Chaleur, Soleil, des mojitos et de la Filou en bouteille, plus pas mal de monde pour les quatre hotties de The Darts et un set plus garage qu'au Roots & Roses, sans prétention mais avec de belles pulsations, et une poignée de chouettes nouveaux titres en prime.. We had a real gooooood time!
Cheap, Trashy, Punchy, Sleasy, avec options bas résilles et stiletto heels? Ok, Ma'am, je vous emballe tout ça et je vous le livre dimanche prochain à l'angle de la rue de Condé et de la rue d'Artois, Lille Moulins - Labretta Suede & The Motel 6, Dirty & Dumb rock'n'roll from Auckland, New Zealand, juste après leur passage au Muddy Roots et le lendemain de celui au Sjock Festival!
Les quatre garage-punk rockeuses de The Darts sillonnent toute l'Europe en ce moment, et, après leur passage au Roots & Roses il y a six semaines et avant le Sjock Festival dans une quinzaine, vlatipa que le combo mené par la super-badass Nicole"Here comes the Judge"Laurenne pose ses amplis à Saint-Léger (à côté de Roubaix), au Bar Le Communal, sympathique établissement spécialisé dans les breuvages houblonnés dont les proprios cultivent également un penchant certain pour toute chose rock'n'roll. L'occasion de se replonger dans l'univers des quatre fléchettes en s'abandonnant dans un endroit intime, chaud et humide (hum..) à la bacchanale psyché-garagiste!
The Courettes.. Elle est brésilienne, lui est danois, et à eux deux il font autant de raffut qu'une bande de vikings imbibés débarquant en plein carnaval de Rio. Et quand le raffut en question s'épèle g.a.r.a.g.e p.u.n.k, ça m'interpelle! Mais pas le truc trop scolaire et appliqué de jeunes hipsters branchés vintage-parce-que-c'est-cool, hein, le vrai garage punk rock'n'roll, celui qui crache et qui grince et qui scream et qui éjacule avec exubérance, fun et abandon. The Ronettes meet The Cramps autour d'un vieil électrophone et d'une pile de compils' Back From The Grave, fuck la finesse et balance la purée!
Un jour, au début des eighties, Kim Salmon emmène son gang, The Scientists, excellent groupe power pop rock'n'roll bien propre sur lui, au coeur des marécages australs et fantasmatiques quelque part entre Perth, Sydney et Londres, pour un picnic (at Hanging Rock) tribal et sanglant. Le groupe en sort métamorphosé: écailleux, hybride, hirsute, menaçant, sombre, hanté.. et son rock'n'roll a lui aussi viré sa cuti, protogrunge hypnofuzz addictif et grimaçant, rock'nroll retourné à l'état natif après mutation irréversible.
Et c'est cette incarnation certes cabossée mais encore virulente qui débarque à Eeklo, à côté de Gand, dans trois jours. Alors si une partie de votre coeur contient encore neuf parts d'eau et une part de sable, vous savez jusqu'où ramper ce cinq juin..
En 1974, Jesse Hector rock'n'roll autour de Londres depuis déjà presque vingt ans, et en grand amoureux du binaire primaire décide de rendre hommage aux Kinks et à Ray Davis, qui a pondu You Really Got Me pile-poil dix ans auparavant. Ce sera le premier single de son nouveau power trio, The Hammersmith Gorillas, look prolo glam et rouflaquettes d'anthologie, quelques titres entrés depuis dans le panthéon du punk et du pubrock British, et puis s'en vont. Reste aujourd'hui cette excellente version du mythique classique protopunk garage rock'n'roller des Kinks, moins nerveuse mais plus chop-chop-chop et hard-rockin' que l'original. Enjoy.
Première surprise en arrivant sur le site du festival cette année: le nombre de tentes et de stands a notablement augmenté, et en plus des incontournables vendeurs de fringues, bijoux et vinyles on peut aller goûter et se renseigner sur les productions locavores, bio et autres, et entamer l’apéro en toute bonne conscience à coups de bière locale ou de shots de White Rootsian, version lessinoise, équitable et ad hoc du White Russian cher au Big Lebowski!
