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Real Kewl Trash (Redux)
19 juillet 2015

Sjock 40, Gierle, 11-12 July 15 - Dernières vidéos!

Notre dernière fournée de groupes filmés au Sjock Festival le weekend dernier - toutes ces vidéos sont également visionables sur notre page Dailymotion. Enjoy!

The Sweden Special (a.k.a. The Domestic Bumblebees with Harmonica Sam) at Sjock 40

The Cheaterslicks at Sjock 40 (track 2)

The Barnstompers at Sjock 40

The Bloodhounds at Sjock 40

The Country Side of Harmonica Sam at Sjock 40

 Yehup, c'était vraiment un chouette weekend - et en plus la relève est assurée!!!

Young Drummer with Destroy-Oh-Boy! The kid is awright!

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17 juillet 2015

Sjock Festival #40, Gierle, Belgique, 11-12 Juillet 2015

Au moins dix ans qu'on avait pas mis les pieds à Gierle pour ce dont on se souvenait comme un petit «grand» festival: un truc à taille humaine, bien organisé et ultra-spécialisé, avec un angle d'attaque clair et cohérent: le rock'n'roll décliné sous ses formes les plus virulentes et remuantes, de quoi se dérouiller les anches et le pelvis et se démonter la tête sans retenue. En 2015 la recette n'a pas bougé d'un iota – rockabilly, country, garage, punk, hardcore and co. -  mais le fest a pris de l'ampleur avec trois scènes au lieu de deux, et donc fatalement des gigs se déroulant parfois en simultané; pas grave, on pouvait facilement et rapidement circuler du site principal (tent et main stage) à la petite scène «newcomers» située à l'entrée, et donc naviguer entre découvertes et noms (un peu) plus connus ou attendus, et se garantir un healthy shot of r'n'r, sans faire le poireau dans des files interminables et sans rater grand'chose.

Jai Malano with Nico Duportal & His Rhythm Dudes - You Better Dig It

Et comme on s'en doutait, c'est au rayon «découvertes et confirmations» qu'on s'est pris les plus grosses claques! Jai Malano, jeune rhythm'n'blues lady texane associée à Nico Duportal et ses Rhythm Dudes, a enflammé le chapiteau jusqu'au bout de leur ultime rappel - une cool cover de You Better Dig It - en milieu de dimanche après-midi, avec un mix de 40's Swing, de raw blues et de savage R'n'B digne des plus grandes (l'album Rocket Girl, sorti tout récemment sur Rhythm Bomb Rds et résultat d'une collaboration  fructueuse entre la miss et Nico et son gang, est une perle qui vaut le détour).
La veille à peu près à la même heure, Jake Calypso & His Red Hot avait aussi mis le feu à cette même scène, avec son rockabilly puriste et furibarjo à la Charlie Feathers / Hasil Adkins, et surtout ses superbes compos top-shelf quality qui font toute la différence! Le public ne s'y est pas trompé d'ailleurs, ne laissant finalement partir le gang pas-de-calaisien qu'après une longue ovation méritée.

Pat Capocci - Slave For The Beat

Rayon rockab' traditionnel, une autre révélation: Pat Capocci, jeune chanteur enthousiaste et Guitar Great estampillé Aussiebilly, avait fait le déplacement depuis sa New South Wales natale pour administrer une saine dose de swinging rockabilly sans esbrouffe mais encore une fois avec une collection de compos personnelles d'une rare qualité. Normal, quand on connaît la difficulté à sortir du lot en Australie, une fois terminé le tour du pays dans un sens puis dans l'autre - faut assurer si on veut durer.. Le déjà-vétéran et son trio ont manifestement marqué le public, qui ne les a laissé repartir qu'après plusieurs rappels et un Slave For The Beat mémorable!

Capt Powersolo 1


D'autres flashes et bons souvenirs en vrac: PowerSolo et son garage-rock mutant et déjantoïde, en version curieusement apaisée (?), une impression probablement due à l'heure de passage, au saut du lit (13h) et après avoir enquillé les 14 heures de concerts non-stop de la veille.. Annita & The Starbombers, leur country swing bien foutu en arrivant sur le site samedi.. Lisa & The Lips, un groove d'enfer et un backing-band ibérique de la muerte, Imelda May, super-pro, super-hot et super tout cours.. and of course thee already legendary Southern Culture On The Skids!!! Le Hilbilly White Trash Rock'n'Roll ultra-référencé du trio de Chapel Hill, North Carolina, était certes desservi par un son pas au top (une constante sur le main stage, malheureusement – la voix de Mary Huff quasi-inaudible sur House of Bamboo et Funnel of Love.. Dommage!), mais l'humour et la modestie de ce combo qui n'a plus rien à prouver, et le fun qui suinte de leurs titres, de leur univers, et de leurs histoires de ploucs trailer trash de série Z a finalement emporté le morceau, jusqu'à l'ultime lancer de la dernière cuisse de fried chicken dans le public!

