Début des sixties quelque part dans le New Jersey. Une jeune fille de 18 ans, Barbara Greene, déjà pro de la pop avec sa frangine, décroche un contrat avec Atco Records et enregistre son premier single avec, en bonne fan de Little Richard, deux covers bien senties du Penniman.. et puis c'est tout. Disparue de la circulation, la Barbara.. Reste ce super single et cette face-A ultra-addictive, avec cette voix façon Wanda Jackson juvénile et ce doo-wop backing-vocal en roue libre. Gotta love it!

Marty Robbins au sommet de son art du storytelling, format gunfighter ballad, en 1959.. Cool song to get the weekend started, ini't?

Un solide debut EP de 1965 sur Tamla Motown pour nous aider à traverser en sashay le weekend du salon à la cuisine en passant par la chambre à coucher, en claquant des doigts, en faisant le Boomerang et en dansant l'incontournable Shotgun. Cleo, you in? Merci à Junior Walker et à ses All Stars! You got the Rhythm, Rockers!!

Oh... Oh, Oh, Oh, it's my first time,.... please be kind - Don't hurt me, Oh... Deuxième single tiré du premier lp des Boys, séminale formation pionnière de la scène britannique des mid-70's, The First Time était en 1977 un parfait exemple de concision power pop propulsé à l'énergie punk rock. Ce qui n'avait pas échappé à Amanda Jones, éphémère combo qui ne sortit, à ma connaissance, qu'un seul EP sur Bomp! au mileu des 90's, et dont la version hi-energy pop était au moins aussi excitante que l'original. Enjoy, Times Two.

The Boys - The First Time

Amanda Jones - The First Time

Du punkrock avec des pop hooks bien acérés pour débuter le weekend, avec The Retros (1978-1981), way back in 1979 in St Louis, Missouri. Une session d'enregistrement pour un pote, qui passait son exam, option "studio d'enregistrement" (!) cette année-là, a pour seul résultats tangibles quelques bandes brutes de décoffrage qui sont tout aussi rapidement oubliées sur un étagère jusqu'en 2012... Entre en scène Rerun Records qui en fait un album, Inner City Rockers, et.. c'est tout. Mais c'est déjà pas mal. Enjoy.

The Retros - This Girl

Le classique de Ritchie Valens, emprunté au folklore mexicain sonido jarocho à l'époque du kid de Pacoima, repris par The Plugz, dignes héritiers des pionniers du chicano rock'n'roll originel et eux-mêmes progéniteurs, aux côtés des Zeros et consorts, du punk rock west coast (Los Angeles, 1977) - et du D.I.Y. local, via Fatima Records, label indé pionnier fondé par le chanteur guitariste Tito Larriva. J'ai toujours aimé cette version speedo-carnassière du standard 50's de Valens, et ses paroles modifiées provoc' et sardoniques à souhait! Yo no soy fascista, soy anarchiiiiiista!

Un p'tit avant goût de la soirée de jeudi prochain, même si on sera tout seul dans son salon, avec le Go Go Power (I'm gonna kick off my shoes and dance - ça marchera aussi avec tes Slip-In Mules, ou même en chaussettes, jusqu'au rooster crow & the break of dawn!) avec Sugar Pie De  Santo et sa supercharged, rhythm'n'blues-powered soul du meilleur vintage - 1966, Chess Records via Checker Rds, Frisco via Brooklyn et Chicago.. On peut pousser les meubles tout de suite, ça marche aussi le samedi matin! Enjoy.

"One-Hit Wonder", vraiment? The Jags, comme beaucoup d'autres combos British power pop post-'77, n'a cartonné qu'à une seule occasion, avec ce premier EP et ce titre imparable, Back Of My Hand, fin 1979. Mais leurs deux albums avant le split en 1982 (Evening Standards en '80 et No Tie Like A Present en '81) sont encore aujourd'hui tout à fait digne d'intérêt. Enjoy.

Toute l'histoire sur ce très bon combo injustement tombé au fond des oubliettes de l'histoire du rock'n'roll - à cause d'une fatale comparaison à Costello! - dans cet excellent article paru sur le site de Magnet Magazine il y a une dizaine d'années.

Oh Oh oH!!!!

Romano Nervoso - Covid Christmas

Tois versions différentes de ce classic rock'n'roller ce matin, l'original déjà bien kewl signé Robert Byrd (a.k.a. Bobby Day) en octobre 1957, la version bien sharp par Thurston Harris qui cartonna quelques semaines plus tard dans les charts, et qui fut utilisée par John Carpenter dans sa géniale adaptation du Christine de Stephen King en 1983. Et pour finir celle de 1960 par Frankie Lymon, just because..

Bobby Day & The Satellites - Little Bitty Pretty One

Thurston Harris and the Sharps - Little Bitty Pretty One

"Hey Cunningham?!.. is that you, Cunningham? You ain't mad, are you?.."