Dead Bronco
Mais faut assurer en termes de tempo, et arrivé presque à la fin du set de Yak, jeune trio anglais garunge et turbulent (mais classe, fallait oser balancer sa guitare dans le public et laisser le soin à un spectateur d’exécuter le solo du dernier morceau..), on a juste le temps de se précipiter au pied de la scène Roots pour découvrir Dead Bronco en live. Ce gang de Bilbao mené par le floridien Matt Horan annonce un mix à priori détonant à base de swamp country punk goguenard et de hardcore sanguin, qu’ils ont d’ailleurs rebaptisé Americana Sludge, et effectivement ça démarre fort, ça saute dans tous les sens et ça mouille le maillot (enfin façon de parler, le combo se retrouve torse nu - beaux tatouages - au bout de deux morceaux..), mais j’ai du mal à accrocher: pas assez de titres vraiment saillants et un léger problème de timing à cette heure encore matinale empêchent le gig de décoller vraiment, et au bout de quelques morceaux je préfère aller casser la croûte après un petit détour par la scène Roses ou le monolithe Fifty Foot Combo commence son set à fond de train.
Fait beau, le soleil brille, les nuages ne font que passer et je me dis pendant qu’on s’installe face à nos assiettes que ce festival a définitivement un truc particulier: une espèce de feelgood vibe indéfinissable mais bien réelle qui se reflète sur les visages ouverts et réjouis autour de moi et dans les attitudes anti-bullshit des festivaliers, une ambiance bon enfant, voire familiale, qui fait autant partie de l’ADN du festival que le concept «formes modernes de folk, blues, rock’n’roll, garage» qui lui sert d’étendard.
Bon, cépatouça mais faut pas trop tarder à regagner le chapiteau Roots, si on veut profiter du gig de J.D. Wilkes, de retour au R&R avec ses Legendary Shack Shakers en backing band, avant la très attendue brochette Darts / Left Lane Cruiser, dans la foulée. Mais first things first, un passage par le stand de La Trompeuse s’impose! Gouleyante et bien équilibrée la 33cl. se laisse déguster sur la longueur et s’avère un digestif tout à fait adéquat pour accompagner J.D.Wilkes et son retour aux racines Americana, un virage souhaité si on en croit ses interviews récents. Et ma fois, ça marche encore mieux que LSS tout court, à quatre sur le stage avec drumkit minimal, contrebasse slappée et guitare rockab’ / slide très en avant, plus le J.D. qui se lâche en version bateleur de foire tout en grimaces et gesticulations pour un show ultra énergique et entraînant. C’est très bon, tout ça!
Le gig à peine terminé je me faufile jusqu’au pied de l’autre scène, damned, la fosse photographes est bondée – on se demande pourquoi (grin..) - oh yes, The Darts, Baby! La température est montée d’un coup, et je ne parle pas de la météo locale, hein! Faut dire que les quatre Fléchettes jouent à fond la carte rock’n’roll gurls ultra-sexuées, look d’enfer et poses félines, et y prennent manifestement plaisir en plus! Mais attention, ladies and gents, on est plus près de Tura Satana dans Faster Pussycat, Kill, Kill! que de l’inepte, inoffensive et stupide final girl d’un quelconque slasher movie, ces filles-là vous briseraient en quatre à la moindre esquisse d’un geste déplacé. Ceci-dit, c’est pas le genre de la maison, ici, on peut être libidineux mais on en est pas moins classieux, pas de wolf-whistles mais un intérêt poli pour un garage-punk honnête mais pas renversant non plus. Le quatuor s’en sort mieux sur les mid-tempos venimeux à la Fuzztones de la grande époque que sur les garage-punkers plus basiques, à cause, encore une fois d’un manque de titres suffisamment marquants pour susciter un réel enthousiasme.
Un poil déçu, donc, mais je leur donne quand même des points pour la patate et l’attitude en me disant qu’avec un peu de boulot sur les compos le groupe pourrait aisément se hisser au niveau des Love Me Nots, le groupe originel de la chanteuse-claviériste Nicole Laurenne.