S.C.O.T.S. with dancers on stage! - Camel Walk + 8-piece Box

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Un super anniversaire donc que cette quarantième édition du Sjock Festival, même si quelques combos nous ont laissé de marbre, voire nous ont franchement déçu: les Fleshtones semblent avoir définitivement perdu le sens du timing (a shame) et les Hives sont devenu une pâle caricature d'eux-mêmes; Howlin' Pelle Almqvist a un talent certain de stand-up comedian mais devrait arrêter de s'écouter parler quand il est sur scène avec ses collègues – c'est chiant, c'est pénible et ça tue le gig – s'il veut absolument que le public réagissent tel qu'il l'espère, c'est à lui et à son gang de balancer la purée non-stop jusqu'à ce que le public en question demande grâce, putain! Là franchement, le blah blah blah, ça devient lourd, et c'est dommage quand on se rappelle ce que les suédois étaient capable de faire on stage il y a encore quelques années..

Annita & The Starbombers - Silent Lips

15 juillet 2015

Sjock 40, Gierle, 11-12 July 15 - More Videos!

Plutôt que de faire des photos (il y en a un paquet d'excellentes sur le facebook du festival) j'ai essayé de capter en live un max de groupes, surtout ceux qui nous scotchaient le plus. Qualité image/son variable, mais c'est la restitution du direct! So here are our videos in no particular order - Enjoy.

Jake Calypso & His Red Hot - Cinderella

Imelda May - Big Bad Handsome Man

Destroy Oh-Boy! at Sjock 40

Southern Culture On The Skids - Too Much Pork For Just One Fork

Jai Malano with Nico Duportal & His Rhythm Dudes - Johnny Knows

Pat Capocci - Absolutely Positive

 

14 juillet 2015

Sjock 40, Gierle, 11-12 July 15 - Great People, Kewl Bands, and a Mighty Fine Weekend!

Pix en vrac..

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Capt Jake Calypso 1

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Capt La Muerte V8 1

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Capt Jai Malano 1

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Capt Black Mambas 1

Capt Heavy Trash 1

Capt Lisa & Lips 1

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14 juillet 2015

Sjock 40, Gierle, 11-12 July 15 - No Doubt! that was our Rock'n'Roll Highlight of the Year!!

First Videos..

Lisa & The Lips at Sjock 40 - Rock Steady

Powersolo at Sjock 40 - Sasquatch

Cheaterslicks at Sjock 40

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12 juin 2015

A Motorcycle Songs Top-10 (with a few naughty gurls, too)

C'est le weekend, c'est (bientôt) l'été, y fait (presque) beau et chaud, un temps à enfourcher son bobber, son chop old-school ou sa classic bike pour une feel good virée sur les petites routes de campagne, non? Et avec une bande son adéquate dans les esgourdes, c'est encore plus trippant; allez, un top-ten de la semaine pour kick-starter la playlist..

Summer is almost here, it's getting warmer outside, the sun is shining, time to hop on the seat of your bobber, old-school chopper or classic bike and ride up and down those backcountry roads, right? And with the right kind of soundtrack this is gonna be even better! – Here's this week's top-ten to kickstart the playlist..

demonics - she devils on wheels


01. Motorcycle Madness, Daddy Long Legs
C'est LE titre qui me trotte dans la tête depuis quelques semaines et qui a déclenché ce top-10. Dès l'intro, quand D.D.L. imite le bruit du gros cube avec son micro d'harmonica, on s'imagine mettre la poignée dans le coin en laissant une belle traînée de gomme bien nette sur le macadam... et les paroles évoquent simplement tout ce que les motocyclettes peuvent susciter comme fantasmes et comme frissons:

They're gonna clutch you..
They're gonna kill you !
They're gonna love you..
They're gonna thrill you !!!
Motorcycle Madness !
I 've got motorcycle madness almost every night..

02. Bad Motorcycle, The Storey Sisters a.k.a. The Twinkles

The Twinkles, c'était deux frangines de Philadelphie, Ann et Lillian Storey, qui enregistrèrent une poignée de singles entre 1957 et 59 pour quelques labels locaux, avant d'avoir un petit hit national avec ce très kewl black rock'n'roller.  Ou l'on apprend qu'une «Bad Motorcycle» n'est pas seulement une super bécane mais aussi un type hyper cool, ne serait-ce que par sa manière de fumer..

I was on my way to school when a fellow I could meet,
took me by the hand and he told me I was sweet
And I knew by the way he smoked he was a bad motorcycle,
Yes I knew by the way he smoked he was a bad motorcycle

storey sisters


03. Speeding Motorcycle, Daniel Johnson / Daniel Johnson & Yo La Tengo

Que ce soit dans sa version originale ou celle enregistrée au téléphone, depuis la chambre de ses parents, avec Yo La Tengo dans les studios de WFMU – version d'ailleurs gravée en 45trs pour la postérité (un histoire délirante, retracée ici), l'ode lo-fi antifolk à la joie motocycliste du grand génie reclus et abîmé de New Cumberland, West Virginia, demeure plus de 15 ans après son enregistrement l'une des plus poignantes déclaration d'amour à la liberté sur deux roues.

We don't have to break our necks to get our kicks
Speeding motorcycle, the road is ours
Speeding motorcycle, let's speed some more
We don't need reason and we don't need logic
cuz we 've got feelings and we're dang proud of it !!!

