Du Kustom, de la patine, des belles pièces vintages, une Estafette aussi cool qu'un combi, un chouette coupé Impala mid-sixties, une lowdown Porshe 356 bien croustille, une berline Imperial Le Baron version trash, deux Chevy Nova II 70's et d'autres muscle-cars bien groovy, des pickups et du hot-rod,... Belle édition que ce B.R. '17!

Bon, moi je suis accro aux ailerons pointus des Cadillacs '59, et j'ai été gâté à B.R. cette année, car il y avait en ville au moins quatre caddies issues de ce millésime, dispersées entre les places et les parkings extérieurs. Et, ça tombait bien, car, outre le magnifique et bien connu dans la région cabrio rose tribute à Elvis (et à Marilyn, et à la panthère rose), ily avait aussi trois exemplaires de cad' avec mon type de carrosserie favori: le Coupe DeVille, splendide coupé hardtop aux lignes fluides et tendues, harmonieusement associées à une face avant carnassière et à cette fameuse paire d'ailerons titanesques. Grandiose..

Il y a  toujours pas mal de Cadillacs des 50's à Béthune Rétro, et cette année on pouvait détailler à loisir ce magnifique Coupe De Ville 1958 en livrée saumon et toit blanc (ou "Tahitian Coral" et "Alpine White" au catalogue d'époque). Belle bête!

Pas si courant la Mercury Cougar par chez nous, à fortiori un modèle 1970 en finition XR7 (la plus luxueuse des deux finitions proposée par la marque, depuis le lancement de la pony-car en 1967). C'était donc plutôt cool de voir ce bel exemplaire jaune pétant, complétement stock à part les jantes modernes, et probablement propulsé par un V8 Ford 351 Windsor ou Cleveland, exposé à B.R.!

Un "COE", c'est un "Cab Over Engine" autrement dit un camion avec cabine avancée au dessus du moteur, par opposition à la conception traditionnelle des trucks standards ou la cabine est positionnée derrière le moteur, sur le chassis. Appliqué, de 1947 à 1954, à l'Advanced Design des cabines d'utilitaires Chevrolet communes aux pickups et aux trucks de la marque, ce principe, d'abord pragmatique - il fallait pouvoir faire circuler des camions légers à chassis plus courts dans les rues des centres-villes -  a engendré ce drôle d'engin, déjà complètement disproportionné d'origine, et qui avec sa fausse patine et son traitement kustom poséparterre, arbore maintenant un look cartonnesque de pickup souffrant d'aérophagie, encore renforcé par le décallage visuelle entre l'énorme cabine rondouillarde et la plateforme arrière juste agrémentée de quelques planches latérales. Rigolo et décalé, le genre de caisses qu'on aimerait croiser plus souvent sur nos départementales!

Descendante directe des cultissimes tri-chevies de '55-56-57, la Chevelle lancée par Chevrolet en 1964 renouait avec la recette du succès de ses glorieuses aïeules: un prix raisonnable, une taille raisonnable (pour une américaine) et une vaste gamme de carrosseries et surtout de moteurs, du six-en ligne.. raisonnable et économique, au V8 plus ou moins hi-perf mais déjà nettement plus flashy, avec en tête de gondole un déjà très pointu  327c.i. (5,4 litres) et, deux ans plus tard, le big block 396 de 375 chevaux quasi-identique à celui installé pour la première fois dans la Corvette Sting Ray de l'année précédente! 

Ce très beau cabrio jaune à capote noir, strictement d'origine à part ses jantes 5 branches aftermarket, est un hautement désirable modèle haut de gamme Malibu SS,  avec son charme discret bien loin des extravances des 50's et son "petit" (en 1965, mais 4,6 litres, quand même..) et vigoureux small block 283 Turbo-Fire, le "Mighty Mouse" héritier direct du premier V8 proposé sur la Chevy '57. Un style et une motorisation qui inaugurent l'ère naissante des muscle-cars des late-sixties, et qui font tout l'intérêt de ce très cool convertible!

Les Buicks de 1958 étaient d'origine tellement baroques et surchargées de chromes divers et variés qu'à l'époque elles furent vitent surnommées "chrome tanks". Même partiellement déchromé (partie supérieure des ailes, poignées de portières, ..), ce coupé Century bicolore importé de Californie du sud il y a quelques temps en impose toujours autant, posé au ras du bitume sur ses airbags et ses maousses jantes KMC SS de 20 pouces cerclés de pneux taille-basses..

Une cousine de toutes les chevies - et en particulier du coupé Styleline gris - du post précédent, mais en version stock cette fois-ci, ce magnifique et très sexy coupé sans montants m'a bien fait tripper, avec sa ligne fluide et dynamique, mais aussi sa surabondance d'accessoires et de chromes disséminés partout sur la carrosserie, sans oublier bien sûr la déclinaison du fabuleux logo Pontiac, la fameuse tête d'indien mise en valeur à tous les endroits stratégiques..