Left Lane Cruiser en ligne de mire, maintenant, en plein milieu d’après-midi, les matchs de catch vont bon train entre les trois tentes, et le festival bat son plein. Bon, je ne répéterai pas tout le bien que je pense du duo de Fort Wayne, Indiana – ah ben si, tiens, c’est fait – et je me contenterai de préciser que même sous chapiteau, à l’heure de la sieste, ces deux types déchirent!!! C’est tight, c’est puissant, et la voix de Joe Evans est tellement râpeuse qu’elle pourrait dézinguer un gruyère entier à plus de trois mètres… Good Golly...
Douze heures intenses et une journée bien remplie.. ça y est, la neuvième édition du Roots & Roses a vécu, et nombreux sont ceux et celles qui ont déjà noté sur leurs tablettes la date de la prochaine édition (le mercredi 1er mai 2019), qui marquera également le premier gros anniversaire (10 ans!) de ce désormais incontournable festival rock'n'roll belge.
De beaux moments et des montées d'adrénaline sévères mardi dernier, donc, avec en particulier les chouettes prestations de Left Lane Cruiser, J.D. Wilkes & The Legendary Shack Shakers, Tjens Matic, la dinguerie totale de King Khan & The Shrines et des Black Lips, et en conclusion l'ultime gig du jour, à la fois très émouvant et gorgé d'électricité, des Blasters.
Le temps de finir de me remettre les idées en place entre deux séances au festival Seriesmania à Lille et je peaufine un compte-rendu plus détaillé, mais en attendant, quelques clichés un peu pourris des groupes en action (Chuis vraiment pas doué pour les photos de concert..). Par contre il y avait un paquet de bons photographes sur le site et on trouve déjà de quoi se régaler via le facebook du festival, ou directement sur les sites des photographes eux-mêmes (notamment ceux de Rootsville et de Moomer, mais il y en a d'autres qui arrivent!)
Dans 24 heures ce sera le lancement officiel à Lessines du Roots & Roses Festival, neuvième du nom! Le line-up détaillé de ce mardi premier mai:
Les belges à l'honneur pour ce countdown, en commencant par l'insubmersible Arno Hintjens avec le projet Tjens matic, à savoir la revisite la plus rock'n'roll/ blues/punk du parcours du chanteur ostendais avec ce combo culte qu'est encore aujourd'hui TC Matic. Puis les vétérans punksurfeurs de Fifty Foot Combo, sortis de leur retraite pour leur seul gig de 2018 par le staff de Roots & Roses, et enfin le rockab' rafraîchissant de Crystal & Runnin' Wild, combo père-fille qui prouve une fois de plus que la Belgique est l'autre pays du roots rock'n'roll transgénérationnel - la Wallifornie, quoi!
Wow, King Khan et les Black Lips à l'affiche du Roots & Roses, ça sent le souffre et ça promet quelques réjouissants excès! Faut dire que niveau déconnade débridée le King et les 'Lips, qui ont par ailleurs déjà collaborés au sein des Almighty Defenders, ont déjà un passif chargé, et même si leurs jeunes années sont loin derrière eux, les louistics hippiepunk from Atlanta, Georgia, et le charismatique Khan de Montreal ont encore en réserve de quoi ébouriffer le public du R&R en contresens du poil..
Donc, le pilote, qui vole pour la CIA, se retrouve inopinément pris dans un étrange vortex spatio-temporel, qui recrache sans prévenir son coucou en perdition au dessus d'une contrée étrangement étrangère, jungle et volcans à perte du vue et instruments de bord définitivement out. Il se crashe, s'extirpe des débris de l'appareil avec quelques rations de survie et son Colt 45, et commence à progresser au coeur de la jungle en question, lorsque, soudain, il entend un abominable grognement.. et aperçoit un paquet de nanas absolument somptueuses poursuivies par un dinosaure aussi maousse que mal-intentionné. En bon gentleman, il décide d'intervenir, abat le "reptile" avec son six-coups et se retrouve vite entouré d'une horde de 48 (!) amazones, bien décidées à le remercier. et comme les amazones en question know how to shake it, what a way to die, il meurt le sourire aux lèvres in the land that tIme forgot.
