Real Kewl Trash (Redux)

"Rock'n'Roll is here to stay.."

Incontournable, insurpassable, inimitable, et pourtant source d'inspiration primordiale pour des milliers de combos depuis.. La genèse, en deux albums quintessentiels - #1 Record, 1972, et Radio City deux ans plus tard - du versant le plus poignant et mélancholique de la power pop originelle. Chris Bell et Alex Chilton. La balade d'El Goodo et les filles de septembre..

Ladies and Gentlemen: Big Star, Thirteen.

Une bonne grosse dose de eye candy pour ce réconcilier avec ce satané mois de septembre qui repointe le nez, mais pas que: certes, les miniskirts et les go go boots de Katty Line font toujours autant d'effets, mais sa French pop yéyé de la seconde moitié des sixties vaut largement les productions de noms beaucoup plus connus (ou moins oubliés) que le sien. Surtout quand il s'agit d'adaptations plutôt réussies de morceaux anglo-saxons de haute volée, comme, en 1969, ce Un petit peu d'amour (version française du Bring A Little Lovin' écrit par Harry Wanda et George Young, des Easybeats, pour les espagnols de Los Bravos - of Black is Black fame - un an plus tôt); ou cette version pas mauvaise du tout (même si les paroles sont nettement plus inoffensives que celles de l'original) du hit de Nancy Sinatra, These Boots Are Made For Walking. Adoro Molto questo Katty Line!

Wow, wow, wow.... Wow! Chaud, chaud, chaud ce titre d'April Stevens, enregistré par cette native de Niagara Falls, N.Y., en 1959! Au delà de la saveur très cheesy / novelty tune du titre, il y a cette histoire de censure sur certaines stations radio à l'époque, due au côté évidemment très suggestif du chant, qui rajoute du piquant à cette petite perle de mid-century pop devenue depuis un classique lounge/exotical vraiment très kewl.. La version de 1965 est pas mal non plus!

April Stevens - Teach Me Tiger

Un classique absolu du garage rock des sixties - du rock'n'roll tout court, en fait - que ce premier album de The Music Machine. (Turn On) The Music Machine date de 1966, et je ne m'en lasse jamais.. depuis le jours où j'ai mis la main dessus, ce lp revient toujours sur ma platine, truffé qu'il est de titres tous plus fabuleux les uns que les autres, originaux et reprises confondus. Talk Talk, le hit, bien sûr, Masculine Intuition, mais aussi leur version de Hey Joe, ou cet imparable The People In Me, sur lequel la voix de Sean Bonniwell fait des merveilles.. Enjoy.

The Music Machine - The People In Me

The Bobby Lees, jeune groupe formé en 2018, à Woodstock, état de New York, a déjà deux albums à son actif: leur debut Beauty Pageant sorti il y a deux ans, et leur tout nouvel effort, Skin Suit, paru il y a peu sur Alive Rds. Deux premiers efforts qui donnent fortement envie d'en savoir plus et surtout d'avoir l'occasion de découvrir le postpunk garage rock éclectique et inspiré de ce combo sur scène..

The Bobby Lees - Drive

The Bobby Lees - Radiator

Et là, juste après avoir garé la caisse dans la ruelle jouxtant la splendide Galerie Leopold II, et alors qu'on commençait un p'tit tour du centre-ville de Spa, je tombe sur ce pack de cinq Harleys vintage parfaitement restaurées, sagement parquées sur la place en attente de leurs proprios hollandais.. Deux WL (ou WLA "civilisées"), deux WLC (les Flatheads militaires des Canadian National Defense Forces) et un Knucklehead de toute beauté, qui ont dû procurer beaucoup de plaisir à leurs pilotes sur les petites routes des vallées de ce coin des Ardennes belges! J'ai passé pas mal de temps à tourner autour de ces cinq bestiaux, à détailler les spécificités de chaque modèle, en observant en particulier les différences entre les versions militaires, dépouillées et fonctionnelles, et les versions civiles, tout en chromes et autres accessoires bien groovy. Une belle fin de weekend, après l'expo de motos anciennes à Liège d'hier matin!

Jusqu'il y a peu, je ne connaissais quasiment que la version d'El Vez - The Mexican Elvis! - de cet excellent titre qu'est Never Been To Spain, et je viens donc de tomber sur l'original signé Hoyt Axton, enregistré en 1971 pour son neuvième album, Joy To The World. Une piste qui avait cartonné à l'époque, notamment via la cover du groupe Three Dog Night, parue la même année, et qui avair d'ailleurs été reprise par pas mal de monde, Elvis en tête. J'aime le côté cool et laidback de l'original, autant que l'adaptation - les paroles ont été changées - tout aussi kewl mais plus vindicative par l'ex-Zeros Robert Alan Lopez. In 1492, who discovered who?..