Daniel Johnston Speeding Motorcycle


04. Little Honda, The Beach Boys / The Hondells

Dans le tas de titres incontournables célébrant le Endless Summer californien des early-to-mid-60's, il y a bien sûr pléthore de chansons dédiées au surf et au hot-rodding mais curieusement relativement peu de pistes à propos de la bécane. Faut dire que trimballer une longboard en deux roues, c'est beaucoup moins pratique – et moins cool - qu'à l'arrière d'un Ford Woody déglingué ou sur le toit d'une 409 flambant neuve..
Ceci dit, Little Honda a quand même été en '64 un des très gros cartons de Brian Wilson et Mike Love – à la grande joie du fabriquant japonais, qui comptait sur l'image proprette des Beach Boys  pour imposer son petit Super Cub 50cc  au pays des Milwaukee Vibrators pilotés par des délinquants juvéniles. Un hit, donc, surtout dans sa version Hondells, un groupe monté de toutes pièces par le producteur Gary Usher. «a catchy tune», disent les anglophones, et c'est vrai qu'on devient vite accro à cette chouette piste vantant les mérites de la petite japonaise, capable de grimper les côtes «aussi bien qu'une Matchless» (carrément!) sans pour autant terroriser le voisinage..
J'aime bien aussi les versions plus récentes des Queers et des Demonics, et celle bien déjantée (oups, sorry) et hallucinogèno-déconstrutiviste de Yo La Tengo.

It's not a big motorcycle,
Just a groovy little motorbike
It's more fun than a barrel of monkeys,
That two-wheeled bike

Little Honda Beach Boys

HONDELLS 2


05. She-Devils on Wheels, The Demonics
Un hommage au biker movie splatter-trash-féministe (?!) de 1968 signé Hershell Gordon Lewis, par ailleurs réalisateur culte d'une poignées de  Z movies et inventeur du Gore avec sa trilogie mid-sixties Blood Feast / Two Thousand Maniacs! / Color Me Blood Red. Et un original qui plus est, par cet excellent et injustement méconnu combo de surfpunk powerpop californien qui avait réussi à pondre, en très peu de temps (1998-2002) et mine de rien, trois fantastiques albums d'un rock'n'roll de haute volée truffés de références bien cools.
Faut dire que son band-leader et fondateur, Russ Wright, cultivait depuis longtemps un amour inconditionnel pour les muscle-cars, Mopar en tête, les  films d'horreurs et les road movies de la grande époque, les subcultures underground des mêmes décennies, les café-racers gonflés et les pin-up girls volcaniques.
Ajoutez un talent certain pour torcher des lyrics bourrés d'humour, de jeux de mots tordus et de clins d'oeil, et des mélodies ultra accrocheuses propulsées par des guitares ramonesques à souhait, et vous obtenez le groupe idéal pour parcourir les pages de ce blog!
On reparlera bientôt de ce combo..

Don't follow your ambitions, better turn around instead,
Baby, cancel your pursuit, stay away, don't lose your head
She-devils on wheels, she-devils on wheels
She-devils on- Maneaters! Maneaters! Maneaters! She-devils on wheels!

Demonics Demons on wheels

She-devils on wheels poster


06. Get Off The Road, The Cramps
Hershell Gordon Lewis, c'est aussi bien sûr l'une références de Lux et Ivy, têtes pensantes et couple fusionnel des Cramps, qui avaient en dignes précurseurs et infatigables fouilleurs de poubelles de la junk culture américaine déjà emprunté au même film ce titre issu de la B.O. de She-Devils On Wheels.
Chantée par Poison Ivy, la version des Cramps est lascive et mangeuse d'hommes à souhait, et, cherry on the cake, le maxi-45tours de l'époque bénéficiait d'une pochette ultra chaude dans sa version suédoise, avec la Poison chevauchant une Hydra Glide dans une tenue – gold bikini et blouson de cuir - aussi minimaliste que suggestive..
 
We are the Hellcats nobody likes,
Maneaters on motorbikes
We own this road so you better get lost,
When you hear the roar of cut-out exhausts
Bug off or you'll find that you've blown your mind

Cramps get off the road


07. (She's a) Bad Motorcycle, The Crestones
Un carton dans les charts à Chicago, home of the Crestones, trio garagiste local à la durée de vie limitée (trois 45trs entre avril et septembre 1964) mais qui enregistra tout de même, fait assez rare, un autre single à la gloire de la moto, le très Trashmen-like The Chopper, une histoire de grand-prix-du-feu rouge-du-samedi-soir contre une Pontiac GTO! (I'll show you what I mean when my chopper start to scream)
Leur Bad Motorcycle à eux n'a rien à voir avec le titre des Storey Sisters, c'est un garage-rocker bien rustre et primitif fille-bécane-vitesse qui carbure au nitrométhane, avec bruitages adéquats et ce «vroooom pah pah pah papapapapah, Waoooww!!» addictif!
une floppée de reprises bien senties pour ce cult-classic aussi, notamment par les Phantom Chords et par les Panther Burns de Tav Falco.

She's got a big set of risers, way up there,
Bobbed fenders,
Straight pipes,
She's runnin' nitro..

