Béthune Rétro 2017 - Premières photos!
Chaleur, soleil, bières, rhum, public nombreux, Rockab' à tous les étages, et des caisses du feu de dieu un peu partout dans l'enceinte de Béthune Retro '17!.. ça dure encore jusqu'à ce soir!! Enjoy.
Chaleur, soleil, bières, rhum, public nombreux, Rockab' à tous les étages, et des caisses du feu de dieu un peu partout dans l'enceinte de Béthune Retro '17!.. ça dure encore jusqu'à ce soir!! Enjoy.
La Ford Motor Company était bien représentée sur le meeting, avec la floppée habituelles de Mustangs dont quelques très belles '65/'66, mais on croisait aussi d'autres très cool modèles arborant le patronyme d'Henry ou estampillés Lincoln et Mercury. La Galaxie 500 cabrio de '65 avait l'air d'origine mais comportait quelques subtiles petites modifs cosmétiques bien sympas. A quelques mètres de là, deux Torinos (une '70 - la verte - et une '73) prenaient le soleil, tout comme cette magnifique Mercury Cougar rouge pétant posée pas loin de l'entrée. Quatre caisses pas si courantes que ça, et dans des états qui laissent rêveur. Et ça fait du bien de tomber sur une Gran Torino rouge sans les sempiternelles et gonflantes bandes latérales à la Starsky & Hutch..
Ce convertible Lincoln Continental était particulièrement imposant, même en baby blue - et le club Mustang local avait eu la bonne idée d'exposer au milieu de ses pony cars ce beau petit Ford Transit européen en resto strictement d'origine.. Un chouette petit van qui redevient intéressant en vieillissant, je trouve..
.. et dans "notre" quartier (Bushwick, autour de Jefferson et Bogart Streets), on croise régulièrement des engins biens cools et des survivors qui roulent encore, voire une authentique épave de Cadillac Sedan des mid-60's abandonnée depuis des lustres le long du trottoir. Love it.
Kool le p'tit chop shovelhead bien typé 70's, avec sa selle king & queen typique et ses détails period-correct. Un engin sans prétention et dans son jus, pas une bête de show mais juste un chopper qui roule. Nice..
Ce Ford F1 des early-50's a été mild-customisé il y a deux ou trois décennies, et sert manifestement quotidiennement, avec les marques du temps et les pocs inévitables. Faudrait pas grand' chose pour le remettre au goût du jour: commencer par virer le rolled-pan et ses feux arrières de corvette récents et lui remettre un jeu de jantes et de pneus adéquats, plus une nouvelle peinture et un stance qui va bien, et hop, c'est reparti pour une troisième nouvelle jeunesse!
Exactement le même feeling avec ce Chevy '57 stepside, qui porte bien son nom ici!
Bonne bouille cette Jeepster bien patinée, tout comme la CJ ci-dessous, la caisse de tous les jours et le work horse qui sort du lot.
En toute logique, on ne croise que des caisses modernes et proportionnellement, beaucoup d'européennes (comprendre "allemandes") et de japonaises récentes dans les rues de Manhattan (les seules américaines étant les Crown Vics des flottes de limousines & taxis, et les gros pickups et SUVs Suburban, Escalade et autres Navigators, toujours noirs avec vitres teintées!), alors que si on se balade du côté de Brooklyn, de Harlem ou du Queens, on fini immanquablement par tomber sur un vestige du fantasme de la grosse américaine des bonnes années, telle cette longiligne et bien patinée Buick Electra 225 des mid-60's.
Quant au Roll Up Brooklyn garage dont j'ai déjà parlé, c'était plutôt cool de voir régulièrement un paquet de vieilles Honda Four, gromonos Yamaha et autres garés sur le trottoir ou sur le point de reprendre la route.
Bonus pas vraiment "in my street" (because shootée en me baladant de DUMBO vers Brooklyn Heights) mais dans le même genre, cette hautement désirable Mustang '68 GT/CS, une California Special bien loin de chez elle et semble-t-il immobilisée depuis un bon bout de temps. Produite à seulement 3867 exemplaires de Février à Août 1968 sous la houlette de Shelby Automotive, cette série limitée bénéficiait d'un paquet de pièces de carrosserie spécifiques en fibre de verre, comme le side-scoop estampillé GT/CS bien visible sur la photo. La rouille perforante en bas de la vitre arrière n'augure rien de bon, mais elle a tout de même de beaux restes, la p'tite 'Stang!