Frankie Lymon & The Teenagers - Little Bitty Pretty One

Get Up, Wake Up, le reveille rocker de ce samedi matin est signé Tim Tam & The Turn-Ons, straight outta Deeeeetroit, Michigan (Allen Park, plus précisément) avec ce fabuleux rhythm'n'blues-fueled mid-sixties Doo-Wop intitulé Wait A Minute!  Je vais chercher Cheryl Ann et Kimberly, on pousse les meubles et on danse jusqu'à dimanche soir... You in?

Tim Tam & The Turn-Ons - Wait a Minute

Boston, 1959. Le jeune rocker Frederick Anthony Picariello, qui s'est déjà taillé un très bonne réputation, localement, avec les Spindrifts puis avec son propre combo, croise la route de Dick Clark, de Swan Records, du fameux team maison d'arrangeurs producteurs Bob Crewe / Frank Slay, et hop!, boom boom, The Explosive Freddy Cannon se retrouve propulsé en tête des charts grâce à Tallahassee Lassie, originellement écrit par sa maman avant d'être revu et amélioré par le team en question. Aujourd'hui, Freddy Cannon a toujours bon pied bon oeil, et ce classique du rock'n'roll n'a pas perdu un poil de son impact. Enjoy The Whooo!

Samedi matin, début de weekend au son de ce vigoureux garage-punker mid-sixties signé par The Others, quintet de South Kingstown, Rhode Island, qui aurait pu décrocher la timbale à l'époque mais qui fut comme tant d'autres réduit au silence par le Vietnam et l'université.. Reste cette piste qui revient toujours en bonne place - et à raison - sur moulte compiles garage, des Pebbles aux Mindrockers. Enjoy.

The Others - I can't stand this love, goodbye

Everybody's goin' Surfin'... en 1963, quelques mois avant la fatidique (pour de nombreux groupes U.S.) déferlante de la British Invasion, Surf was definitely up, du surf hardcore purement instrumental des pionniers Dick Dale, Duane Eddy, Surfaris et autres Challengers, en passant par le versant plus pop et commercial de Jan & Dean et des Beach Boys. Du coup, beaucoup de labels se jetèrent à l'eau, espérant capitaliser sur cette craze en incitant leur poulains et groupes maisons à sauter sur la planche, même si parfois l'éloignement géographique et stylistique était flagrant. C'est ce que fit Cameo-Parkway, label basé à Philadelphie monté dans la seconde moité des fifties par deux songwriters, Bernie Lowe et Kal Mann, qui s'étaient auparavant illustrés - et fait remarqués - en composant (Let Me Be Your) Teddy Bear pour Elvis. Le label était aussi très lié au célèbre show télé American Bandstand de Dick Clark, produit lui aussi à Philly et diffusé à l'échelle nationale, ce qui garantissait au label et à ses groupes une caisse de résonance non négligeable.

The Orlons, un quatuor local de rhythm'n'blues formé en 1961, fut signé par Cameo-Parkway quelques mois plus tard et bénéficia rapidement de cet accord, avec une série de hits locaux puis nationaux en 1962 et '63, dont le fameux The Wah-Watusi. Et tout naturellement, le groupe fut sollicité pour une cover des Beach Boys destinée à la compilation Everybody's Goin' Surfin' que Parkway lança sur le marché en 1963, aux côtés d'autres artistes comme Chubby Checker ou Dee Dee Sharp - une version de Surfin' étonnante mais qui fonctionne parfaitement! Enjoy.

1984. J'étais encore un gamin, le samedi soir, casque hi-fi collé sur les oreilles, je cherchais de la bonne musique sur le gros tuner de la chaîne haute-fidélité parentale - et il y en avait si on avait un minimum de patience, et si on passait outre la barrière de la langue. C'est comme ça qu'un jour je suis tombé sur cette fabuleuse émission de rock'n'roll hyper-pointu qui passait sur la radio belge flamande, Domino je crois que ça s'appelait, et je me souviens encore du choc quand le Dee-Jay a enchainé le premier single des Nomads, reprenant le Psycho des Sonics, un titre des Sonics eux-mêmes, et cette fantasmabuleuse cover d'Alex Chilton tirée du second mini-lp des Cinq de Solna, Temptation Pays Double, tout juste paru sur le label français Closer Records via Amigo, leur label suédois. Une baffe monumentale qui m'a définitivement fait basculer dans le culte du Rock'n'Roll, et devenir fan hardcore du combo de Nick Vahlberg, Hans Ostlund, Joaquim Tarnström, Frank Minarik et Ed Johnson ; La dernière fois que je les ai vu sur scène, c'était au 4AD à Diksmuide le vendredi 16 mars 2018, et c'était toujours aussi euphorique, malgré un public passablement létargique (Y'a un truc dans l'eau, à Diksmuide, depuis quelques temps?), et tout ce que je souhaite c'est pouvoir encore me retrouver un jour au pied de la scène quand les Nomads repasseront par chez nous.. Enjoy.