Les dates de concerts pour septembre et octobre commencent à tomber, et celui-ci risque d'être plus qu'intéressant. The Bonnevilles est un duo nord irlandais basé à Lurgan, à une trentaine de bornes de Belfast, qui balance sans vergogne et depuis une dizaine d'années déjà leur interprétation punk, sombre et primale du blues des collines ressuscité par Fat Possum and co. Cinq albums sous la ceinture, dont Dirty Photographs, fraîchement paru sur Alive Rds, pour patienter jusqu'au gig annoncé à L'Imposture, à Lille, le 4 septembre prochain. See you there.
Et seulement ce vendredi soir pour moi cette année, mais tout de même un aperçu de ces trois jours de rock'n'roll intense à Gierle, au nord d'Anvers. Voici donc juste pour le fun quelques vidéos et photos (pourries - toujours pas récupéré de camera digne de ce nom, et mon pauvre petit Canon de poche est bien limité..), en attendant d'y passer le weekend complet l'année prochaine. Enjoy quand même.
The Legendary Kid Combo
MC50 - Kick out the Jams
The Bronx - "We're gonna have some fuckin' fun, Sjock Festival!!!!!!"
Chaleur, Soleil, des mojitos et de la Filou en bouteille, plus pas mal de monde pour les quatre hotties de The Darts et un set plus garage qu'au Roots & Roses, sans prétention mais avec de belles pulsations, et une poignée de chouettes nouveaux titres en prime.. We had a real gooooood time!
Cheap, Trashy, Punchy, Sleasy, avec options bas résilles et stiletto heels? Ok, Ma'am, je vous emballe tout ça et je vous le livre dimanche prochain à l'angle de la rue de Condé et de la rue d'Artois, Lille Moulins - Labretta Suede & The Motel 6, Dirty & Dumb rock'n'roll from Auckland, New Zealand, juste après leur passage au Muddy Roots et le lendemain de celui au Sjock Festival!
Et vendredi c'est demain! L.A. Witch (from, euh, L.A.) à la Cave aux Poètes, Roubaix (Support: Wild Raccoon), Dirty Primitives et He Rents a Red Banjo (Lille) à la Ferme d'en Haut à Villeneuve d'Ascq, et Crystal & Runnin' Wild à Madame Moustache (Bruxelles) pour la release party de leur dernier album. Y'a de quoi faire, non?
Les quatre garage-punk rockeuses de The Darts sillonnent toute l'Europe en ce moment, et, après leur passage au Roots & Roses il y a six semaines et avant le Sjock Festival dans une quinzaine, vlatipa que le combo mené par la super-badass Nicole"Here comes the Judge"Laurenne pose ses amplis à Saint-Léger (à côté de Roubaix), au Bar Le Communal, sympathique établissement spécialisé dans les breuvages houblonnés dont les proprios cultivent également un penchant certain pour toute chose rock'n'roll. L'occasion de se replonger dans l'univers des quatre fléchettes en s'abandonnant dans un endroit intime, chaud et humide (hum..) à la bacchanale psyché-garagiste!
Débuter l'été avec un gig psych-folk rock'n'roll bien frappé, ça vous tente? Alors rendez-vous à l'Imposture le 6 juillet prochain,39th & The Nortons débarqueront de Paris pour tester en live et sur les Lillois les nouveaux titres de leur troisième album (Mourning Waltz, à paraître fin Août sur Croque Macadam Rds) avant de traverser la mare pour une tournée chez les Britons. Be there or be..
Alors les Scientists, hier soir, à Eeklo? L'un dans l'autre un bon concert, et le plaisir d'entendre en live les morceaux les plus mémorables de la période la plus féconde, et désormais mythique, du combo, sans oublier l'opportunité de croiser les trois piliers historiques de la formation de l'époque à savoir les excellentissimes Boris Sujdovic, bassiste métronomique et cooler than cool, Tony Thewlis, l'homme qui transforme n'importe quelle guitare en nid de bourdons en furie, et, last but not least, la très MoTuckeresqueLeanne Cowie, ex-manageuse/roadie/chauffeuse et batteuse (post-Brett Rixon) du groupe dans les mid-eighties. Et le Kim Salmon? Le centre de toutes les attentions, bien sûr, look impec' de beat poet sulfureux et frénétiquement romantique à peine déglingué par le passage du temps, mais voix souvent un peu défaillante et performance un poil moins carrée que ses collègues, d'où quelques baisses de régime qui m'ont empêché d'atteindre le Valhalla, comme je l'espérais.