08. Bad Betty, The Sonics
En parlant de fantasmes, tiens, justement,... Depuis Boss Hoss et The Witch les Cinq de Tacoma s'y connaissent en machines infernales et filles pas sages. Bad Betty, c'est l'obsession teenage et masculine classique et indémodable sur fond de garage punk rock'n'roll ultrabrutal, avec une mean evil bitch toute en cuir noir très moulant qui sillonne la région sur son bolide, en l'occurrence ici, une Triumph Bonneville, «depuis qu'elle a planté la Cadillac Coupe de Ville de son papa»... Jouissif.

Bad Betty on a Bonneville,
She looks fast when she's sittin' still
High boots and a look to kill
That's Bad Betty on a Bonneville, yeah!

09. Motorbike Beat, The Revillos
Un des hits dans les charts anglais de cet autre combo injustement oublié de la vague punkabilly / new wave naissante du début des 80's, les Revillos, from Edinburgh, Scotland, mené par un autre couple infernal, Fay Fife et Eugene Reynolds, au chant. Et une petite bombinette power pop enervée dédiée à l'allégresse du bikerider dont le cœur bat au même rythme que celui de son engin.. Imparable.

I'm hypnotized by the motorbike beat
I've got the hots for a drive up the street
I got the heat
I got the beat
I got the motorbike beat!

REVILLOS motorbike beat


10. Motorcycle of Love, The Lizard Train
Un des groupes de la seconde vague du rock austral des late-80's, le Train Lézard avait balancé depuis Adélaïde cette éjaculation sonique garage punkrock d'une minute trente-trois d'abord en 45trs en '88 sur Greasy Pop Rds, puis sur son second album, The Ride. Un gros riff testostéroné, une quinzaine de mots en guise de lyrics, un solo psyché-high-energy qui se barre dans la stratosphère, et c'était torché.. Brutal.

Take a ride with the motorcycle of love,
feel the wind, runs fingers right thru your hair,
Enjoy the ride,  motorcycle of love
Come on let's ride, motorcycle of love

 

LIZARD TRAIN motorcycle of love

Bonus qui n'a presque rien à voir: Country Soul Sisters - Women In Country Music 1952-1978 (Soul Jazz Records)

Pas de motorcycle songs sur cette excellente compilation concoctée par l'indispensable label Soul Jazz Rds il y a quelques années, mais une splendide pochette sexy à souhait avec pin-up, fringues et panhead chop period-correct pour une remarquable sélection de pistes gorgées de complaintes country, d'humour trailer trash et surtout de chansons vindicatives et féministes par des performeuses qui n'avaient pas peur de remettre à leur place les beaufs phalocrates qui pullulaient dans le milieu très conservateur et misogyne de la country music "traditionnelle". Check it out!

Country Soul Sisters sleeve

To be continued..?

18 mai 2015

The Gories, 4AD, Diksmuide, dimanche 17 Mai 2015

Arrivée en plein milieu du gig des Glücks, le duo ramone aussi sec qu'à Lessines il y a quelques semaines, et maltraite avec entrain aussi bien ses originaux que ses covers, dont un Sometimes good guys don't wear white aussi rugueux que méconnaissable. J'aime bien ce 4AD, bon son, proximité de la scène, jauge raisonnable et dimension «toute en largeur» bien agréable, même si j'avais un petit faible pour le café en face de la gare de Diksmuide. Le lieu idéal pour une bonne décharge de primitive rock'n'roll, Extra Special Quality, et c'est précisément ce qu'on attend des Gories, non?

Gories 1

Alors primitive rock'n'roll il y eut, no worries, comme si Peggy O'Neill, Mick Collins et Dan Kroha avaient simplement repris là ou ils avaient tout laissé tomber, à l'époque, pour se consacrer à leurs bands respectifs, Dirtbombs et Demolition Doll Rods en tête, après trois albums monstrueux, dont au moins un instant-classic, le I Know You Fine, But How You Doin' que New Rose avait lâché sur l'hexagone en 1990. Et c'est peut-être pour ça que la mayonnaise n'est pas montée comme on pouvait l'espérer, car trois jours à peine après le début de son euro tour, le trio sonnait encore comme une reformation de circonstance, en pleine répétition (ce que Dan Kroha admettra d'ailleurs entre deux titres, sur un ton mi-complice, mi-gêné), et pas complètement réaccointé avec son propre répertoire. D'où une tenace impression de «c'est presque ça, mais..» tout au long du concert, malgré toute la sympathie qu'on a pour ce combo et les quelques jouissives fulgurances auxquelles on a tout de même eu droit, dont un titanesque Nitroglycerine (annoncé d'un tonitruant «Fire in the hole!» par un Mick carnassier) en guise d'ultime déflagration à la fin du (très bref) rappel.

Un poil déçu, donc, mais bon, on les aime bien quand même, nos Detroiters..

Gories 2

Gories 3

The Gories au 4AD, Diksmuide, Belgique.

2 mai 2015

ROOTS & ROSES 2015 - Superbe Journée!

Tout d'abord, avant le compte-rendu, CHEERS à tous les bénévoles et les VIP travailleurs qui ont fait de ce 1er Mai another wonderful rockin'day straight out of Wallifornia !!! 

