Les Deuxluxes & Daddy Long Legs à l'Aéronef, Lille, il y a quelques heures.. une belle claque!
Deux bonnes raisons d'oublier le endless drag blues du milieu de semaine: Les Deuxluxes pour la première fois par chez nous, et Daddy Long Legs pour la x-ième fois dans les parages! C'était la prog de ce mercredi soir à l'Aéronef - très bien rempli, première bonne surprise.. Arrivé pile-poil à l'heure, le temps de passer au p'tit coin et d'en profiter pour vanter les mérites des New Yorkais à deux p'tits jeunes venus par hasard (pas aux toilettes, hein, à l'Aéro..), ça fait quoi? la sixième ou septième fois qu'on voit le Daddy sur scène? - Something like dat..
Au pied du stage quelques minutes plus tard, Anna Frances Meyer, maîtresse-femme et moitié féminine du duo-couple-à-la-ville-comme-sur-scène de Montréal, empoigne sa guitare et commence son show toutes en rondeurs (Wow, cette combinaison moulante ultra-moulée..), oeillades complices et poses suggestives avec une bonne humeur et une gouaille communicative, pendant que son partenaire, Etienne Barry, assure la rythmique minimaliste. Même si les titres de leur dernier lp en date - Lighter Fluid, 2020 - m'interpellent moins que leurs premiers morceaux, période Traitement Deuxluxe, on passe un fort bon moment avec les deux québécois.
Quand les maintenant-quatre long-legged blues preachers montent sur scène la tension monte d'un cran - plein de fans dans la salle - et ça démarre au quart de tour avec un de leurs anciens classiques (j'ai oublié lequel) et puis vlan, deuxième surprise de la soirée, une gigantesque version du Ramblin' Gamblin' Man de Bob Seger - Alley hop, ça y est je suis sur orbite!!! - En fin de concert ils referont, bien sûr, le Fire & Brimstone du Hillbilly Wolf lui-même, l'éternel Link Wray, mais entre temps ce sera une belle déferlante de end-of-times street blues revisité rhythm'n'blues/rock'n'roll, avec of course un paquet de titres issus de leur dernier album, Street Sermons, paru il y a quelques semaines sur Yep Roc Rds, et les désormais incontournables, dont un toujours aussi vrombissant Motorcycle Madness qui déclenchera un orgasme collectif dans une bonne partie du public. Un seul petit bémol, le quasi-inaudible clavier du nouveau (vrai?) membre du groupe, et c'est bien dommage, vu la tournure prise par le songwriting des titres les plus récents..
Mais rien de bien grave, c'est ravi, aphone et joyeusement épuisé qu'on se raccroche à son dernier gobelet, avant de faire le tour des potes et de call it a night! Bien joué guys'n'gal!!!