Depuis pas mal de temps maintenant, on peut régulièrement croiser cette belle brochette de kustoms belges dans la région et au delà, et c'est toujours un plaisir de pouvoir détailler l'évolution des projets ou simplement tourner autour de véhicules finis, quels que soient les choix esthétiques et historiques de leurs proprios. Carrosseries Styleline ou Fleetline, Sport Coupe ou Sedan, finitions patina ou full paintjobs, traitements full-kustom ou mild, voire work-in-progress, survivors ou transfos récentes, ces vieilles Chevrolets de la première moitié des 50's ont toujours une gueule incroyable. Love'em!

L'année dernière j'avais flashé sur une très belle berline '51 strictement d'origine, et cette année il y avait un coupé '49 choppé au beau traitement kustom classique sur la place du 73ème, mais c'est autour de cette magnifique Sedan que j'ai pas mal tourné - strictement d'origine elle-aussi, dans un état d'apparence proche du neuf, plantée toute seule au milieu des camping-cars parqués au stade.. La classe intemporelle!

Trois "Bullet Birds" - la troisième génération du fameux personal luxury coupe de chez Ford - et trois millésimes, puisque chaque année était représentée ce samedi à B.R. J'adore toujours autant, du museau "bullet" (balle de fusil) aux feux arrières en forme de tuyères de jet... sans oublier les petits détails cosmétiques qui différencient chaque modèle. Toujours aussi cool, la T-Bird!

Les Mustangs étaient bien sûr nombreuses à B.R., éparpillées sur tout le site et les parkings proches, avec pas mal de beaux modèles modifiés ou restaurés, voire parfois encore dans leur jus. Mais c'est vraiment ce coupé fastback et ce cabrio '66 qui ont attiré mon objectif, d'abord à cause de ce superbe orange pétant tellement sixties qui leurs va comme un gant, et ensuite, très vite, par la qualité du travail de restauration, qui donne l'illusion le temps de la découverte d'avoir en face de soi des caisses qui sortent tout juste du showroom Ford - Incroyable feeling et voyage temporel garanti!

J'ai beaucoup tourné autour du 2+2, la carrosserie fastback ayant toujours été ma favorite, et ensuite j'ai eu une discussion très instructive avec le sympathique proprio du convertible, qui très vite m'a montré via son smartphone les photos du gros travail de restauration entrepris par ses soins pour arriver au superbe résultat qu'on aperçoit sur les photos. Ben ouais, "qu'on aperçoit" seulement, because, tout à la conversation, j'ai oublié de shooter la moitié des photos que je voulais faire - dont celle du superbe intérieur pony et autres détails si typiques de la première et de la plus emblématique de toutes les pony cars des 60's. Partie remise!

On a souvent l'occasion à B.R. de croiser l'un des rods qui font les couv' des magasines français orientés custom & rodding, et c'était encore le cas ce weekend, avec notamment ce fabuleux old-school coupé 5-fenêtres Chevrolet 1932, détaillé entre autres dans le N°37 de Powerglide en mai 2016, ou ce pickup sur base Ford '34 bien roots lui aussi. Et j'aime le contraste dû à la différence d'échelle entre le street rod Ford '34 Tudor Sedan et l'un des piliers de B.R., la toujours aussi groovy Deuche "Working Tool", bientôt dans Nitro!

Il y en avait trois, je n'ai pu en photographier qu'une,.. j'ai un petit faible pour les vieux flatheads Harley, en version WL "Army" ou civils, et ça fait toujours plaisir de tomber sur une de ces increvables H.D. des 40's restaurées aux petits oignons et roulantes!

Très grande

Prenez un des derniers monstres full-size de la production automobile américaine des 70's, comme ce titanesque personal luxury coupe Lincoln Continental Mark V - déjà ultra-exclusif avec les caractéristiques spécifiques du modèle-phare de la division Lincoln ("opera windows" ovales, toit vinyl, phares escamotables, malle arrière "cache roue de secours", et l'un des deux V8 big blocks encore disponible à l'époque (1977-1979), le Ford Cleveland de 400 c.u. (soit 6,6 litres) et le 460 c.u. (7,5 litres...) "385" / "Lima") - et slammer le par terre via une suspension pneumatique et un set de jantes petit diamètre Astro Supreme avec pneux à fins filets blancs.. Vous obtenez une superbe et spectaculaire caisse complètement décalée aujourd'hui, avec son aérodynamisme d'armoire normande et son feeling décadent "too-much-is-never-enough", à la croisée des chemins stock / lowrider / bellflower. Impressionnant, le bestiau!