 

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Arrivée à 10h30, on fait un petit tour des installations et on tombe en arrêt devant celle de l'Ecole de Promotion Sociale de Lessines et leurs rigolotes sculptures en métal et récup formant îlot-point-de-rendez-vous-détente entre les deux chapiteaux et la bodega. Une singulière idée qui va se révéler payante, le public s'appropriant très naturellement cet espace tout au long de la journée, bien aidé par un soleil radieux et cette inestimable qualité belge, la coolissimitude! Le temps d'échanger quelques mots avec les gars de l'E.P.S.L, la balance de The Glücks se précise et après quelques déboires techniques ce jeune duo de garage-punks à poils longs originaire d'Ostende démarre son set vrombissant et lance officiellement les festivités du 6éme Roots & Roses Festival, Ladies & Gents, c'est parti pour 12 heures de rock'n'soul, blues & bluegrass et plus si affinités!

The Glücks, donc, manifestement le jeune couple est tombé dans la même marmite Cramps-Gories low-fi trash tribal et minimaliste qu'une floppée de combos des 90's-00's, et ont fantasmé leur primitive rock'n'roll en usant quelques vinyles des Fireworks, Oblivians, et autres Digger & The Pussycats. A onze heure du matin, c'est brutal mais ça fait du bien! Alek, jeune chien tout fou, screamer en chef et guitariste à la tignasse retournée à l'état sauvage assure le spectacle côté droit de la scène, mais c'est surtout Tina qui focalise l'attention derrière les fûts avec ses faux airs de Miriam Linna, chemisier coordonné à son drumkit (la classe!) et un chant plus convainquant.

Tout ce joyeux bordel sonique se termine comme il se doit, avec le toujours réjouissant exercice dit du «plongeon dans la batterie», parfaitement réussi par Alek, qui obtient du coup un 10/10 pour le style et pour l'enthousiasme, et l'ovation d'un public déjà assez nombreux. Au plaisir de vous revoir en première partie (tiens, justement) des Gories au 4AD à Diksmuide le 17 Mai prochain!

Côté Roots, on enchaîne aussi sec avec The Boogie Beasts, from Liège/Limbourg and Oxford, Mississippi, pour l'inspiration. On est donc en plein blues, baby, et ça démarre fort avec leur reprise du Spread Your Love du Black Rebel Motorcycle Club, en version nettement plus bluesy que l'original. Le reste est à l'avenant, avec un harmoniciste qui mouille la chemise et tout et tout, mais j'ai quand même un peu de mal à rentrer dans le gig; la faute à l'heure encore trop matinale ou à des compos un poil en dessous de ce que le quatuor vise, à savoir une version boogie-rock'n'roots du son et du catalogue Fat Possum, R.L.Burnside en tête. Hmm hmm, je leur redonnerai bien une chance quand même, à l'occasion..

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Louis Barabbas & the Bedlam Six

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Un peu la même impression juste après avec Louis Barabbas & the Bedlam Six et leur gypsy folk rock'n'jump, du mal à accrocher à leur setlist même si sur scène on apprécie les performances acrobatiques du Louis en question. On va donc tester les bières du jour en commençant par la Roots, blonde légère plutôt pas mal (mais je préférais la Roses de l'année dernière), puis la Trompeuse (une locale «spéciale blonde» assez amère) et l'incontournable Moinette, toujours aussi gouleyante! Un petit détour par la scène Roots pour jeter une oreille à la perf des Hackensaw Boys, bluegrass et folksongs de bonne facture, et on va ensuite casser la croûte au Mexique et à l'Île Maurice : tortillas et (holy) guacamolee homemade, tacos au je-sais-plus-quoi mais-c'était-super-bon, et Carry de boeuf riz et coriandre.. Yummy yummy..

 

 SANY0218Des épices et des sucres lents pour la suite des hostilités, donc, et arrive le premier set que j'attendais vraiment avec impatience: Daddy Long Legs débarque à Lessines straight from N.Y.C. pour débuter sa tournée euro-britannique, fort d'une excellente réputation en live et prêt à démontrer par l'exemple que le blues, c'est autre chose qu'une inoffensive et soporifique marotte de quinquagénaires fans d'Eric Clapton. Qui a dit «laidback»?! fuck it, motherfuckers, le blues, c'est SALE, c'est de la ferveur, du sexe, du rhythm et ça fait gicler la testostérone, l'adrénaline et tous les bons fluides corporels qui vous font vous sentir VIVANTS, malgré les mauvais tours que la vie vous joue, because, bien sûr, life is a bitch and then you die.