Bon, faut dire que j'étais crevé-de-chez-lessivé, mardi soir, aussi, mais par contre le souvenir de l'impact des titres joués par le quartet m'a depuis donné envie de me replonger durablement dans la disco du combo. J'ai retrouvé à Eeklo ce qui m'avait tétanisé il y a plus de trente ans, à l'écoute (au casque!) de leur cover de Creedence et de leur maxi-45-trs Demolition Derby, cette boucle de fuzz furibarde, de rythmique tribale, de lyrics désespérés et menaçants, et d'éructations enragées et hallucinées qui définissent depuis mes jeunes années une bonne partie de mon Australie fantasmée, au même titre que les productions des Beasts Of Bourbon, ou les premiers films de Peter Weir ou de George Miller. You only live twice pour débuter le gig, et les perles acides se sont enchainées, presque non-stop - à part un détour "titres récents" via l'anecdotique Mini Mini Mini emprunté à Dutronc et l'original Perpetual Motion, plutôt pas mal - puis Solid Gold Hell, Nitro ("This heart doesn't run on blood, this heart doesn't run on love, this heart beats on pure Nitro"..) Murderess in a purple dress, Blood Red River, Happy Hour, Atom Bomb Baby et bien sûr Swampland et We Had Love en bouquet final, fuck yeah c'était bon quand même!
Quelques unes de mes shitty pics prisent à la volée, en attendant de bien meilleurs clichés sur le FB du N9 Muziekclub.
Bonus Track : les superbes photos du gig sur l'album FB du N9 en cliquant sur la photo ci-dessous!
Un jour, au début des eighties, Kim Salmon emmène son gang, The Scientists, excellent groupe power pop rock'n'roll bien propre sur lui, au coeur des marécages australs et fantasmatiques quelque part entre Perth, Sydney et Londres, pour un picnic (at Hanging Rock) tribal et sanglant. Le groupe en sort métamorphosé: écailleux, hybride, hirsute, menaçant, sombre, hanté.. et son rock'n'roll a lui aussi viré sa cuti, protogrunge hypnofuzz addictif et grimaçant, rock'nroll retourné à l'état natif après mutation irréversible.
Et c'est cette incarnation certes cabossée mais encore virulente qui débarque à Eeklo, à côté de Gand, dans trois jours. Alors si une partie de votre coeur contient encore neuf parts d'eau et une part de sable, vous savez jusqu'où ramper ce cinq juin..
Première surprise en arrivant sur le site du festival cette année: le nombre de tentes et de stands a notablement augmenté, et en plus des incontournables vendeurs de fringues, bijoux et vinyles on peut aller goûter et se renseigner sur les productions locavores, bio et autres, et entamer l’apéro en toute bonne conscience à coups de bière locale ou de shots de White Rootsian, version lessinoise, équitable et ad hoc du White Russian cher au Big Lebowski!
Dead Bronco
Mais faut assurer en termes de tempo, et arrivé presque à la fin du set de Yak, jeune trio anglais garunge et turbulent (mais classe, fallait oser balancer sa guitare dans le public et laisser le soin à un spectateur d’exécuter le solo du dernier morceau..), on a juste le temps de se précipiter au pied de la scène Roots pour découvrir Dead Bronco en live. Ce gang de Bilbao mené par le floridien Matt Horan annonce un mix à priori détonant à base de swamp country punk goguenard et de hardcore sanguin, qu’ils ont d’ailleurs rebaptisé Americana Sludge, et effectivement ça démarre fort, ça saute dans tous les sens et ça mouille le maillot (enfin façon de parler, le combo se retrouve torse nu - beaux tatouages - au bout de deux morceaux..), mais j’ai du mal à accrocher: pas assez de titres vraiment saillants et un léger problème de timing à cette heure encore matinale empêchent le gig de décoller vraiment, et au bout de quelques morceaux je préfère aller casser la croûte après un petit détour par la scène Roses ou le monolithe Fifty Foot Combo commence son set à fond de train.
Fait beau, le soleil brille, les nuages ne font que passer et je me dis pendant qu’on s’installe face à nos assiettes que ce festival a définitivement un truc particulier: une espèce de feelgood vibe indéfinissable mais bien réelle qui se reflète sur les visages ouverts et réjouis autour de moi et dans les attitudes anti-bullshit des festivaliers, une ambiance bon enfant, voire familiale, qui fait autant partie de l’ADN du festival que le concept «formes modernes de folk, blues, rock’n’roll, garage» qui lui sert d’étendard.
