, et deuzio, on s'en tamponne, vu la qualité intrinsèque et le caractère indéboulonnable de leurs cult-classics et réappropriations d'époque, enfilés comme des perles avec une patate incroyable et un feeling intact, de Have Love Will Travel à Psycho en passant par Cinderella, Shot Down, Dirty Robber et autres Louie Louie, avec en guise de rappel, les incontournables Boss Hoss, Strychnine, et bien sûr, The Witch!

 Le public ne s'y est pas trompé, d'ailleurs, les dix premiers rangs déclenchant d'office un vigoureux pogo et quelques joyeuses séances de slam - à la grande surprise des plus jeunes, qui voyaient pour la première fois leurs parents se lancer dans ce drôle d'exercice sportif – j'espère juste que la frange «  à tempes grisonnantes » des spectateurs avait prévue ce qu'il fallait de paracétamol et de séances kiné le lendemain.

 L'excellente surprise est, en outre, venue de la très bonne tenue des nouveaux titres joués ce soir, dont, jubilation, une reprise carnassière du Be A Woman des Hoodoo Gurus (l'autre «Meilleur Groupe De Rock'n'Roll Du Monde», par chez nous!) quand ils se déguisaient en Persian Rugs et rendaient hommage il y a dix ans tout autant aux Sonics et à leur coreligionnaires qu'à Russ Meyer himself).Titres en cours de gravure pour un album à paraître d'ici l'été ou déjà disponibles, tel ce Bad Betty (.. «She looks like Joan Jett and she rides a motorcycle»..) du split-single que le groupe a sorti conjointement avec Mudhoney pour le Record Store Day 2014, et qui, j'enrage, est déjà archi-sold-out.

Conclusion en forme d'apothéose pour cet excellent cru Roots & Roses 2014, et maintenant, le plus dur reste à faire : construire un line-up à la hauteur de cette exceptionnelle édition pour le 1er Mai 2015..

 

2 mai 2014

Roots & Roses 2014 - First Pictures!

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Little X Monkeys

SANY0021Driving Dead Girl

SANY0049Henhouse Prowlers

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White Cowbell Oklahoma

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King Khan & the Shrines

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Pokey LaFarge

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TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS

Vanishing Point 2

Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..

Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!

Ford Songs Times Five
- Un hommage en cinq titres à la marque à l'oval bleu!
A Motorcycle Songs Top-10 (with a few naughty gurls, too)
– 10 pistes dédiées à la bécane et à l'addiction motocycliste, plus quelques filles pas sages au guidon..
Road Movies des 70's / Highway Patrol Songs
– les 5 classiques incontournables d'un genre cinématographique américain par excellence
– 5 titres à la gloire - ou pas - du mythique patrouilleur de la route
Mustang Rock'n'Roll
– 5 cool chansons célébrant la Ford Mustang

Cadillac Songs
– Pas besoin d'explications..




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