«WOW, quel putain de fucking good show!» me dis-je en plein milieu de Motorcycle Madness, hommage à la bécane issu de leur album Blood from a Stone qui a dû devenir illico le nouvel hymne de tous les bikers et motards présents ce jour à Lessines. Le power trio au look impeccablement classieux ne lâche jamais la poignée de gaz, assénant coup sur coup la majorité des titres de B.F.A.S. plus une poignée d'inédits de leur tout nouveau Daddy Long Legs Rides Tonight (à paraître sur Norton Rds ces jours-ci!) - Flesh Eating Cocaine Blues, Snake Juice, Death Train Blues, Long John's Jump, Castin' My Spell, du Bo Diddley Beat hargneux, du chain gang blues vorace à la Howlin'Wolf / John Lee Hooker et du real rock'n'roll à la Flamin' Groovies, Dictators and co., voire même du gospel incantatoire et possédé fleurant bon les backwoods du Delta, le tout avec la fougue qui sied à un gang de garagistes de Brooklyn!

Y'a pas à tortiller, c'est la révélation live du festival et la confirmation de ce qu'on soupçonnait depuis quelques mois: ces trois-là - Daddy Long Legs, rouquin flamboyant et harpman extraordinaire, Josh Styles, drummer chapeauté pourfendeur de maracas, et Murat Akturk, énigmatique et impassible guitariste - sont grands, et les acclamations d'un public conquis les accompagnent lorsqu'ils quittent le stage Roses.

 

 

 

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On se remet du choc sur fond de Rory Block en papotant sous le beau soleil du Hainaut, patientant jusqu'au set des Computers, jeune combo British ultralooké plutôt prometteur sur albums et aux vidéos alléchantes sur le net; ça commence un peu bancal, okey dokey, laissons leurs le temps de se mettre en place, Screamin' Al Kershaw, le frontman, ne sait pas par quel bout prendre sa guitare et semble avoir du mal à coordonner sa gestuelle et son pied de micro, et... au bout d'un quart d'heure,.. «grosse déception», c'est la seule impression qui persiste, on jette l'éponge et on retourne sous le Wallifornia Sun. Pourtant j'aimais vraiment beaucoup leur prometteur premier album, et leur dernier long-jeu, Love Triangles, Hate Squares, était pas mal dans le genre «tentative de grand écart entre les deux Elvis» (Costello & le King), mais là, franchement, ça l'a pas fait du tout..

Encore ce putain de travers British, comme si le look, la frime et l'esbroufe pouvaient à eux seuls faire office de show.. c'est bien beau d'avoir une Rickenbacker autour du coup en braillant qu'on est le meilleur groupe du monde, mais de temps en temps faudrait peut-être en jouer, de la guitare, non? M'énerve..

Une heure plus tard, on a zappé Hell's Kitchen pour cause de siesta post-patisseries y café, mais par contre, pas question de rater le début du set de Romano Nervoso! Une claque qu'on s'était prise ici même, il y a trois ans, en découvrant ce fils illégitime de Rocco Siffredi et de la Cicciolina, son glam punk rock'n'roll sexuellement transmissible dopé à l'alcool, aux clopes, à la bière et aux spaghetti, et toute la communauté italienne - ou pas - de Lessines et d'ailleurs l'attendait de pied ferme, le Giacomo! Et imperial il apparu, après avoir «terminé la partie de belote» en backstage (c'est un nom de code belge pour un truc sexuel, ça, non?), élégamment vêtu de son trademark pantalon pailleté moule-bite, canette en main, plastic sunglasses et clope au bec, et wham bam thank you Ma'am, c'est reparti pour une heure de pur jouissif hardrockin' punk'n'roll salace, cradingue et masturbatoire à souhait, complètement unpolitically correct et définitivement GRANDIOSE..

Il nous a tout fait, bien sûr, jusqu'à la ballade au milieu du public (ravi), micro en main, histoire d'aller dire bonjour à tout le monde et de tester sa technique de drague in vivo, et comme son backing-band est, en outre, redoutablement efficace, R.N. a effectivement confirmé tout le bien qu'on pensait de l'amitié Italiano-Wallone, à coup de Mangia Spaghetti, Psicotico Blues, Straight out of Wallifornia, plus leur version du Roots & Roses de Fred & the Healers, plus une monstrueuse reprise du Nice Boys (Don't Play Rock'n'Roll) de Rose Tattoo, peu de temps avant de conclure sur une autre cover, le Maria (Aline) de Christophe, en guise de coït final.

Ouf.

19h.

The EXCITEMENTS, dans 15 minutes, sur l'autre scène..

Heureusement, il nous reste une peu de jus (oups, ..sorry) quand nos barcelonais favoris déploient leur vintage rhythm'n'soul revue afin de préparer le public à l'arrivée de la Koko-Jean. On avait un peu discuté avec le guitariste Adrià Gual, à Lens, en janvier dernier, et on avait mentionné à quel point on avait été déçu de ne pas les voir sur la scène du R&R'14 l'année dernière. Déception partagée semblait-il, et il nous avait promis que cette fois-ci ce serait la bonne.. Quel pied donc de les voir investir le stage Roots et balancer sur la «grande» scène du R&R le même groove que dans la minuscule salle lensoise!!! Alors bien sûr c'était moins intime mais musicalement c'était tout aussi bandant et jubilatoire, et là au moins miss Davis avait tout l'espace nécessaire pour swinguer des hips et danser d'un bout à l'autre du stage au sound de son band, entre deux furieux feulements de féline et trois fausses colères de angry woman qui remet son mec – et l'ensemble de la gent masculine - à sa juste place..