Hoyt Axton - Never Been To Spain

El Vez - Never Been To Spain

Une limo noire, un bout de tunnel et Leonard Nimoy en guest star, et hop, les Bangles avaient emballé un vidéo clip promo pour leur cover du Going Down To Liverpool de Katrina & The Waves, tiré de leur tout premier lp (dans cette deuxième incarnation du groupe, en tout cas), l'excellent All Over The Place, sorti en 1984. Bon, la vidéo n'est pas terrible, mais j'adore ce titre, qu ce soit la reprise ou l'original. So..

Let's go trippin' with le bon Captain Beefheart et son Magic Band sur les plages de Cannes, devant les festivaliers, en 1968! Ahee-lec-tryee-ceeteee!!!!

Captain Beefheart & His Magic Band - Electricity

Un poquito de Latin Jazz, de Boogaloo et de Salsa ce matin pour faire le ménage et ranger les trucs de vacances.. Avec right now dans les esgourdes The Joe Cuba Sextet, Straight outta 1972 et Nueva York con congas y soul, brothers and sisters! Ooh! Ah! est extrait de Bustin' Out, le douzième album (au moins) du groupe de Gilberto Miguel Calderon Cardona, a.k.a. Joe Cuba, un vrai fils de Spanish Harlem et Nuyorican extraordinaire, protégé de Tito Puente et précurseur du Latin Boogaloo, ce style mixant rhythm'n'blues et influences afro-cubaines. Push'n'Pull! & Enjoy el ritmo d'El Barrio!

1959 - Johnny Wells enregistre ce titre bien moody pour le compte d'Astor Records, une petite companie qui tente de surfer sur la seconde vague du rock'n'roll, et qui, comme beaucoup d'autres, cherche à polir le son et à présenter une version plus acceptable, moins rebelle et imprévisible, moins sauvage - plus pop, quoi - du phénomène. Tous les moyens sont bons, y compris les plus cyniques, pour trouver le titre qui pourrait éventuellement marcher, comme faire des promesses à deux très jeunes et naifs songwriters et ensuite menacer de leurs envoyer les avocats... Toute l'histoire racontée par les principaux intéressés, Joe Zellers et Alan Christian, 18 ans à l'époque, ici. Quant à la version "originale" chantée par Wells, elle est devenue un classique popcorn, toujours aussi kewl aujourd'hui..

Un seul album en 1981, mais quel album! Promises & Ties, seul et unique lp de The Expressos, tenait à l'époque toutes ses promesses power pop, et tient encore aujourd'hui la comparaison avec nombres de mètre-étalons du genre, bien au-delà du single Tango in Mono, hit évident et titre ultra accrocheur, désigné d'office comme earworm indéboulonnable pour cette semaine aux RKT headquarters.. Enjoy.

The Expressos - Tango In Mono

Rien de tel qu'une petite tasse de jus pour démarrer le weekend (comme tous les jours de la semaine d'ailleurs!) et un titre qui pulse bien, comme cet instro signé Jerry LaFavor & The Expressos, a.k.a The Expresso's tout court. Ce combo d'Orange County enregistra cet unique single en 1961, et ce Teenage Express est la face-B d'un autre instrumental, Wanderin'. Jerry LaFavor, le batteur qui a signé cette piste, habite Las Vegas et est encore actif aujourd'hui, toujours "freelance rock'n'roll drummer" d'après son compte LinkedIn! That's Cool!

The Expresso's - Teenage Express

Un signature sound de guitare aussi identifiable que le son des claviers de Daryl Hooper et la voix du Saxon.. Bye bye Jan Savage. Je me permets de citer Miriam Linna, par qui on vient d'apprendre la triste nouvelle:

The Seeds would not have had that sound without Jan. He turned up here in NYC unannounced to see Sky in 2003 at the Knitting Factory. We were in front at the bar before the show and I got to yacking with a guy. Total shock to hear him say, "I was in the Seeds with Sky". We al flipped out, such an honor. The Seeds were and are in the absolute Top Ten here, each one of those guys. Jan had the brutal, sinister "so what!" fuzztone that ditched the flower power crap and made you feel ruff and tuff all over. There's no denying the vastly underrated Jan Savage from the vastly underrated Seeds.

The Seeds - Up In Her Room

Super expo consacrée à Banksy à l'Espace Lafayette-Drouot dans le neuvième arrondissement de Paris, et superbe idée que d'avoir fait recréer par des street artists les oeuvres les plus emblématiques de celui-ci, dans un parcours varié, immersif et bien foutu.. Avec toutes les remises en contexte nécessaires pour encore mieux cerner et apprécier le travail à la fois subversif, émouvant et très drôle du mystérieux Englishman.

Du coup, en sortant, on est parti à la chasse du street art local et autres trucs collés sur les murs, du côté de Montmartre autour de la station Abesse..