Un chouette clin d'oeil à la série B de 1975 signée Kevin Connor et au bouquin de Edgar Rice Burroughs (sans oublier Jules Verne, et le premier lp des Hoodoo Gurus!), et un de mes titres favoris des excellents Kryptonics, groupe phare de la scène de Perth dans les années '80 et l'un des tous meilleurs combos power pop garage punk australiens toutes générations confondues, avec ici une version live brut de décoffrage de cette géniale piste issue d'un de leurs singles, que j'avais pour ma part découvert à l'époque via l'excellente compil' I could'a been a contender parue sur Waterfront Rds en 1989. Enjoy.
Issus du Bronx, les new yorkais de The Blues Magoos furent parmi les premiers au tournant des 60's en injecter du proto-psychédélisme dans leur garage rock, avec un premier album fin '66 très justement nommé Psychedelic Lollipop, mixant encore solides rhythm'n'blues-rockers et pistes plus aventureuses, comme ce (We Ain't Got) Nothin' Yet, premier single tiré du lp et plus gros hit du groupe. Ca devait être cool de se lancer sur la piste de danse des bars de Greenwich Village au milieu des go-go girls, en plein Summer of Love, sur ce type de morceaux..
Twistin' Time, Motherfuckers! Avec le single, paru en 2915, de ce jeune combo de Grand Rapids, Michigan, à quelques heures de Detroit. Surf Music mutante revisitée garage psyché 3.0.. Hank Ballard would be proud!
Et devinez qui a enregistré la signature song de la 9ème édition du Roots & Roses Festival cette année?! The Darts, pardi! Ce muy calliente all-girl garage-band from Phoenix /L.A. débarque pour sa première tournée européenne cet été et, à défaut de pouvoir reluquer de près (j'assume l'expression, le côté eye candy / ultra-sexy en nuisette fait délibérément partie de l'identité du groupe) ces quatre tigresses dans leur habitat naturel (que j'imagine être une petite scène dans un bar moîte et surchauffé), on aura l'occasion de suer sur leur garagepunk teinté psyché par deux fois dans la région, le premier weekend de juillet au Sjock à Gierle (le samedi, avec les Lords Of Altamont! - Kooool....) mais aussi et surtout dans un peu moins d'un mois à Lessines, au Roots & Roses, ce fameux petit-mais-déjà-grand festival qui monte, qui monte, qui monte et qu'on suit avec bonheur depuis déjà quelques années.
On commence d'ailleurs aujourd'hui avec ce poste un petit Countdown to Roots & Roses, histoire de découvrir un peu plus en détail la chouette prog du 1er mai prochain..
Samedi 13 avril 2024
Poncharello
Bistrot St So, Lille
Samedi 20 avril 2024
The Dirteez + DJ Gingerella
La Bulle Café, Lille
Dimanche 21 avril 2024
Speedways
Textival Festival, Courtrai
Mardi 23 avril 2024
Speedways
La Bulle Café, Lille
Mardi 30 avril 2024
Night Beats, Howlin' Jaws,
Tuesday Violence
Le Botanique, Bruxelles
Mercredi 01 mai 2024
Seatsniffers, DeWolff, Cold Stares,
Michelle David & The True Tones,
Golden Glows, Soror, Eosine,
Eriksson-Delcroix & The Lefbank
Ramblers + more TBA
Roots & Roses Festival, Lessines
Vendredi 03 mai 2024
Howlin' Jaws
Les 4 Ecluses, Dunkerque
Vendredi 17 mai 2024
Heath + Gasoline
La Griffe, Lille
Samedi 25 mai 2024
The Courettes + Power Shake
Le Botanique, Bruxelles
Lundi 27 mai 2024
Cosmic Psychos
Black Lab, Lille
Mercredi 29 mai 2024
Killer Kin
The Pit’s, Courtrai
Vendredi 31 mai 2024
Jake La Botz
4AD, Diksmuide
Samedi 15 juin 2024
Slim Cessna’s Auto Club
4AD, Diksmuide
Vendredi 29 juin 2024
Nashville Pussy,
De Casino (in the Park), Sint-Niklas
Vendredi-Dimanche 5 au 7 juillet 2024
The Chats, Si Cranstoun,
Jenny Don't and the Spurs,
Bad Religion, New Bomb Turks,
Left Lane Cruiser, The Sadies,
The Gories, Civic, Lambrini Girls,
Detroit Cobras + More TBC
Sjock Festival, Gierle
TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS
Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..
Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!