Good Golly que ce groupe est bon, et comme j'aimerais avoir l'occasion un de ces jours de les voir jouer à domicile, quelque part in downtown Barcelona..

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Début de soirée, et c'était déjà l'apothéose en ce qui nous concernait, and of course le Garunge ultrabrutal et légendaire de Mudhoney et le Denver Sound hypno-voodoo-fantasmagorique de Wovenhand ont cloturé en beauté cette belle édition d'un déjà fameux festival. Roots & Roses, Rock'n'Roll, Rhythm'n'Soul, même pas besoin de noter la date de la prochaine édition, c'est déjà imprimé en rouge dans nos neurones!

 P.S. :  Daphné from the Faster Pussycat radio show on Radio PFM a interviewé des festivaliers, nouveaux venus ou participants de longue date, et leurs a demandé quelles étaient leurs impressions concernant cette édition 2015. Listen to the show here.

29 avril 2015

ROOTS & ROSES Festival, 48 hours to D-Day!

Encore quelques vidéos pour patienter jusqu'au premier mai! Et toutes les dernières infos ici et ici.

Clap your Hands, Reverend Peyton's Big Damn Band at Roots & Roses 2013

Death Train Blues, Daddy Long Legs

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Larry & His Flask at Roots & Roses 2013

Psicotico Blues, Romano Nervoso

 

 

 

24 avril 2015

While Waiting For Roots & Roses #6 - J moins 7!

Ha Ha Ha, The Excitements, on stage in Lessines dans une semaine!

Way Down South, The Fleshtones at Roots & Roses 2012

 

19 avril 2015

While Waiting For Roots & Roses #6.. quelques vidéos!

..prises lors des éditions 2012-13-14. Roots & Roses, c'est notre GROS coup de coeur en matière de festivals r'n'r, r'n'b, roots, Americana & co, et on peut faire confiance à Fred Maréchal et à son équipe de bénévoles pour nous pondre une prog haut de gamme! Check it out here

RnR6 bannière

En attendant, une petite mise en bouche histoire de patienter - la qualité vidéo n'est pas tip-top mais le son est bon. Enjoy!

The Dream Syndicate at Roots Roses 2014

Two bottles of Wine, The Rev. Peyton's Big Damn Band at Roots & Roses 2013

Bob & Lisa at Roots & Roses 2012

Slim Cessna's Auto Club at Roots & Roses 2013

18 avril 2015

While Waiting For Roots & Roses #6..

.. le Soulmaster Supremo Barrence Whitfield, avec Peter Greenberg à la guitare et le reste des Savages, "I'm Sad About It", live on stage à R&R en 2012!

Barrence Whitfield & The Savages at Roots & Roses 2012

16 avril 2015

ROOTS & ROSES Festival, Lessines, Belgique, le 1er Mai 2015

Roots & Roses, D-Day moins 14.. YEAH !!!!!!!!!!!!!!!!!

The Computers - Silena Chinese

29 mars 2015

Lena Deluxe & Sallie Ford, Aéronef, Lille, hier soir.

Arrivés en plein milieu du set de Lena Deluxe, il nous faut quelques minutes pour rentrer dans l'univers de la demoiselle, d'autant plus que, j'avoue, je ne connaissais pas grand'chose à celui-ci. La première impression est surtout visuelle: avec l'abondante tignasse blonde qui encadre son minois mutin, la miss me fait illico penser à une version juvénile de Poison Ivy Rorschach circa Stay Sick!, une Rickenbaker à la place de la grosse Gretsch hollow-body de Poison.. et de dos, à Mireille Darc dans Le grand blond avec une chaussure noire! Spectaculaire, ce dos nu!

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Le temps de reprendre mes esprits, le groupe balance quelques titres de Kiss Kiss Bank Bank, son futur premier album, à paraître dans quelques jours après bien des péripéties, et Lena, ukulele en mains, nous cause des soucis de la Malterie et de la pétition en ligne (bonne idée) pour aider ce lieu incontournable à ne pas crever. Musicalement, j'ai quand même du mal à adhérer – not in the right mood, maybe, ou trop soft pour mes goûts de monomaniaque du binaire primaire.. jusqu'à ce que le gig rebascule vers un rock'n'roll au tempo nettement plus enlevé sur les derniers morceaux, au feeling bien early seventies (Kill The King) voire post-garagiste (le titre suivant) bien hypno-voodoo velvetien. Pas mal, pas mal, je retesterai à l'occasion...

Sallie Ford était passée au même endroit il y a trois ans, avec The Sound Outside, son excellente bande de mecs/musiciens et son pop rock'nroll fiftiesant, fond de sauce goûtu de quelques très bonnes chansons dispersées sur deux albums sympas mais pas inoubliables. Le côté un peu gauche de la Sallie passait bien, à l'époque, partie intégrante de l'imagerie fraîche, kitsch et décalée du groupe. Depuis, miss Ford a remonté un backing-band entièrement féminin, plutôt efficace musicalement même si assez effacé sur scène, ce qui lui laisse l'indisputable position de frontwoman. Un nouvel album, Slap Back, est sorti, le ton s'est légèrement durci aussi, les titres sont plus rentre-dedans et les paroles plus explicites. Sallie Ford est une jeune femme de son époque et n'a pas peur d'appeler un chat un chat, et c'est le genre de candeur féministe et fun qu'on apprécie aux RKT headquarters.