Update été 2019: elle est toujours là, elle a changé de côté dans le parking grillagé, elle a un pneu à plat, et elle a l'air encore un peu plus fatiguée qu'il y a trois ans.. Sad. Si vous passez par le Fulton Ferry Historical District, à l'intersection de Doughty St. et de Everit St. jetez un coup d'oeil au parking lot qui fait le coin, elle y sera encore sûrement..
Une première ballade ce matin à Bushwick, et je suis déjà hooked (hqqkd = accro!) à ce quartier de Brooklyn..
Cette splendide Chevy Impala 1960 fordor sans montants est garée au coin de Jefferson Street et de Irving depuis notre arrivée.. La plaque personnalisée ci-dessous va comme un gant au Tow Truck (dépanneuse) sur base Ford auquel elle est fixée. L'antédiluvien camper Dodge bien patiné est tout à fait à sa place dans le quartier populaire / bohème / artiste de Bushwick. Et on finit immanquablement par croiser une Mustang première génération, la popularité de le petite pony car Ford étant toujours aussi vivace.
A la fin de la semaine, Detroit Boom Boom! Un weekend à Saint Sauveur pour clore Lille 3000 Renaissance avec un hommage appuyé à Deeeetroit : du Finger Poppin Time avec les DJs qui vont bien, un paquet de combos, locaux ou non, venus célébrer le(s) Motown Sound(s), un invité prestigieux, John Sinclair, pour se connecter à l'esprit frondeur de la Motor City (and to the Power of Rob Tyner, Fred "Sonic" Smith & Michael Davis) et un film, 8-Mile, pour mettre un doigt sur la réalité de la ligne de démarcation raciale de la ville, sur fond de rap hardcore.
Hank Ballard & The Midnighters
Et en ce qui nous concerne, une dernière salve de classiques incontournables! Avec les Stooges, of course, mais aussi l'inventeur du Twist, le regretté Hank Ballard, ses Midnighters et son coquin Work With Me Annie, plus le hit de Martha Reeves et de ses Vandellas, filmé à Dearborn, en 65, sur la chaîne de montage des premières Fords Mustangs! Enjoy.
Martha Reeves & The Vandellas - Nowhere To Run (1965)
The Stooges - I wanna be your dog (1965)
Hank Ballard & The Midnighters - Work With Me Annie
Elle a une bonne gueule cette Cougar '68 green-on-green, malgré (à cause de?) sa hauteur d'origine et avec juste un beau set de jantes street pour la distinguer d''un modèle 100% stock. Faut dire qu'il n'y a pas grand'chose à faire sur une telle caisse, le profil de cette cousine directe de la Ford Mustang la rendant d'office hautement désirable.
Côté Mustang, il y avait deux beaux cabriolets bleu-sur-blanc, une '65-'66 et une '67-'68 de toute beauté. L'occasion d'apprécier l'évolution du styling extérieur, mais aussi de détailler deux intérieurs impeccables et terriblement sexy. L'une des raisons pour lesquelles ces caisses sont toujours aussi atttirantes..
Bonne idée que ce choix du Parking des Moulins à l'entrée du parc du Héron, les moulins en background sont photogéniques et les buttes tout autour permettaient un point de vue dominant pour les nombreux visiteurs et photographes. La météo tristouille ce matin n'a même pas gaché le plaisir de se ballader parmi toutes ces belles mécaniques! Quelques pix en vrac en attendant un tri thématique. Enjoy.
Le Top Five de mes Mustang Songs Favorites!
Impossible de ne pas associer la première Pony Car de l'histoire et le rock'n'roll, la surf music et le rhythm'n'blues du même vintage, et j'ai encore en tête le glouglou caverneux des V8s au ralenti à l'Esplanade de Lille il y a quelques jours, tout autant que le riff fou furieux du Boss Hoss des Sonics l'autre soir à Lessines, donc, c'est partie pour la playlist «Ford Mustang Rock'n'Roll» de la semaine !