Bon, cépatouça mais faut pas trop tarder à regagner le chapiteau Roots, si on veut profiter du gig de J.D. Wilkes, de retour au R&R avec ses Legendary Shack Shakers en backing band, avant la très attendue brochette Darts / Left Lane Cruiser, dans la foulée. Mais first things first, un passage par le stand de La Trompeuse s’impose! Gouleyante et bien équilibrée la 33cl. se laisse déguster sur la longueur et s’avère un digestif tout à fait adéquat pour accompagner J.D.Wilkes et son retour aux racines Americana, un virage souhaité si on en croit ses interviews récents. Et ma fois, ça marche encore mieux que LSS tout court, à quatre sur le stage avec drumkit minimal, contrebasse slappée et guitare rockab’ / slide très en avant, plus le J.D. qui se lâche en version bateleur de foire tout en grimaces et gesticulations pour un show ultra énergique et entraînant. C’est très bon, tout ça!
Le gig à peine terminé je me faufile jusqu’au pied de l’autre scène, damned, la fosse photographes est bondée – on se demande pourquoi (grin..) - oh yes, The Darts, Baby! La température est montée d’un coup, et je ne parle pas de la météo locale, hein! Faut dire que les quatre Fléchettes jouent à fond la carte rock’n’roll gurls ultra-sexuées, look d’enfer et poses félines, et y prennent manifestement plaisir en plus! Mais attention, ladies and gents, on est plus près de Tura Satana dans Faster Pussycat, Kill, Kill! que de l’inepte, inoffensive et stupide final girl d’un quelconque slasher movie, ces filles-là vous briseraient en quatre à la moindre esquisse d’un geste déplacé. Ceci-dit, c’est pas le genre de la maison, ici, on peut être libidineux mais on en est pas moins classieux, pas de wolf-whistles mais un intérêt poli pour un garage-punk honnête mais pas renversant non plus. Le quatuor s’en sort mieux sur les mid-tempos venimeux à la Fuzztones de la grande époque que sur les garage-punkers plus basiques, à cause, encore une fois d’un manque de titres suffisamment marquants pour susciter un réel enthousiasme.
Un poil déçu, donc, mais je leur donne quand même des points pour la patate et l’attitude en me disant qu’avec un peu de boulot sur les compos le groupe pourrait aisément se hisser au niveau des Love Me Nots, le groupe originel de la chanteuse-claviériste Nicole Laurenne.
Left Lane Cruiser en ligne de mire, maintenant, en plein milieu d’après-midi, les matchs de catch vont bon train entre les trois tentes, et le festival bat son plein. Bon, je ne répéterai pas tout le bien que je pense du duo de Fort Wayne, Indiana – ah ben si, tiens, c’est fait – et je me contenterai de préciser que même sous chapiteau, à l’heure de la sieste, ces deux types déchirent!!! C’est tight, c’est puissant, et la voix de Joe Evans est tellement râpeuse qu’elle pourrait dézinguer un gruyère entier à plus de trois mètres… Good Golly...
Douze heures intenses et une journée bien remplie.. ça y est, la neuvième édition du Roots & Roses a vécu, et nombreux sont ceux et celles qui ont déjà noté sur leurs tablettes la date de la prochaine édition (le mercredi 1er mai 2019), qui marquera également le premier gros anniversaire (10 ans!) de ce désormais incontournable festival rock'n'roll belge.
De beaux moments et des montées d'adrénaline sévères mardi dernier, donc, avec en particulier les chouettes prestations de Left Lane Cruiser, J.D. Wilkes & The Legendary Shack Shakers, Tjens Matic, la dinguerie totale de King Khan & The Shrines et des Black Lips, et en conclusion l'ultime gig du jour, à la fois très émouvant et gorgé d'électricité, des Blasters.
Le temps de finir de me remettre les idées en place entre deux séances au festival Seriesmania à Lille et je peaufine un compte-rendu plus détaillé, mais en attendant, quelques clichés un peu pourris des groupes en action (Chuis vraiment pas doué pour les photos de concert..). Par contre il y avait un paquet de bons photographes sur le site et on trouve déjà de quoi se régaler via le facebook du festival, ou directement sur les sites des photographes eux-mêmes (notamment ceux de Rootsville et de Moomer, mais il y en a d'autres qui arrivent!)