Par contre, en live, comment dire.. passées les premières minutes, on fini par se rendre compte que, certes, les compos sont pas mal voire parfois excellentes, mais côté scène, le groupe et surtout Sallie elle-même manquent cruellement de présence et de charisme. C'est raide, statique et empesé, on s'ennuie poliment et on se surprend à trouver le temps long, malgré tout le capital de sympathie que la miss a engrangé ces dernières années. Dommage, on aimait bien les chansons, mais le live exige parfois qu'on mouille un peu le débardeur...

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Photos au smartphone... De bien plus belles photos du concert ici. Enjoy.

24 mars 2015

Le Cabaret des Culottées - L'Univers, Lille, samedi 21 mars 2015

Le show New Burlesque des quatre filles du Cabaret des Culottées, Il y a quelques semaines, à l'Aéronef, nous avait déjà bien emballé - on s'attendait donc à une prestation de qualité (quoique très différente, avec la promesse d'un show hybride ciné/live) ce samedi dans ce kool lieu qu'est le cinéma L'Univers.

Pari tenu! Wonder Titty Twister, Lulu Socrate, Lou Kick et Louison la Douce (J'adore ces pseudos..) ont réussi à créer un spectacle fun, fripon et cohérent autour d'une idée toute simple et pas forcément neuve, mais facilement casse-gueule: mixer perfs live et extraits vidéo tout en intégrant leur propre court-métrage (Chez Madame Vénus, produit par le collectif Digital Vandal), sans rupture de tempo ou flottement malvenu.

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Pas si évident que ça, surtout dans un endroit aussi exigu que la salle de L'Univers ; c'est d'ailleurs en ce qui me concerne le seul bémol de la soirée, la disposition «salle de ciné tout en longueur», et surtout, l'éclairage (un peu trop) basique limitaient la visibilité pour une partie des spectateurs (surtout ceux du fond). Mais il s'agissait d'un premier essai, et nul doute que la prochaine fois, ces quelques détails triviaux seront corrigés!

Pour nous, par contre, au second rang, pas de problèmes pour apprécier à distance idéale les performances, les courbes et les rondeurs de nos quatre héroïnes d'un soir, articulées autour d'une thématique «Nude Ladies & Cinema», avec ce mélange de classicisme vintage et de trashitude punkrawk qui est leur marque de fabrique; étaient donc convoquées, sur l'écran et in the flesh, entre autres icônes incontournables et screen goddesses, la Rita Hayworth de Gilda, la Marlène Dietrich de L'Ange Bleu, la Marilyn de Sept ans de réflexion (mais aussi des Misfits) et une floppée d'autres dans un chouette montage vidéo final glorifiant plusieurs générations d'actrices passées par la case «take it all off / dance for me» dans autant de scènes de films elles-mêmes passées depuis à la postérité.. Mais également la «final girl» white trash des slasher movies à la Massacre à la tronçonneuse (qui se rhabille en Leatherface après le strip, yeah!), ou, air du temps oblige, la zombie de service (via Le retour des Morts Vivants, 1985, les Cramps dans le soundtrack, great googley moogley, je l'avais oublié celui là!), et plein d'autres figures emblématiques du cinéma B voire Z, revisitées sexy-destroy!

C'est donc çà, l'angle d'attaque de la troupe, quelle que soit la revue: un versant femme fatale et sex-symbol indéboulonnable, hommage sincère et émouvant à toutes les femmes qui ont un jour accepté et osé se désaper devant une caméra - et une version plus moderne, iconoclaste, agressive et rentre-dedans de la féminité qui se dévoile, entre provocation et complicité, mais toujours avec un humour.. burlesque (au sens premier du terme) et une approche ludique au message très clair: il s'agit avant tout de s'amuser, d'émoustiller, certes, mais surtout de démontrer que le New Burlesque est l'exact opposé de l'exploitation cynique, glauque, sordide et purement commerciale du corps féminin - ce que le striptease a toujours été, à de rares exceptions, auparavant – et que le féminisme peut se concevoir avec fun, soutifs qui valsent, booties qui swinguent et oeillades assassines!

Bien joué, les filles, and keep taking it all off!

PS: check it out! l'interview sur Radio PFM dans le Faster Pussy Cat de la semaine dernière, ici.

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TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS

Vanishing Point 2

Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..

Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!

Ford Songs Times Five
- Un hommage en cinq titres à la marque à l'oval bleu!
A Motorcycle Songs Top-10 (with a few naughty gurls, too)
– 10 pistes dédiées à la bécane et à l'addiction motocycliste, plus quelques filles pas sages au guidon..
Road Movies des 70's / Highway Patrol Songs
– les 5 classiques incontournables d'un genre cinématographique américain par excellence
– 5 titres à la gloire - ou pas - du mythique patrouilleur de la route
Mustang Rock'n'Roll
– 5 cool chansons célébrant la Ford Mustang

Cadillac Songs
– Pas besoin d'explications..




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