Green Mustang – The Breadmakers
Pretty-Things-like Rhythm'n'Booze Rock'n'Roll de haute tenue par un classieux combo d'Australiens (Melbourne) amateurs de films noirs classiques, de belles carrosseries et de British Beat racé et stylé. Clin d'oeil à Wilson Pickett et aux bands des 60's tout autant qu'hommage à la sexy petite 'Stang, ce titre me fait toujours autant sauter au plafond aujourd'hui que l'année de la sortie (1996) de Cool!, double album vinyle autoproduit, auto-pressé et auto-gondolé courtesy of Corduroy Records & Detective Agency, sur lequel il ouvrait la face «D», juste avant «Don't need no doctor» et «Jet Black Cadillac»..
«Everybody loves my car.. and they love me too,
And you know why, Honey ?
'cause it's a grooooover.. it's a bit of a mover, too, ..Oow !
...Rev it up ! Rev it up !!!»
Mustang Sally – Sir Mack Rice / Wilson Pickett
Autant l'original que sa version soulsister survitaminée et accélérée par Wilson « the Wicked » Pickett ! Un monument de R'n'B groovy à souhait et possiblement chargé en double-sens coquins. La version contemporaine et blue-eyed soul par les Young Rascals, beaucoup plus lente with keyboards, fonctionne aussi très bien à certaines heures de la nuit (blanche)..
«I bought you a brand new mustang 'bout nineteen sixty five
Now you come around signifying a woman, you don't wanna let me ride.»
Move Out Little Mustang – The Rally-Packs
Juin 1964. A peine quelques semaines que les premières Mustangs sortent des usines de la FoMoCo que P.F. Sloan et Steve Barri, prolifiques songwriters pour une foultitude de groupes de la côte ouest, entre autres - dont le fameux duo surf pop Jan & Dean – s'inventent un nom de groupe sybillin le temps de pondre ce single à la gloire de la petite Ford. L'archétype de la récupération pop mainstream de la surf music craze de l'époque, et une petite perle qui revient souvent sur ma platine depuis que j'ai mis la main il y a quelques années sur cette fabuleuse compil' qu'est Surf'n'Tunes! - Original Rare '60s Surf/Rod Classics, Volume 4 dans la fameuse quoique qu'inégale série des compilations Pebbles.
«When I finally caught up to her I heard her say,
"I dig your Mustang honey, you going my way?"
Well she'll race no more, now I guarantee,
Cause from here on in, she rides with me.»
Hopped-Up Mustang – Arlen Sanders & the Pacifics
1964 toujours, un one-shot pour ce 45 tours qui vaut de l'or aujourd'hui. Basiquement, un instrumental surf bien swinguant sur lequel Arlen Sanders pose ses vocaux parlés – rappés - à la gloire de sa 'Stang gonflée, avec moult détails techniques et jargon hot-rod period-correct. L'histoire est classique, un type se paye une sportive flambant neuve «purrin' like a kitten», la transforme en street-machine débordante de horsepower, fait le zouave sur la route et se retrouve poursuivi par un hélico de police avant de finir au poste pour la nuit, because son paternel refuse de payer sa caution.. Addictif comme c'est pas permis, avec bruits de moteurs et crissements de pneus en prime!
«A Ford Mustang, modified to set the pace,
Man I can hardly wait to to get out on a race!»
Mustang Ford – Marc Bolan
La version T-Rex, folk acoustique dépouillée de 1966 est excellente, mais je préfère de loin celle de 81 - overdubbée et glam-rockisée post-mortem - sur You Scare Me to Death !, l'album posthume sorti quatre ans après la mort de Bolan sur le siège passager de la Mini GT conduite par sa girlfriend Gloria Jones, of «Tainted Love» fame. Et les lyrics sont faciles à chanter sous la douche pour un français:
«My my my my my my my my
my my my Mustang Ford!»
Bonus Track :
Boss Hoss - The Sonics
Hors-sujet, je sais, la chanson date de 1965 et la première Boss 302 est sortie des chaînes de Dearborn en 1969, mais le parallèle est trop tentant, surtout que les cinq angry teens ont dû, à l'époque, en voir circuler, cruiser - et participer au Grand-Prix-des-Feux-Rouges-du-Samedi-Soir - des caisses hot-roddées et des proto-muscle-cars, dans leur banlieue de Tacoma, dont sûrement dès 65 un nombre non-négligeable de 289 hi-perf et autre Shelby Cobras.. et les lyrics collent pile-poil de toute façon:
«Everybody is so jealous at me
One look and you can see
With this car I just can’t lose..»