Dans 24 heures ce sera le lancement officiel à Lessines du Roots & Roses Festival, neuvième du nom! Le line-up détaillé de ce mardi premier mai:
Les belges à l'honneur pour ce countdown, en commencant par l'insubmersible Arno Hintjens avec le projet Tjens matic, à savoir la revisite la plus rock'n'roll/ blues/punk du parcours du chanteur ostendais avec ce combo culte qu'est encore aujourd'hui TC Matic. Puis les vétérans punksurfeurs de Fifty Foot Combo, sortis de leur retraite pour leur seul gig de 2018 par le staff de Roots & Roses, et enfin le rockab' rafraîchissant de Crystal & Runnin' Wild, combo père-fille qui prouve une fois de plus que la Belgique est l'autre pays du roots rock'n'roll transgénérationnel - la Wallifornie, quoi!
Roots & Roses #9 approche, encore quatre jours et il sera temps de grimper sur votre monture favorite et de la pointer en direction de Lessines! Trois groupes dans le countdown d'aujourd'hui. Tout d'abord, Guadalupe Plata, trio ibère en provenance d'Andalousie mais semble-t-il délibérément coincé dans une dimension parallèle ou se téléscopent références locales et blues-rock sulfureux, revisités film soundtracks à la David Lynch en espanol. C'est parfois très addictif sur disque (4 albums à ce jour), parfois déroutant aussi, et j'attends de voir sur scène pour me faire une opinion définitive.
Guadalupe Plata - Qué He Sacado Con Quererte (aka Violeta Parra)
Ensuite, un shot promis d'Americana en V.O. cette fois-ci, avec le retour de J.D. Wilkes et de ses Legendary Shack Shakers en backing-band.. pas juste "The Legendary Shack Shakers", donc, et la nuance est de taille: pas de cowpunkabilly débridé cette année, mais plutôt un retour souhaité aux sources et donc un gig nettement plus roots à priori - prometteur.
J.D. Wilkes - Willow Garden (Suitcase Sessions)
Et bien sûr le plaisir de recroiser Left Lane Cruiser et leur Hillgrass Bluebilly punk'n'roll, parfaitement dans son environment au Roots & Roses. Ils nous avaient laissé sur le cul il y a quelques mois à l'Aéronef.. Une p'tite piqûre de rappel? Sure, mate, click on da pix below!
Samedi 13 avril 2024
Poncharello
Bistrot St So, Lille
Samedi 20 avril 2024
The Dirteez + DJ Gingerella
La Bulle Café, Lille
Dimanche 21 avril 2024
Speedways
Textival Festival, Courtrai
Mardi 23 avril 2024
Speedways
La Bulle Café, Lille
Mardi 30 avril 2024
Night Beats, Howlin' Jaws,
Tuesday Violence
Le Botanique, Bruxelles
Mercredi 01 mai 2024
Seatsniffers, DeWolff, Cold Stares,
Michelle David & The True Tones,
Golden Glows, Soror, Eosine,
Eriksson-Delcroix & The Lefbank
Ramblers + more TBA
Roots & Roses Festival, Lessines
Vendredi 03 mai 2024
Howlin' Jaws
Les 4 Ecluses, Dunkerque
Vendredi 17 mai 2024
Heath + Gasoline
La Griffe, Lille
Samedi 25 mai 2024
The Courettes + Power Shake
Le Botanique, Bruxelles
Lundi 27 mai 2024
Cosmic Psychos
Black Lab, Lille
Mercredi 29 mai 2024
Killer Kin
The Pit’s, Courtrai
Vendredi 31 mai 2024
Jake La Botz
4AD, Diksmuide
Samedi 15 juin 2024
Slim Cessna’s Auto Club
4AD, Diksmuide
Vendredi 29 juin 2024
Nashville Pussy,
De Casino (in the Park), Sint-Niklas
Vendredi-Dimanche 5 au 7 juillet 2024
The Chats, Si Cranstoun,
Jenny Don't and the Spurs,
Bad Religion, New Bomb Turks,
Left Lane Cruiser, The Sadies,
The Gories, Civic, Lambrini Girls,
Detroit Cobras + More TBC
Sjock Festival, Gierle
TOP-5, TOP-10, PLAYLISTS & SELECTIONS
Je ne suis pas un maniaque des listes et compilations, mais parfois, l'envie me prend d'un Top-5 musique, ciné ou autre, inspiré par le rock'n'roll et la car-culture qui sont mes principales obsessions. Si, fellow websurfer, tu déniches donc ici la pépite qui te met en joie ou l'info qui te manque, tant mieux ! Enjoy it, partage et fait tourner..
Sometimes I fancy creating a playlist about anything which has something to do with the rock'n'roll and car-culture I'm obsessed with. So, if you, fellow websurfer, come across the little nugget which makes your day or the piece of info you need, good for ya!